06/07/2022 16:36

Elisabeth Borne : "L'urgence c'est le pouvoir d'achat mais pas de hausse d'impôts " - "Nous devrons travailler progressivement plus longtemps" - "L'Etat veut détenir 100% de EDF" - "Honte à ceux qui attaquent nos policiers"

15h02: Elisabeth Borne prend la parole à l'Assemblée Nationale : "En m'adressant à vous, c'est à la France que je m'adresse. Nous ne pouvons pas décevoir. Nous mesurons tous l'ampleur de la tâche, les Français à protéger, la République à défendre. Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux. Il faut redonner un sens au mot 'compromis', trop souvent oublié dans notre vie politique. Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux. Il faut redonner un sens au mot 'compromis', trop souvent oublié dans notre vie politique.

Je veux construire des majorités de projets ! Je ne suis pas femme à me dérober, ni devant les défis, ni devant les débats.

Je ne suis pas femme à me dérober ni devant les défis, ni devant les débats. Je ne correspond peut-être pas au portrait robot que certains attendaient, ça tombe bien, la situation est inédite. Je ne suis pas une femme de grandes phrases et de petits mots. Nous serons prêts à entendre les propositions venues de chacun, à en débattre, et, si nous partageons les objectifs et les valeurs, à amender notre projet. Une majorité relative n'est pas le synonyme d'une action relative, ni le signe de l'impuissance.

Je n'ai qu'une boussole : bâtir pour notre pays. Je crois fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le président de la République.

Je vous propose de bâtir ensemble et l'urgence c'est le pouvoir d'achat ! Et le Président de la République a pris de nombreuses mesures ces derniers mois. Nous avons réaliser un investissement massif et rapide pour protéger les Français de l'inflation. Dès demain nous présenterons des textes d'urgence en Conseil des Ministres. Nous allons plafonner la hausse la hausse des loyers.

Elisabeth Borne confirme qu'il n'y aura pas de hausse d'impôts et elle confirme la suppression de la redevance télé.

Le plein emploi est à portée de main, nous avons parcouru la moitié du chemin. La fiscalité pourra être un sujet de consensus entre nous. C'est pour cela que Pôle emploi sera transformé en "France Travail". Pour la pérennité de notre système de répartition, oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps !

(La première Ministre s'interrompt quelques secondes en raison des protestations sur les bancs de l'opposition)

 "Le chantier d'une loi d'orientation énergie-climat sera lancée en septembre. Nous ne laisserons personne sur le bord de la route, nous avons retenu les leçons du textile et de l'acier. Je vous annonce que l'Etat souhaite détenir 100% du capital de EDF. Nous devons assurer notre souveraineté face aux conséquences de la guerre en UkraineNous devons avoir la pleine maîtrise de notre production d'électricité. Nous accélèrerons le déploiement des énergies renouvelables, nous investirons dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs et des innovations pour le nucléaire du futur.

La République de l'égalité des chances se construit dès la naissance, l'enfance sera une priorité de ce quinquennat. Nous répondrons à la première préoccupation des parents aujourd'hui: le manque de solutions de garde pour les enfants et notamment ceux de moins de trois ans. Le gouvernement souhaite bâtir un service public de la petite enfance" pour offrir les 200.000 places manquantes. Nous allons revaloriser les salaires des enseignants et mieux les accompagner dans leur évolution professionnelle.

Mon gouvernement souhaite bâtir avec les collectivités un véritable service public de la petite enfance. Il permettra d’offrir les 200 000 places d’accueil manquantes. Nous voulons des solutions proches des domiciles accessibles financièrement. Nous viendrons en aide en priorité à ceux qui en ont le plus besoin.

En Ehpad, les scandales récents sont révoltants. Nous devons inventer les établissements de demain et créer des Ehpad hors les murs. Je veux rendre hommage également au travail des soignants qui ont fait un travail formidable pendant la crise du COVID. 

