25/06/2022 10:46

Essonne : Le tribunal correctionnel d'Évry a relaxé quatre policiers poursuivis pour violences sur un jeune habitant des Ulis pendant le confinement

Le tribunal correctionnel d'Évry a relaxé  quatre policiers poursuivis pour violences sur un jeune habitant des Ulis (Essonne) pendant le confinement, jugeant «proportionnés» et «nécessaires» les coups portés à cet homme d'une vingtaine d'années au «comportement véhément».

Ces policiers appartenaient au service de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Palaiseau quand ils ont cherché à contrôler, en mars 2020, Sofiane, un résident des Ulis, qui a d'abord fui. Ils disent avoir d'abord essayé de «le calmer» mais qu'il était «hystérique» et qu'ils avaient dû procéder à son interpellation.

Une partie de la scène, diffusée sur les réseaux sociaux, avait abouti à l'ouverture d'une enquête du parquet, qui avait demandé que les policiers soient jugés pour «trois coups», rappelle le procureur, et non «une scène globale» de violences.

Il s'agissait d'un coup de matraque dans la cuisse, d'un coup de poing au visage, et d'un coup de pied dans les jambes. Le parquet a finalement abandonné l'accusation estimant notamment que le coup de poing au visage n'était pas «nécessairement volontaire» après avoir entendu «les explications» des policiers vendredi.

Le tribunal a jugé que le coup de matraque était «proportionné et nécessaire au regard du comportement véhément de la victime», de même pour le coup de pied face à «un individu récalcitrant» voire en «situation de rébellion».

Sofiane, lui, a décrit de multiples violences, son téléphone cassé d'un coup de matraque et des insultes racistes. «Je n'ai jamais eu de problèmes avec la police» mais eux «m'ont détruit ma vie», affirme cet employé d'Amazon, qui ne comprend pas pourquoi ils l'ont «tapé sans raison».

Ailleurs sur le web

Vos réactions