03/03/2022 19:32

Guerre en Ukraine - Vladimir Poutine : "Notre plan se déroule comme prévu. Notre armée se comporte de manière exemplaire mais les ukrainiens tirent sur les hôpitaux et empêchent les civils de fuir"

19h32: L'Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l'issue d'une deuxième session de pourparlers, d'organiser des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils des zones de combats, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne. "La deuxième session de négociations est terminée. Malheureusement, il n'y a pas encore les résultats escomptés pour l'Ukraine. Il n'y a qu'une solution pour organiser des couloirs humanitaires", a écrit sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, un membre de la délégation ukrainienne.

17h55: Vladimir Poutine prend la parole: "L'Ukraine a franchi un pas, elle a compris à qui elle avait affaire. Notre armée se compte de manière exemplaire. Les ukrainiens tirent sur les hôpitaux et empêchent les civils de fuir dans les corridors humanitaires et nous continuerons à les combattre. Nous ne voulons pas qu'il y ait de victimes dans la population civile. Nous voulons soutenir tous ceux qui se battent pour la liberté. Nous allons envoyer des forces spéciales en Ukraine pour défendre ces millions d'Ukrainiens", a affirmé le président russe. Nous voulons nous en prendre aux néonazis. Notre plan se déroule comme prévu "

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17h07: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit jeudi vouloir négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine, le «seul moyen d'arrêter la guerre» entre Kiev et Moscou.

«Je dois parler à Poutine (...) car c'est le seul moyen d'arrêter cette guerre», a déclaré le président ukrainien lors d'une conférence de presse, se disant «ouvert» et «prêt à aborder toutes les questions» avec Vladimir Poutine.

16h49: Les 27 membres de l'Union Européenne se sont mis d'accord sur une "protection temporaire" accordée aux réfugiés ukrainiens.

Ce dispositif permet de "faire face à un afflux massif, dans l’Union européenne (UE), de ressortissants étrangers qui ne peuvent rentrer dans leur pays d’origine — notamment en raison d’une guerre, de violences ou de violations des droits de l’homme", peut-on lire sur le site de l'Union Européenne.

16h13: Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne ont débuté, au huitième jour de l'invasion russe, a annoncé jeudi le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak. "Nous commençons à discuter avec les représentants russes. Les points clés à l'agenda sont un cessez-le-feu immédiat, un armistice et des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils des villes et villages détruits ou constamment bombardés", a dit M. Podoliak sur Twitter, publiant une photo des membres des deux délégations à la table des négociations.

 

16h10: Le point sur ce que l'on sait

Emmanuel Macron pense que « le pire est à venir » en Ukraine après son échange avec Vladimir Poutine, qui a fait part de « sa très grande détermination » à poursuivre son offensive, dont le but est « de prendre le contrôle » de tout le pays, selon l’Elysée. Lors d’une discussion téléphonique de 1h30, le président russe a affirmé à son homologue français que l’opération de l’armée russe se développait « selon le plan » prévu par Moscou et qu’elle allait « s’aggraver » si les Ukrainiens n’acceptaient pas ses conditions, a indiqué la présidence. « L’anticipation du président (Macron) est que le pire est à venir compte tenu de ce que lui a dit le président Poutine », selon l’Elysée. C’est Vladimir Poutine qui a pris l’initiative de cet échange, le troisième depuis le début de l’invasion le 24 février, afin d’« informer » Emmanuel Macron « de la situation et de ses intentions dans le cadre du dialogue franc » entre eux deux, a souligné la présidence.

Aux accusations du premier sur les Ukrainiens, le Français « lui a répondu qu’il commettait une erreur grave sur le régime ukrainien », qui « n’est pas nazi ». « Tu te racontes des histoires, tu recherches des prétextes », lui a-t-il dit, a rapporté l’Elysée, en l’invitant « à ne pas se mentir ». « Cet entretien a permis de revenir sur les désaccords, de dire la vérité au président Poutine », mais aussi « malheureusement », de constater « sa détermination à poursuivre l’opération militaire jusqu’au bout ». « Les Ukrainiens se battent courageusement. Rien n’est acquis mais le rapport de force est très démesuré », a précisé l’Elysée, en soulignant « le pessimisme » d’Emmanuel Macron à l’issue de la discussion.