(Les députés de gauche scandent 'hypocrites- quand Elisabeth Borne parle de santé)

Je veux aussi renforcer l’attractivité des métiers de la santé, et je lancerai une consultation dès le mois de septembre sur les déserts médicaux. 

La culture sauve, la culture grandit, fait l'âme et le rayonnement de notre pays, rendons la culture accessible à toutes et à tous dès la jeunesse. C'est pourquoi nous proposerons d'étendre le pass culture dès la sixième et d'amplifier l'éducation artistique et culturelle. Soutenons la création dans l'espace physique comme numérique.

Une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023, pour l’accessibilité universelle, pour l’autonomie des personnes handicapés, pour le personnel d’accompagnement, et pour une revalorisation de l'allocation adulte handicapé. Cette réforme en profondeur devrait s’articuler sur le principe de la déconjugalisation.

Honte à ceux qui attaquent nos policiers ! Nous allons créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie. Nous voulons recruter 8.500 magistrats et personnels de justice. Nous doublerons le temps de présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici 2030, grâce à nos recrutements, en allégeant les procédures et en les réformant.

L’insécurité, c’est l’inégalité. Je le dis sans détour : honte à ceux qui attaquent systématiquement nos policiers et gendarmes. Les défis sont nombreux contre l’insécurité du quotidien, contre cyber délinquance, contre les trafics. J’entends la colère des Français et l’exaspération des forces de l’ordre face aux multirécidivistes.

Je viens de vous présenter l'ambition que porte mon gouvernement. Les moyens de l'atteindre pourront être enrichis et amendés

(On vote ! On vote ! Scande l'opposition)

La confiance ne se demande pas, elle se construit. Nous avons les moyens et la volonté de nous retrouver autour de valeurs et d'objectifs communs et de porter des majorités d'idées. L'heure n'est pas à nous compter, mais à nous parler. La confiance se forgera texte après texte, projet après projet. Nous travaillerons en bonne foi et en bonne intelligence, comme nous le demandent les Français.

J'appelle à écrire une nouvelle page de l'histoire politique" de la France. "Je m'engage à ne jamais rompre le fil du dialogue, à bâtir des compromis ambitieux. Les Français ont sonné l'heure de la responsabilité, nous serons au rendez-vous. Nous avons tous et toutes une part à prendre, nous avons tout pour réussir. Bâtir ensemble, nous y parviendrons"

 

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14h55: Elisabeth Borne se rend à pieds à l'Assemblée Nationale 

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14h36: Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé cet après-midi leur motion de censure en signe de "défiance" à l'égard du gouvernement, quelques minutes avant la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne.

13h49: L'exercice sera tout de même périlleux : contestée par les oppositions, Elisabeth Borne doit dévoiler son style, sa méthode et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat, présenté jeudi en Conseil des ministres. Elle interviendra également au JT de 20H de TF1 mercredi.

Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, une inflation galopante et l'urgence climatique, l'objectif est de "présenter une base de travail avec le Parlement", "une méthode" pour "bâtir ensemble" des compromis, souligne son entourage. La Première ministre va ainsi "tenir compte" des consultations menées avec les groupes politiques, qui ont toutefois fait connaître leur refus de participer à un accord de coalition.

Il s’agit "de trouver des compromis sans compromissions", insiste son entourage, qui assure que Mme Borne rappellera, dans son discours, ses engagements en faveur du plein emploi, de la transition écologique ou de l'égalité et n'esquivera pas le dossier explosif de la réforme des retraites. Dramatisant les enjeux, Emmanuel Macron a demandé mardi à Mme Borne et à plusieurs de ses ministres de "tout mettre en œuvre pour protéger les Français en matière de prix", évoquant une "quasi économie de guerre", a rapporté l'Elysée.

Pourtant, l'heure ne semble pas encore à la conciliation avec les oppositions, qui se cabrent ou avancent chacune leur propre agenda. Dès mardi, l'alliance des gauches Nupes a annoncé qu'elle déposerait une motion de censure. "Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités", fait valoir la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot.

