30/03/2022 17:49

EN DIRECT - Guerre en Ukraine: Un bâtiment de la Croix Rouge à Marioupol bombardé par les Russes - Boris Johnson appelle à "intensifier les sanctions" jusqu'à un retrait total

17h49: Le président russe Vladimir Poutine affirme à son homologue allemand Olaf Scholz que le paiement en roubles des exportations de gaz russe, désormais exigé par Moscou, ne devait pas désavantager les clients européens. "Cette décision ne doit pas mener à une détérioration des conditions des contrats des entreprises européennes qui importent du gaz russe."

17h32: Le premier ministre britannique Boris Johnson a appelé mercredi 30 mars à «continuer d'intensifier les sanctions» contre la Russie jusqu'au retrait de tous les soldats russes en Ukraine. «On ne peut pas attendre du G7 de lever les sanctions juste parce qu'il y a un cessez-le-feu», a-t-il déclaré devant une commission parlementaire. «Nous devrions continuer d'intensifier les sanctions (...) jusqu'à ce que chacun» des soldats russes soit «hors d'Ukraine», a-t-il ajouté. Lors de cette audition devant les responsables des commissions parlementaires, le chef du gouvernement britannique a répété qu'un changement de régime à Moscou n'était «pas l'objectif du gouvernement britannique», ajoutant que Londres cherche à «aider à protéger» les Ukrainiens contre la violence «barbare» des forces russes.

16h38: Le président des Etats-Unis Joe Biden va s'entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans les prochaines minutes, annonce la Maison Blanche

15h07: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle la Norvège, deuxième fournisseur de gaz naturel de l’Europe derrière la Russie, à fournir davantage d’énergie à son pays et à l’Union européenne. Lors d’un discours par visioconférence devant le Storting, le Parlement monocaméral norvégien, M. Zelensky a aussi estimé que les navires russes « ne devraient pas avoir le droit d’utiliser les ports du monde libre ».

« Vous pouvez apporter une contribution décisive à la sécurité énergétique de l’Europe en fournissant les ressources nécessaires aux pays de l’Union européenne et à l’Ukraine », a-t-il dit aux députés et membres du gouvernement norvégien qui l’ont ensuite longuement applaudi debout. « Nous avons déjà pris langue autour de la fourniture d’environ 5 milliards de m3 cubes de gaz pour la prochaine saison froide », a-t-il ajouté.

Avant le conflit en Ukraine, la Norvège couvrait entre 20 et 25% des besoins de gaz de l’UE et du Royaume-Uni contre entre 45 et 50% pour le gaz venu de Russie, un fournisseur envers lequel l’UE cherche désormais à réduire sa dépendance. Oslo de son côté a pris des mesures pour maintenir sa production de gaz à son niveau maximal au cours de l’été, en général une période de creux en partie mise à profit pour la maintenance des plateformes en mer.

13h31: Un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été la cible de bombardements russes à Marioupol, port stratégique assiégé du sud-est de l'Ukraine, a affirmé une responsable ukrainienne. "Les occupants ont bombardé délibérément un bâtiment du CICR à Marioupol", a écrit sur Telegram Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien. "Pour l'instant, nous n'avons pas d'informations concernant les victimes", a-t-elle ajouté, sans préciser combien de personnes auraient pu se trouver dans le bâtiment au moment des tirs.

12h09: Des pourparlers entre des délégations russe et ukrainienne à Istanbul mardi n’ont donné lieu à rien de « très prometteur » ni à aucune « percée », a déclaré mercredi le Kremlin, douchant les espoirs de progrès décisifs dans les négociations. « Pour l’instant, nous ne pouvons pas faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d’une percée quelconque. Il y a beaucoup de travail à accomplir », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Il a néanmoins qualifié de « positif » le fait que la partie ukrainienne ait « enfin commencé à formuler de façon concrète ses propositions et à les mettre par écrit ». « Nous évitons soigneusement de faire des déclarations publiques sur le fond » des sujets faisant l’objet des pourparlers, car « nous croyons que les négociations doivent se dérouler » discrètement, a-t-il ajouté.

Ces déclarations tranchent avec celles, beaucoup plus positives, des responsables russes ayant pris part aux discussions qui se sont déroulées mardi à Istanbul. A l’issue de ces pourparlers, le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, avait fait état de « discussions substantielles » et dit que les propositions « claires » de l’Ukraine en vue d’un accord allaient être « étudiées très prochainement et soumises au président » Vladimir Poutine.

Le vice-ministre russe de la Défense avait aussi affirmé que Moscou allait « réduire radicalement (son) activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv », dans le nord du pays. Ces affirmations ont été accueillies avec scepticisme par les capitales occidentales, qui accusent Moscou de ne pas vraiment chercher une solution négociée derrière une bonne volonté de façade. Sur le terrain, le gouverneur de la région ukrainienne de Tcherniguiv a affirmé mercredi que des bombardements avaient eu lieu « toute la nuit », malgré la promesse russe.