« Nous allons durcir les sanctions » contre la Russie, a par ailleurs réaffirmé la présidence, en estimant qu’il s’agissait « d’un outil très puissant comme on le voit dans l’effondrement du rouble ». Paris juge par ailleurs « très significative » la décision de la Chine de s’abstenir à l’ONU, où une résolution exigeant l’arrêt « immédiat » de la force contre l’Ukraine, a été adoptée à une écrasante majorité. « Nous sommes intéressés par le fait que la Chine ait proposé sa médiation » et « sommes en contacts avec les responsables » de Pékin, a précisé l’Elysée.

15h06: Emmanuel Macron pense que "le pire est à venir" en Ukraine après son échange avec Vladimir Poutine, qui a fait part de "sa très grande détermination" à poursuivre son offensive, dont le but est "de prendre le contrôle" de tout le pays, selon l'Elysée. Lors d'une discussion téléphonique de 1h30 à sa demande, le président russe a affirmé à son homologue français que l'opération de l'armée russe se développait "selon le plan" prévu par Moscou et qu'elle allait "s'aggraver" si les Ukrainiens n'acceptaient pas ses conditions, a indiqué la présidence. "L'anticipation du président (Macron) est que le pire est a venir compte tenu de ce que lui a dit le président Poutine", selon l'Elysée.

14h55: Le maire de la ville stratégique ukrainienne de Marioupol a accusé les forces russes et prorusses de vouloir assiéger la cité portuaire, empêchant les évacuations et l’approvisionnement de ce principal port ukrainien de la mer d’Azov (sud-est). « Ils ont détruit les ponts, détruit les trains pour nous empêcher de sortir nos femmes, enfants et vieillards. Ils nous empêchent de nous approvisionner », a déclaré Vadim Boïtchenko sur la messagerie Telegram.

« Ils cherchent à imposer un blocus, comme à Léningrad », a-t-il ajouté en référence à la ville soviétique redevenue aujourd’hui Saint-Péterbourg, victime d’un terrible siège nazi durant la Seconde Guerre mondiale. « Depuis sept jours, ils détruisent délibérément les infrastructures vitales de la ville. Nous n’avons de nouveau ni électricité, ni eau, ni (chauffage). Les hordes militaires de Vladimir Poutine bombardent la ville et ne permettent pas les évacuations, ni des blessés, ni des femmes, ni des enfants », a-t-il encore dit.

Le maire de cette ville russophone s’emporte aussi contre la justification russe de son invasion, à savoir « sauver » les populations russophones d’un prétendu « génocide » ukrainien. « En réalité, ce sont eux qui commettent le génocide de notre population qui est d’origine ukrainienne, russe et grecque », a-t-il insisté.

Le contrôle de Marioupol, ville de 441.000 habitants, revêt un caractère stratégique pour la Russie, car il lui permettrait d’assurer une continuité territoriale entre ses forces venues de Crimée et celles venues des territoires séparatistes prorusses du Donbass. Les deux groupes ont fait leur jonction sur la côte de la mer d’Azov mardi, selon Moscou. Les séparatistes ont annoncé pour leur part mercredi que la ville était désormais encerclée.

14h23: Vladimir Poutine a exprimé jeudi son intention de poursuivre « sans compromis » son offensive contre les « nationalistes » en Ukraine, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, selon le Kremlin. « La Russie a l’intention de poursuivre sans faire de compromis son combat contre les membres des groupes nationalistes qui commettent des crimes de guerre », a déclaré M. Poutine lors de cet entretien, a rapporté la même source dans un communiqué.

Lors de cette conversation qualifiée de « franche » par le Kremlin, le dirigeant russe a en outre « commenté par le menu le discours prononcé la veille par le président français sur la guerre en Ukraine, exprimant son désaccord avec plusieurs de ses thèses. Cela concerne en particulier la déclaration d’Emmanuel Macron qualifiant de "mensonge" le fait que la Russie combat le nazisme en Ukraine », selon le Kremlin.

Moscou présente son invasion de l’Ukraine, qui s’accompagne de bombardements sur plusieurs villes ayant tué de nombreux civils, comme une « opération spéciale » circonscrite à l’est du pays et visant notamment à « dénazifier » l’Etat ukrainien. L’actuel président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est de confession juive.