Mais ses chances d'être adoptée sont quasi-inexistantes. "Probablement oui, elle ne sera pas adoptée, mais c'est important de marquer des actes. La démocratie ce n'est pas accessoire dans notre pays", a souligné Mme Panot mercredi sur BFMTV et RMC. Le RN et ses 89 députés ne s'y associeront pas. "On attend déjà que Mme Borne nous dise où elle veut emmener le pays" et "on va voir jusqu'où, nous, on peut faire monter nos propositions", explique un des porte-paroles du RN, Sébastien Chenu.

 

10h58: Elisabeth Borne vit mercredi son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15H00 devant les députés, puis 21H00 devant les sénateurs. Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche, sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité. Elisabeth Borne n'a surtout "pas le choix" selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote: celui "de tomber", étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN. Or "ce serait très mal perçu par l’opinion d’avoir un vote de confiance, même ric-rac, avec l'abstention des RN", note une source gouvernementale. En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel. Lors de ce périlleux exercice, Elisabeth Borne exposera son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat, présenté jeudi en Conseil des ministres.

07h20: La Première ministre Elisabeth Borne sera ce soir "l'invitée exceptionnelle du JT de 20h de TF1, en direct sur le plateau du journal", annonce la chaîne de télévision. Mme Borne s'exprimera à "l'issue de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale", poursuit TF1.

La cheffe du gouvernement "accordera à Gilles Bouleau sa toute première interview télévisée depuis qu'Emmanuel Macron l'a confirmée à son poste de Première ministre", indique encore la chaîne. A la tête d'un nouveau gouvernement annoncé lundi, Elisabeth Borne présente mercredi sa feuille de route devant le Parlement.

Mais, faute de majorité absolue, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'enflammer les oppositions, et notamment l'alliance de gauche Nupes, qui déposera une motion de censure.

La Première ministre prononcera, devant les députés à 15h00, puis les sénateurs à 21h00, la traditionnelle déclaration de politique générale, qui lui permet d'exposer à la fois son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.

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Vos réactions

Portrait de francaz33
7/juillet/2022 - 04h15

c'est normal de travailler plus longtemps les gens  auront plus d'argent  a la retraite vous avez beaucoup moins d'ailleurs j'en connais beaucoup qui retravaillent apres la retraite

Portrait de Aurel99
6/juillet/2022 - 19h07

son comportement est inacceptable, irrespectueux et provocateur. une arrogance que j´ai rarement vu. Elle dit vouloir trouver des compromis et elle balaye d’un revers de main les propositions de l’opposition qui représente plus de 20 millions des électeurs.

Et toutes ces pauses forcées dans son discours avec un regards insistant auprès de son groupe politique pour obtenir des applaudissements… 

Les Francais dans leur ensemble ne l’intéresse pas, c’est sa propre personne qui passe en premier. Le RN et LR auraient dû se joindre à la motion de censure, c’est une perte de temps et une honte de la laisser gouverner.

Portrait de Vosegus
6/juillet/2022 - 18h44
dodo34 a écrit :

LFI va mettre le pays dans la mouise tant que le roi mélenchon ne seras pas sur le trone

Le seul trône qui convient à Mélenchon c'est les toilettes sèches dans la cabane au fond du jardin. 

Portrait de COLIN33
6/juillet/2022 - 15h42 - depuis l'application mobile

Nous sommes face à 5 années de présence d'un président et son gouvernement, il serait peut-être plus judicieux de suivre sans oublier de contrer à chaque occasion les décisions proposées....

Portrait de Koikilencoute
6/juillet/2022 - 09h18

Elle va nous parler des 20 millions d' "ennemis" qui n'ont pas voté comme il fallait ?

Portrait de Koikilencoute
6/juillet/2022 - 09h17

Ah c'est ballot, j'ai piscine à 20h.

Encore une "progressiste" du camp du bien que je n'entendrai pas...