08/11/2021 12:42

Morandini Live à La Villette - Deux femmes toxicomanes prennent la parole et racontent leur vie dans le parc et comment elles sont tombées dans le crack - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait, en direct sur CNews, l'émission "Morandini Live" depuis la porte de la Villette à Paris. Au cours du programme, les téléspectateurs ont pu découvrir le témoignage de deux toxicomanes.

"Je vis dans ce camp parce que je me dis qu'à la fin on va peut-être nous aider pour vivre dans quelque chose de vivable. Pour l'instant, je vis là. J'ai perdu ma chambre d'hôtel. Parfois, je me mets à préparer à manger pour tout le monde. Je dors dans ce camp. Malgré que je fume, j'ai encore toute ma tête. J'aimerais avoir un endroit avant que ce ne soit trop tard", a témoigné Mylène. Et d'ajouter : "Un endroit où je peux recevoir mon fils, ma famille. Vivre normalement, comme tout le monde (...) On est beaucoup ici, on en a marre de déranger les riverains. On n'avait pas prévu d'être comme ça".

Une autre toxicomane est également intervenue en direct pour raconter son quotidien. "On voit beaucoup de gens arriver de nulle part. Je suis arrivée subitement à l'une des premières collines [du crack]. Je me prostituais sur l'autoroute au début pour vivre. Je suis tombée dans la spirale infernale. Je croyais qu'on allait m'aider. J'ai trouvé une sorte de famille à la colline. Entre nous, c'est sans foi ni loi. Les gens se battent pour une couverture. Nous, on a besoin de soutien", a-t-elle expliqué en précisant avoir été "délaissée par [sa] famille" car elle a eu un enfant tôt.

"J'ai pris du crack, j'en ai consommé. Parfois je me prostitue pour payer le crack. En l'espace de cinq ans, mon état de santé s'est dégradé", a-t-elle continué. Ensuite, les deux femmes ont pu dialoguer avec un riverai de la porte de La Villette. Jeanmarcmorandini.com vous propose de (re)voir cette séquence (voir vidéo ci-dessus).

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Vos réactions

Portrait de AbouSco
10/novembre/2021 - 21h13

En ce moment je constate que l'on parle beaucoup du crack déjà une chose il faut arrêter de victimiser les consommateurs moi j'ai été accro à cette drogue pendant 2 ans je me suis mis dedans tout seul personne ne m'a forcé comme 99% des accros au crack faut arrêter de dire que oui c'est du à des traumatismes ou je ne sais quoi c'est n'importe quoi c'est juste de la curiosité stupide qui nous mets dans la merde  j'ai arrêté il ya quelques mois  j'étais régulièrement à Stalingrad et au jardin d'eole et j'ai même connu la colline et le tunnel de Rosa Parks avant d'être démantelé. J'aimerais dire une chose de par mon expérience et surtout parce que je connais extrêmement bien le sujet pour avoir vécu la chose de l'intérieur c'est que le crack nous deshumanise on ne vit que pour ça pratiquement 24h/24 de plus l'argent n'est pas illimité donc moi comme beaucoup d'autres je faisais la manche en solo ou en coopération pour aller plus vite puis à un moment donné tu dors plus chez toi mais a proximité du produit comme dans le metro comme j'ai pu faire alors je que je vivais chez ma mère elle qu'elle ne m'a jamais dehors c'est moi qui voulait vivre dans la rue ces endroits que je fréquentais était vraiment propice au agression à la criminalité et la prostitution car tous les moyens sont bon pour obtenir de quoi fumer. Il ya une chose que je comprends pas c'est que si la police voulais arrêter ces dealeurs elle aurait fait depuis longtemps car les modous s'habille presque tous de la même manière il mette une casque Noir un sweat à capuche noir ou une doudoune noir en hiver un jeans slim noir ou un jogging slim noir  et une paire de baskets noir et il vienne en majorité du Sénégal tu les entends parler wolof entre eux c'est rare les consommateurs sénégalais c'est souvent des antillais des ivoiriens des congolais des Maghrebins et des européens (de l'est généralement) donc tout ça pour dire que la crack c'est bien mauvais sa engendre des mauvaises chose mais c'est bien la faute du consommateur lui même qui avait le choix de ne jamais commencer puis des responsables politique qui laisse les gens se défoncer en pleine rue c'est la seule drogue dure que l'on puisse consommer sous les yeux des policier sans être trop inquièté .

Portrait de Julien92
9/novembre/2021 - 08h10
xavierdu2944 a écrit :

Pour répondre à une partie de votre questionnement, je vais me mettre de vous donner mon expérience personnelle ( pardon ce sera un petit peu long)

Il y a quelques années en arrière suite à une rupture je suis tombé un peu dans l'alcool ( que l'on peut peut-être considéré comme une drogue aussi quand on est pas bien). Par chance j'ai des amis et ma cheffe au boulot qui m'ont vu que j'ai commencé à tomber. Ils m'ont donné les pistes pour me soigner oui, pour faire la part des choses et pour réussir à avancer... mais c'est un énorme travail sur soi, il faut être prêt à vouloir changer et à vouloir avancer et passer à autre chose.