Lors d’une adresse à la nation consacrée à l’Ukraine mercredi soir, M. Macron avait insisté sur le fait que « la Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur ». « Cette guerre n’est pas un conflit entre l’Otan et la Russie » et « encore moins une lutte contre le nazisme, c’est un mensonge », avait-il affirmé. Alors que de nouveaux pourparlers doivent avoir lieu jeudi à la frontière polono-bélarusse entre une délégation ukrainienne et des responsables russes, M. Poutine a également menacé d’allonger la liste d’exigences de Moscou.

« Nous parlons de la démilitarisation et d’un statut neutre de l’Ukraine, afin que jamais une menace quelconque visant la Russie n’émane de ce territoire », a déclaré M. Poutine à M. Macron, selon le Kremlin. « Toute tentative de gagner du temps par les négociations ne mènera qu’à l’ajout d’exigences supplémentaires vis-à-vis de Kiev », a-t-il mis en garde.

Au moment où l’ONU et nombre d’ONG s’alarment de la situation des populations civiles en Ukraine, M. Poutine s’est par ailleurs dit prêt à « coopérer avec des partenaires étrangers afin de résoudre les problèmes humanitaires ». L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a débuté le 24 février, a suscité un tollé mondial et une pluie de sanctions économiques contre Moscou.

13h31: Pour Jean Castex, la France n'est pas "dans une logique de guerre" mais dans "une logique de désescalade" avec la Russie. "La crise que nous subissons n'est pas tout à fait la même que la crise sanitaire. Mais il y aura des conséquences", a déclaré le Premier ministre dans le JT de 13h de TF1.

13h05:« Pour l’amour de Dieu, protégez les civils » en Ukraine et « laissez-nous faire notre travail », a lancé jeudi aux belligérants ukrainiens et surtout russes, le responsable de l’aide humanitaire de l’ONU dans un entretien à l’AFP. « Maintenant que nous avons les ressources pour faire le travail, nous avons besoin que les parties au conflit nous permettent de le faire et remplissent leurs responsabilités au regard du droit international humanitaire », a insisté Martin Griffiths à Genève, soulignant que grâce à la générosité des donateurs l’ONU avait récolté en deux jours 1,5 milliard de dollars sur les 1,7 milliard d’aide d’urgence demandés.

Le Sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires humanitaires a fait part de son « inquiétude » alors que la violence « devient plus intense » et que les combats se concentrent dans des centres urbains. « Il y a de probables violations du droit humanitaire international parce qu’il y a des attaques sur des infrastructures civiles, ce qui est interdit par la loi et il y a des problèmes pour les déplacements des travailleurs humanitaires les empêchant de fournir de l’aide, ce qui est aussi interdit », a souligné M. Griffiths.

Tout en se faisant l’écho de l’appel au cessez-le-feu lancé par le Secrétaire général de l’ONU, M. Griffiths, souligne que les équipes sont restées en Ukraine, même si elles ont été repositionnées. « Nous sommes habitués à travailler dans un pays en guerre, pendant des périodes de violences, et c’est pour cela que nous avons besoin de protection pour nos travailleurs » humanitaires, insiste M. Griffiths

12h36: Emmanuel Macron a de nouveau parlé jeudi avec son homologue russe Vladimir Poutine, puis a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé l’Elysée. L’échange avec le président russe, qui a duré 1H30 selon la présidence, est le troisième entre les deux hommes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février. Cet entretien s’est tenu « à la demande du président Poutine », a ensuite précisé le Premier ministre Jean Castex sur TF1.

« La situation sur le terrain est incontestablement très défavorable », a-t-il ajouté, en précisant que, « incontestablement, il apparaît que Vladimir Poutine campe sur ses positions, sur sa sa volonté de démilitarisation de l’Ukraine, de reddition de l’Ukraine, et ceci n’est évidemment pas acceptable ». Face à Moscou, « il faut une très grande fermeté sur les principes et dans les sanctions », tout en recherchant « la paix par le dialogue », ce qui « est incontestablement très difficile », a-t-il ajouté.

L’échange entre MM. Macron et Poutine avait été annoncé en direct dans la matinée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse en ligne. « La France a une tradition assez ancienne d’être intermédiaire dans les conflits », a-t-il fait remarquer, en soulignant que Moscou serait « ravi » si la France réussissait dans cette mission.

