18/06/2021 12:31

Les réunions privées n'apparaissent plus comme des moments particulièrement à risque de transmission du Covid-19, contrairement à l'automne dernier, affirme l'épidémiologiste Arnaud Fontanet

Les réunions privées n'apparaissent plus comme des moments particulièrement à risque de transmission du Covid-19, contrairement à l'automne dernier, a indiqué l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, qui y voit un signe d'efficacité des messages de prévention.

Ces derniers mois, "il n'y a pas de surrisque" associé avec le fait d'avoir fréquenté une fête entre amis ou un repas avec la famille élargie, a-t-il indiqué lors d'un point presse en ligne de l'ANRS-Maladies infectieuses émergentes.

Ces résultats proviennent de l'actualisation de l'étude ComCor, dirigée par l'épidémiologiste à l'Institut Pasteur, qui analyse les "facteurs sociodémographiques, comportements et pratiques associés à l'infection par le SARS-CoV-2", à partir de questionnaires remplis par des Français contaminés par le virus

En octobre et novembre, le risque de contamination lors de réunions privées ressortait clairement comme plus élevé que dans d'autres situations, a rappelé le membre du Conseil scientifique.

"J'ai le secret espoir que c'est le travail de prévention qui a porté ses fruits", a-t-il ajouté, évoquant les nombreuses déclarations "à la période de Noël sur les risques associés" avec ces situations, et les conseils pour les réduire (limiter le nombre de convives, aérer les pièces, etc.)

L'étude ComCor a par ailleurs cherché à voir si les circonstances à risque étaient différentes avec les variants Alpha et Bêta (précédemment appelés britannique et sud-africain) par rapport à la souche historique du coronavirus.

"On se disait qu'il y aurait peut-être des circonstances qui seraient plus associées avec la transmission du variant anglais, par exemple, du fait de sa sur-transmissibilité, mais ça n'a pas été retrouvé de façon claire dans cette étude", a expliqué le Pr Fontanet.

"Tous les sous-risques et surrisques qu'on avait pu estimer (...) ne varient pas globalement selon la nature du virus qui vous infecte", a-t-il conclu.

Parmi les circonstances associées à un risque plus élevé de contamination figurent: travailler sur son lieu habituel plutôt qu'en télétravail, la pratique du co-voiturage, la fréquentation des salles de sport, vivre en foyer, avoir un enfant scolarisé, à la crèche ou gardé par une assistante maternelle.

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