Si on n'a pas un entourage et des repères qui nous aide à cela, je pense que c'est quasiment impossible de s'en sortir, car il faut surtout reconnaître que l'on a un problème et reconnaître que l'on est en train de tomber.

Je suis passé par plein de phases pourries (acceptation des faiblesses, psy, compensation etc...). Finalement, por s'en sortir j'ai changé les trois quarts de mon entourage, changer d'environnement, et indirectement changer de façon de vivre, cela fut le prix à payer pour réussir à s'en sortir.

Maintenant c'est bon je suis passé à autre chose, mais c'est vrai que par rapport à ses 2 femmes entre le fait de vouloir s'en sortir et mettre tout ce qu'il faut pour s'en sortir en classe, si on a pas un entourage qui nous guide à cela c'est très compliqué.

 

La différence entre vous et eux est liée a la nature du crack. C'est une drogue qui vous rend addict la première fois que vous en prenez. Elle  rend les consommateurs dangereux. Et il est presque impossible de s"en soigner tant elle vous rend dépendant.  De plus, elle  n'est pas chère. La cigarette, c'est de la rigolade a coté ( je sais de quoi je parle). Mais c'est comme l'alcool. Toute votre vie vous restez un ancien fumeur ou alcoolique. Si vous reprenez un verre ou une bouffée de fumée, le corps s'en souvient, et vous repartez.

Les USA connaissent bien ce probleme. Il ont fait des reportages édifiants sur ce sujet. Et ils disent qu'il est très compliqué de se sortir du crack.  Conclusion: soit l’état prend en charge tous ces gens, soit ils ne s'en sortiront jamais, et leur nombre finit par grossir de plus en plus. Première solution: virer les fournisseurs dans un premier temps.

Portrait de xavierdu2944
9/novembre/2021 - 05h44
Karim el_Karim a écrit :

y a un truc que je ne comprends pas ? (et surement d'autre d'ailleurs)

quand on est malade, on se soigne, alors pourquoi ils ne se soignent pas puisqu'ils veulent s'en sortir soit disant... et je croyais que la drogue c'était interdit ? alors comment s'en procurent ils ? vu leur état ca doit pas être dur de trouver le dealer et lui on lui coupe l'envie de distribuer sa daube...vivement un gouvernement qui rétablisse les lois et les règles dans ce pays

Pour répondre à une partie de votre questionnement, je vais me mettre de vous donner mon expérience personnelle ( pardon ce sera un petit peu long)

Il y a quelques années en arrière suite à une rupture je suis tombé un peu dans l'alcool ( que l'on peut peut-être considéré comme une drogue aussi quand on est pas bien). Par chance j'ai des amis et ma cheffe au boulot qui m'ont vu que j'ai commencé à tomber. Ils m'ont donné les pistes pour me soigner oui, pour faire la part des choses et pour réussir à avancer... mais c'est un énorme travail sur soi, il faut être prêt à vouloir changer et à vouloir avancer et passer à autre chose.

Si on n'a pas un entourage et des repères qui nous aide à cela, je pense que c'est quasiment impossible de s'en sortir, car il faut surtout reconnaître que l'on a un problème et reconnaître que l'on est en train de tomber.

Je suis passé par plein de phases pourries (acceptation des faiblesses, psy, compensation etc...). Finalement, por s'en sortir j'ai changé les trois quarts de mon entourage, changer d'environnement, et indirectement changer de façon de vivre, cela fut le prix à payer pour réussir à s'en sortir.

Maintenant c'est bon je suis passé à autre chose, mais c'est vrai que par rapport à ses 2 femmes entre le fait de vouloir s'en sortir et mettre tout ce qu'il faut pour s'en sortir en classe, si on a pas un entourage qui nous guide à cela c'est très compliqué.

 

Portrait de Babibel
8/novembre/2021 - 22h34 - depuis l'application mobile
Karim el_Karim a écrit :

y a un truc que je ne comprends pas ? (et surement d'autre d'ailleurs)

quand on est malade, on se soigne, alors pourquoi ils ne se soignent pas puisqu'ils veulent s'en sortir soit disant... et je croyais que la drogue c'était interdit ? alors comment s'en procurent ils ? vu leur état ca doit pas être dur de trouver le dealer et lui on lui coupe l'envie de distribuer sa daube...vivement un gouvernement qui rétablisse les lois et les règles dans ce pays

@Karim el_Karim c'est bcp plus compliqué que ce que tu comprends pas, regarde my beautiful boy, peut être ce film pourra t'aider à saisir que si tout était si facile, ces gens prendraient ce chemin. qu'on soit alcoolique, addict aux jeux et autre, le chemin est souvent long avant de voir le bout... et la drogue est depuis la nuit des temps partout, pour le crack qui de la cocaïne basée, c'est la Colombie qui arrose le monde depuis la nuit des temps...
bonne continuation