 

11h57: Quelque 600 Français sont sortis ou sont en cours de sortie d'Ukraine, sur le millier qui s'y trouvait encore en début de semaine, a indiqué jeudi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. "Je conseille toujours à nos ressortissants de sortir par la voie Sud" de Kiev, a déclaré le chef de la diplomatie française. Une voie d'ailleurs empruntée par l'ambassadeur de France en Ukraine, qui est arrivé mercredi soir à Lviv (Ouest), nouveau siège de la représentation diplomatique française dans ce pays, a-t-il ajouté.

"Il y avait à peu près un millier de Français, à la fois binationaux et ressortissants Français direct. (...) Il y a 600 Français aujourd'hui qui sont déjà sortis ou sont en train de sortir, essentiellement par la voie sud", a poursuivi le ministre sur France 2. "Nous les suivons individuellement, chaque voiture. Il sont tous en relation directe avec le centre de crise et notre ambassade". Jean-Yves Le Drian a également annoncé un voyage en Moldavie jeudi afin d'apporter "le soutien" français et européen à ce petit pays situé entre la Roumanie et l'Ukraine, qui fait face à "un afflux de réfugiés considérable".

Le ministre "exprimera à l'occasion de ce déplacement la pleine solidarité de la France et de l'Union européenne à la stabilité et à la souveraineté de la Moldavie face aux conséquences de la guerre en Ukraine", a fait savoir le Quai d'Orsay dans un communiqué. M. Le Drian s'entretiendra avec Maia Sandu, la Présidente moldave, et son vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Nicu Popescu.

11h30: Le point sur la situation ce matin

Une semaine après le lancement de leur invasion en Ukraine, les forces russes ont pris leur première grande ville, Kherson et intensifient leur pilonnage sur d'autres villes, avant des pourparlers jeudi visant à obtenir un cessez-le-feu. Des responsables ukrainiens ont confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi l'omniprésence de l'armée russe à Kherson, métropole de 290.000 habitants proche de la péninsule de Crimée, que Moscou avait annoncé avoir capturée mercredi matin après de violents bombardements.

Son maire, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté dans un bâtiment officiel avec des "invités armés", sous-entendant des troupes russes. "Nous n'avions pas d'armes et n'étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l'invasion", a-t-il écrit sur Facebook. Il a assuré n'avoir "fait aucune promesse" aux Russes et "simplement demandé de ne pas tirer sur les gens", annonçant également un couvre-feu nocturne dans la ville et une restriction de la circulation automobile.

Le chef de l'administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que "les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et très dangereux". Plus à l'est, à Marioupol, "ça se dégrade d'heure en heure", a témoigné une de ses habitantes, Maryna, 28 ans. Ce grand port ukrainien de la mer d'Azov, site clé pour permettre aux forces russes arrivant du Donbass, au nord-est, et de Crimée, au sud-ouest, de se rejoindre, "résiste" pour l'instant, selon l'armée ukrainienne. Les Russes "n'ont pas atteint leur but principal, qui est de capturer la ville et de pousser jusqu'aux frontières administratives" des régions de Donetsk et Lougansk, partiellement contrôlées par des forces prorusses depuis 2014, a-t-elle indiqué.

Dans le nord du pays, Kharkiv, deuxième ville du pays proche de la frontière russe et déjà frappée par des bombardements meurtriers mardi et mercredi, a été pilonnée toute la nuit, selon les autorités régionales. L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a annoncé mercredi soir qu'une membre ukrainienne de sa mission locale avait péri dans les frappes de mardi. Des pilonnages russes à Izioum, à 120 km au sud-est de Kharkiv, ont fait huit morts dont deux enfants, selon les autorités locales.

Les forces russes se trouvaient aussi dans les villes de Chernihiv et Nizhyn, à quelque 150 km au nord-est et à l'est de Kiev, ainsi qu'à Sumy et Okhtyrka, à quelque 350 km à l'est de la capitale, selon les Ukrainiens, ajoutant qu'elles "essaient d'éviter les combats avec les forces armées ukrainiennes". A Kiev, de fortes explosions ont été entendues pendant la nuit de mercredi à jeudi, selon des messages sur les réseaux sociaux. Des milliers de personnes se réfugient dans le métro, transformé en abri antiaérien.

10h41: Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé jeudi que les dirigeants occidentaux pensaient à une guerre nucléaire dans le cadre du conflit avec la Russie. « Tout le monde sait qu’une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans l’esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes », a-t-il dit lors d’une conférence de presse en ligne.