11h30: Le nombre de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis l’invasion par l’armée russe le 24 février a franchi la barre symbolique des 4 millions de personnes, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés. L’Europe n’a pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

« Le nombre de réfugiés d’Ukraine a maintenant atteint 4 millions, 5 semaines après le début de l’attaque russe », a tweeté Filippo Grandi le patron du HCR, qui vient d’arriver en Ukraine. « A Lviv je vais m’entretenir avec les autorités, l’ONU et d’autres partenaires pour voir comment augmenter notre soutien pour les gens affectés et déplacés par cette guerre insensée », a souligné M. Grandi dans ce tweet.

Au total, 4.019.287 ukrainiens -essentiellement des femmes et des enfants- ont quitté le pays pour fuir la guerre déclenchée par la Russie, selon le chiffre actualisé du site dédié du HCR. Le nombre de réfugié dépasse désormais la projection initiale faite par le HCR au début de la guerre.

11h12: Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a appelé l'Union européenne à introduire un impôt sur les importations d'hydrocarbures russes. "J'appelle aujourd'hui la Commission européenne à établir un impôt sur les hydrocarbures russes afin que le commerce et les règles économiques sur le marché unique européen fonctionnent de manière équitable", a dit M. Morawiecki à la presse.

10h50: La ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l'Ukraine, a été victime de bombardement "toute la nuit", a annoncé le gouverneur de la région, malgré l'annonce faite la veille par Moscou d'une réduction de son activité militaire dans cette zone. "Tcherniguiv a été bombardée toute la nuit" avec de l'artillerie et des avions, a annoncé sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Tchaous, précisant que des infrastructures civiles avaient été détruites et que la ville se trouvait toujours sans eau ni électricité.

10h13: Les signaux en provenance des négociations russo-ukrainiennes de mardi en Turquie sont « positifs », mais l’Ukraine n’a pas pour autant « l’intention de relâcher » ses efforts militaires, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne font pas oublier les explosions ou les obus russes », a-t-il dit dans un message-vidéo posté sur Telegram.

« La situation n’est pas devenue plus facile, l’ampleur des défis n’a pas diminué, l’armée russe a toujours un potentiel important pour poursuivre les attaques contre notre État », a-t-il ajouté, quelques heures après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul. Dans ce contexte, « il ne faut pas s’attendre à ce que les négociations (entre Kiev et Moscou) entraînent la levée des sanctions contre la Fédération de Russie. Cette question-là ne peut être envisagée qu’une fois la guerre terminée et que nous aurons récupéré ce qui est à nous », a encore dit M. Zelensky.

10h00: La mairie de Marioupol a dénoncé mercredi l’évacuation forcée vers la Russie d'une maternité de cette ville assiégée dans le Sud-Est de l'Ukraine où une autre maternité avait été bombardée par les Russes le 9 mars. "Plus de 70 personnes, des femmes et du personnel médical ont été emmenées de force par les occupants de la maternité N°2 du district de la rive gauche", a affirmé la mairie sur Telegram.

Au total, plus de 20 000 habitants de Marioupol ont été évacués "contre leur gré" en Russie, selon la municipalité, qui affirme que les Russes leur ont confisqué leurs papiers et les ont redirigés "vers des villes russes éloignées". Ces informations sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée depuis fin février avec des communications défaillantes. Une autre maternité et un hôpital pédiatrique de Marioupol avaient été touchés par un bombardement le 9 mars suscitant l'indignation de la communauté internationale. Au moins trois personnes dont un enfant ont péri dans cette frappe.

09h43: Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a été accusée mardi d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale » voire de faire courir un risque de « famine » en ayant déclenché une guerre contre l’Ukraine, le « grenier à blé de l’Europe ». Le président russe « Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l’arrêter », a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine Wendy Sherman lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine.

Pour la secrétaire d’Etat adjointe, « la Russie et le président Poutine portent, seuls, la responsabilité d’avoir fait la guerre à l’Ukraine et des conséquences de cette guerre sur la sécurité alimentaire mondiale ». L’ambassadeur de France à l’ONU Nicolas de Rivière a enfoncé le clou: « L’agression de la Russie contre l’Ukraine accroît le risque de famine à travers le monde. Les populations des pays en voie de développement sont les premières touchées ». Et, a affirmé le diplomate français, « la Russie essaiera certainement de nous faire croire que ce sont les sanctions adoptées à son encontre qui déséquilibrent la sécurité alimentaire mondiale ».

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Vos réactions

Portrait de Julien92
31/mars/2022 - 15h15
COLIN33 a écrit :

Qu'il coupe le gaz, peu de temps après n'ayant plus d'argent qui rentre il va s'enfoncer dans la déchéance, des mauvais moments que nous aurons à passer, l'été arrive, Poutine sera déchu voir mort....il faut le détruire, Boris Johnson a bien raison de dire qu'il faut amplifier les sanctions .

Le gaz passe par l'Ukraine qui est payée en retour par la Russie..

Au niveau des sanctions, je me demande comment ils en trouvent encore.

Portrait de lucieat
30/mars/2022 - 13h55

De toute façon, la Russie a toujours été fourbe, surtout Poutine, il dit oui par devant et donne les ordres contraire par derrière. Les Ukrainiens ont bien raison de se méfier, ils connaissent bien le sujet, ils de sont fait déjà avoir avec les derniers accords.

Poutine veut bien signer tout ce qu'on veut, vu qu'il n'a pas de scrupules à respecter sa parole et les traités