Il a pointé de récents propos de ses homologues français et britannique Jean-Yves Le Drian et Elizabeth Truss évoquant la dissuasion nucléaire et le risque de guerre avec la Russie. « Si certains élaborent un plan de guerre réelle contre nous, et je pense qu’ils les élaborent, ils doivent bien réfléchir », a-t-il dit, assurant que « nous ne laisserons personne nous déstabiliser ».

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dimanche mettre en alerte la force de dissuasion nucléaire de l’armée russe, une décision qui a suscité une onde de choc dans le monde, de nombreuses capitales s’élevant contre cette nouvelle escalade dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine. Lors de l’annonce de l’intervention militaire russe en Ukraine il y a une semaine, M. Poutine avait aussi eu une menace lourde de sens.

« Quiconque tentera de nous gêner, a fortiori de créer une menace pour notre pays, pour notre peuple, doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et infligera des conséquences telles que vous n’en avez jamais connu dans votre histoire », avait-il dit.

10h00: L’Allemagne a décidé d’accroître ses livraisons d’armes à l’Ukraine en guerre en lui dépêchant 2.700 missiles antiaériens supplémentaires, a indiqué jeudi à l’AFP une source gouvernementale. Le gouvernement « a approuvé un soutien supplémentaire à l’Ukraine », a souligné cette source, en parlant de missiles de type STRELA, de fabrication soviétique et qui proviennent des stocks de l’armée de l’ancienne Allemagne de l’Est communiste.

Ces stocks avaient été intégrés dans ceux de l’armée nationale allemande, la Bundeswehr, suite à la réunification allemande en 1990.

Berlin avait déjà autorisé samedi la livraison à Kiev de 500 missiles antiaériens de type Stinger, de 1.400 lance-roquettes antichar et de neuf obusiers, tous arrivés entretemps en Ukraine. L’essentiel de ces armes sont parvenues mercredi en Ukraine, selon le gouvernement allemand.

Cette décision a marqué alors un tournant dans la politique allemande de l’après-guerre, le pays s’étant auparavant toujours interdit en raison de son histoire sous le nazisme, d’exporter des armes « létales » dans des zones de conflit. Le chancelier allemand Olaf Scholz a justifié ce revirement par la « césure » que constitue l’invasion russe en Ukraine, qui oblige l’Allemagne à repenser ses priorités.

Berlin a aussi annoncé une nette augmentation de ses dépenses militaires, avec 100 milliards d’euros débloqués immédiatement pour moderniser la Bundeswehr et une hausse du budget de la défense dans les années à venir. Les obusiers livrés à l’Ukraine sont eux aussi de fabrication soviétique, provenant de l’armée de l’ancienne RDA communiste.

09h11: «Il est fortement recommandé aux ressortissants français, dont la présence et celle de leur famille n’est pas essentielle en Russie, de prendre leurs dispositions pour quitter le pays par les liaisons encore existantes », écrit le Quai d’Orsay dans les « Conseils aux voyageurs » de son site Internet. Compte tenu de la fermeture de l’espace aérien européen aux compagnies russes, le Quai d’Orsay met à disposition une liste de liaisons indirectes pour regagner la France.

08h01: Le convoi militaire russe qui avance vers Kiev ne progresse plus, a affirmé cette nuit John Kirby, porte-parole du ministère américain de la défense. Selon des rapports qui n'ont pas pu être confirmés, les troupes russes risquent de manquer de carburant et de nourriture. Selon la BBC, les représentants du gouvernement ukrainien dans la région ont déclaré que les soldats russes pillent les supermarchés à la recherche de nourriture, car les repas offerts par l'armée russe sont périmés. La résistance des Ukrainiens affecterait également la progression du convoi, a déclaré M. Kirby. Selon lui, les troupes pourraient se regrouper et évaluer comment rattraper le temps perdu. M. Kirby a également précisé que le président russe Vladimir Poutine a toujours l'ambition de prendre le pouvoir à Kiev et de faire tomber le gouvernement ukrainien.

06h39: Plusieurs explosions ont été entendues dans la nuit dans la capitale ukrainienne Kiev. Selon l'agence de presse ukrainienne Unian, une alarme aérienne a également été déclenchée. Les résidents ont été invités à se mettre immédiatement à l'abri, nombreux sont ceux qui se réunissent dans les stations de métro. Des images vidéo partagées sur les réseaux sociaux témoignent de puissantes explosions, mais il n'y a pas à ce stade de confirmation d'une attaque aérienne ni des cibles visées. Les médias ukrainiens font aussi état de combats en dehors de la ville.

En outre, un avion russe aurait été abattu, mais toutes ces informations sont encore invérifiables. Mercredi soir, au moins une personne avait été blessée par un projectile dans les alentours d'une station de train à Kiev, selon les autorités de la ville. Il est estimé que 15.000 personnes ont trouvé refuge dans les stations de métro de la capitale pour échapper à des frappes aériennes russes, rapporte encore la BBC.

Des vivres, de l'eau potable et sanitaires y sont mis à disposition.

Selon le directeur du réseau, Viktor Brahinski, cité par le média britannique, l'infrastructure peut accueillir jusqu'à 100.000 personnes. "Bien des personnes n'ont nulle part où aller. Leur domicile est désormais une couverture quelques mètres sous terre. Nous invitons chacun a se munir de vêtements chauds", a-t-il commenté.

06h12: Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé mercredi soir "l'ouverture immédiate" d'une enquête sur la situation en Ukraine, où seraient perpétrés des crimes de guerre, après avoir reçu le feu vert de 39 Etats parties de la CPI.

05h55: La ville de Kherson serait tombée aux mains des Russes selon des déclarations du maire, Igor Kolykhaev, auprès du New York Times. Les Russes affirmaient déjà avoir pris le contrôle de cette ville de 300 000 habitants du sud de l'Ukraine. Mais les autorités ukrainiennes avaient démenti l'information.

05h11: Une très forte explosion a été entendue à Kiev aux abords de la gare centrale hier soir, aux alentours de 21 heures locales. Peu auparavant, les sirènes d'alerte avaient retenti dans la ville. Les autorités avaient prévenu les habitants de se cacher dans des abris juste avant l'explosion. Selon l'agence de presse ukrainienne Interfax-Ukraine, l'explosion entendue près de la gare centrale de Kiev ce soir a été causée par un missile russe détourné par les Ukrainiens, par un système qui permet de détruire les roquettes en vol.

04h55: La Banque mondiale a annoncé mercredi la suspension immédiate de tous ses programmes d'aide en Russie et au Bélarus, en rétorsion à l'invasion de l'Ukraine. "Suite à l'invasion russe de l'Ukraine et aux hostilités contre le peuple ukrainien, le groupe de la Banque mondiale a arrêté tous ses programmes en Russie et au Bélarus avec effet immédiat", a annoncé l'institution de Washington dans un communiqué.

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Vos réactions

Portrait de Mamie ninja
4/mars/2022 - 06h28
Betina11 a écrit :

Selon les services secrets syriens, 2500 terroristes d'al nosra et d'idleb vont rejoindre les troupes ukrainiennes qui se battent contre les russes. Ils feraient partie de ce qu'on a baptisé la brigade internationale et seraient acheminés avec la bénédiction d'Erdogan.

Vivement qu’on soit débarrassé de vos élucubrations

Portrait de Angelussauron
3/mars/2022 - 19h15
•Gaston De Phoebus•• a écrit :

" des animaux à deux têtes à Tchernobyl "

smiley Mdr !

Merci pour ce fou rire. J'ai eu ma dose quotidienne de gymnastique des zygomatiques grace à vous. 

Juste pour votre information.  Dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, la faune sauvage a repris ses droits et même de façon surprenante. Le Bison, les sangliers, les cervidés et les loups prolifèrent. Il s'avère même que la race de chevaux Przewalski, menacée d'extinction, est passé de 25 à 250 individus.

Selon les chercheurs, "la faune pourrait être beaucoup plus résistante aux radiations qu'on ne le pensait auparavant". 

Si le reste de votre commentaire est sourcé comme celle sur les animaux de Tchernobyl... quel vide sidéral. 

La nature trouve toujours un chemin.

Portrait de Angelussauron
3/mars/2022 - 19h12

Sacré Poutine... Maintenant il dit que c'est les Ukrainiens qui tirent sur les hôpitaux, écoles, etc... Il comprends pas que sa parole n'est que du vent.

Et puis on a des journalistes là bas donc on saurait...

 

Portrait de tomy
3/mars/2022 - 18h29
Clomoto a écrit :

Tout le monde connait l'issue de cette guerre. On a rarement vu un conflit aussi déséquilibré, les villes tombent les unes après les autres. Le refus de Zelensky de capituler ne provoquera qu'un bain de sang. J'espère que Poutine va plier cette affaire le plus rapidement possible pour qu'il y ait le moins de victimes possibles.

ça fait quoi d'avoir un Qi de poulpe ?

Portrait de Amandecroquante
3/mars/2022 - 17h44

Avec notre anti-Poutine primaire, méfions nous de trop encenser le président Zelensky

il faut calmer l’ambition de Poutine de récupérer l’Ukraine mais il ne faut pas aller plus loin.

Ce n’est pas Macron qui va prendre son fusil pour se mettre en première ligne. Tout le monde est perdant dans une guerre.

mettre économiquement à terre la Russie c’est nous faire tomber avec…

Portrait de I ❤️ Ukraine
3/mars/2022 - 17h38
COLIN33 a écrit :

Si Poutine s'empare de l'Ukraine, massacre la population sur place, les réfugiés n'auront pas envie de retourner en Ukraine, l'Europe les aura sur les bras....
Si il pouvait y avoir un courageux qui nous débarrasse de Poutine !

Allez COLIN33, un peu de courage merde ! Tu peux essayer de le supprimer toi même peut-être ?!

Portrait de Julien92
3/mars/2022 - 17h29
Le Dictateur a écrit :

Signalé.

Signalé quoi? le mot "con"? Tu vas faire rire les modos.

Portrait de soly
3/mars/2022 - 17h07
Le Dictateur a écrit :

Parce qu'en contrepartie, la France serait atomisée dans les minutes qui suivent.

Les 80 de QI, vous étiez plus drôle quand vous vous preniez pour de grands virologues...

80 de QI, vous êtes optimiste...certains ici sont proches de l'électroencéphalogramme  plat au vu de leurs commentaires...smiley

Portrait de emsuppl_50
3/mars/2022 - 15h57

Pas très rassurant Macron, le pire est à venir " (en France !). C'est un banquier mais pas un économiste ni un grand stratège. On a pû s'en rendre compte pendant la crise sanitaire.. Une grande période de repos lui fera le plus grand bien.

 

Portrait de stefe95
3/mars/2022 - 14h07
Le Dictateur a écrit :

stefe95 a abandonné l'épidémiologie pour la géopolitique.

Et c'est toujours d'un fort beau niveau mdr

j'essaie de me mettre à ton niveau smiley et devoir s'abaisser aussi bas, c'est pas facile !

Portrait de stefe95
3/mars/2022 - 13h56
Le Dictateur a écrit :

Un peu comme Macron qui a fait enfermer tous ses opposants : les Français.

ah ouais c'est vrai, j'avais oublié : la victimisation!!! smileysmiley

Portrait de stefe95
3/mars/2022 - 13h44
Le Dictateur a écrit :

Les Russes votent massivement pour Poutine qui est très populaire.

Contrairement au gai dictateur.

Logique que les russes votent pour putin, n'ayant aucun autre choix puisque les opposants sont soit en prison soit morts !!!

Portrait de Dragon13127

le premier a avoir brandi l'arme nucléaire sont bien les russes.

Portrait de stefe95
3/mars/2022 - 11h05
avalonze55 a écrit :

sauf que  , poutine n'a jamais utilisé une seul fois le mot 'arme nucléaire' , ils ont parlé de force de dissuasion , ce qui n'a aucun rapport , et des armes de dissuasion ne sont absolument pas forcement nucléaire    , le premier c'est 

Jean-Yves Le Drian qui a fait de la provocation 

comme d'habitude tu racontes n'importe quoi

Comme il interdit d'utiliser le mot "guerre" ...

Portrait de stefe95
3/mars/2022 - 11h03
avalonze55 a écrit :

non , il aurait fallu que kiev ne fasse pas 14 000 morts  sur son propre peuple (d'ou le terme de nazi utilisé par poutine) , et qu'il respecte les accords , chose que le clown de kiev n'a jamais fais  ,   et que l'otan ne fasse pas une expansion qui n'était pas prévu à l'origine (cause les USA) 

rien de tout ça serait arrivé  , donc les fautifs sont en 1er les usa , ensuite l'europe , ensuite l'Ukraine  

C'est vrai que Putin, lui, ne fait pas disparaitre son propre peuple, comme par exemple tout ceux qui s'opposent à lui...