06/05/2021 17:36

Policier tué à Avignon- "Le meurtrier du brigadier n'a pas encore été interpellé. La qualification de meurtre est retenue" - L'audition de la femme placée en garde à vue est toujours en cours

17h32: Gérald Darmanin indique que "Tout est mis en place pour cet assassinat et retrouver le ou les responsables". Et d'évoquer "une guerre contre les trafiquants".

"Il y a un héritage de délinquance, qui était là lorsque le président Emmanuel Macron est arrivé".

Et d'annoncer: "Sur tout le territoire national, il y aura plus de policiers"

17h02: Philippe Guémas, le procureur de la République d'Avignon, démarre sa conférence de presse : 

"Ils ont commencé par suivre discrètement l'acheteuse. Le brigadier s'est porté à sa hauteur. C'est à ce moment que deux individus se sont approchés, et l'un d'eux leur aurait demandé ce qu'ils faisaient là. L'un d'eux a alors saisi une arme de poing avant de tirer. Le suspect a fait feu à deux reprises sur le policier l'atteignant au thorax et à l'abdomen,", a-t-il rapporté. Et de préciser que "Les policiers avaient le brassard à la main au moment de l'interpellation.Lorsque qu'on tire deux coups de feu au thorax et à l'abdomen d'une personne, c'est la qualification de meurtre qui est retenue."

Avant d'indiquer que "Le meurtrier du brigadier n'a pas encore été interpellé."

"La cliente toxicomane que le brigadier Masson venait de contrôler a été placée en garde à vue et son audition est toujours en cours", a conclu le procureur, qui assure que "La qualification de meurtre est nécessairement retenue".

11h18: Le procureur de la République s'exprimera en fin d'après-midi sur les avancées de l'enquête

11h03: Responsables politiques de gauche comme de droite et d’extrême droite ont dit leur « émotion » au lendemain de la mort d’un policier tué en intervention à Avignon, LR et RN accusant le gouvernement de ne pas en faire assez contre les trafics et les violences.

Le délégué général de LREM Stanislas Guerini a souhaité de son côté que « tout » soit mis « en oeuvre pour que ce crime odieux ne reste pas impuni ». François Bayrou, président du MoDem, allié de la majorité, a appelé sur France Inter à « améliorer » la « présence sur le terrain des forces de sécurité », et à « une entente nationale entre les forces de sécurité et la justice » pour que « lorsqu’un policier arrête un dealer », il ne « le retrouve dans le quartier le lendemain ».

Chez LR, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier a souhaité dans un communiqué que la « perpétuité incompressible pour tous les tueurs de policiers », qui n’a selon lui été appliquée « que 5 cinq fois depuis 1994 », devienne « la peine automatique et obligatoire ». Car « sans sursaut, sans réarmement pénal, la "vie paisible" (expression d’Emmanuel Macron, NDLR) ne sera qu’un vain slogan », a tweeté le patron des députés LR Damien Abad.

« La priorité absolue doit être d’opérer une révolution pénale pour rétablir l’autorité de l’Etat et faire reculer cette sauvagerie », a abondé celui des sénateurs LR Bruno Retailleau, tandis que le député LR Eric Ciotti a accusé le gouvernement de « regarder ailleurs » quand « la France sombre chaque jour de plus en plus dans le chaos ».

Le président (ex-LR) de la région Hauts-de-France et candidat à la présidentielle Xavier Bertrand a réclamé que « le criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité ». « Tué alors qu’il assurait sa mission et nous protégeait. Jusqu’à quand cette insupportable inversion des valeurs ? », a demandé Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes.

A l’extrême droite, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen s’est dite « en colère »: « il est urgent que l’État protège » les forces de l’ordre, a-t-elle exhorté dans un tweet.

Pour le numéro deux du RN Jordan Bardella, ce meurtre révèle « une autre forme de séparatisme: celui des zones de non-droit, où la Justice ne fait plus peur. Si on ne change pas radicalement notre politique pénale, nous resterons condamnés à subir. » « Contre les voyous: la guerre doit être totale », a lancé le président de Debout la France Nicolas Dupont Aignan.

A gauche, le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a appelé sur Sud Radio à « changer de méthode » dans la lutte contre les trafics et à « ouvrir le débat sur la légalisation du cannabis », car « le tout répressif ne fonctionne pas ». « Un homme est tué du fait de trafics de drogue. Honneur à la victime. Guerre aux trafiquants. Pas de récupération politicienne », a tweeté le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

« Insupportable », a tweeté le député et porte-parole du PS Boris Vallaud. « Tristesse et colère » pour la cheffe des députés PS Valérie Rabault, tandis que le patron du PCF Fabien Roussel s’est dit « révolté ». Chez les écologistes, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a dit sa « pensée fraternelle » aux « équipiers » du policier, « mobilisés chaque jour pour notre sécurité dans des conditions souvent difficiles ».

09h38: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Un homme soupçonné d'avoir été présent mercredi soir à Avignon près du point de deal où un policier a été tué lors d'une intervention a été interpellé jeudi dans le cadre de l'enquête, a-t-on appris de source policière. L'homme a été placé en garde à vue au commissariat d'Avignon, a-t-on précisé de même source. Deux hommes, le tireur et un complice, qui ont pris la fuite après la fusillade, sont activement recherchés par les enquêteurs de la police judiciaire chargée de l'enquête sous l'autorité du parquet d'Avignon.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place mercredi soir, doit à nouveau rencontrer les policiers d'Avignon dans la matinée. Mercredi soir, vers 18H30, le policier décédé et son équipage avaient été envoyés «pour un attroupement sur la voie publique autour d’un point de deal», selon le ministre de l'Intérieur.

A leur arrivée sur les lieux, un «lieu très sensible en matière de stup'» selon le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud Bruno Bartocetti, l'équipage a contrôlé le groupe présent: au cours de cette intervention, une des personnes présentes aurait fait feu «à plusieurs reprises» sur le fonctionnaire de police. Les autres policiers présents ont riposté, sans pouvoir interpeller l'auteur des tirs qui a pris la fuite --«en trottinette», selon une source policière. Malgré l'intervention de ses collègues et des sapeurs-pompiers, la victime, un homme de 36 ans pacsé et père de deux enfants, est décédée.

09h12: Un homme interpellé ce matin, il est soupçonné d'avoir été présent sur les lieux où a été abattu le policier hier

08h22 :  A cette heure, l'homme qui a ouvert le feu contre le policier est toujours en fuite et recherché par les forces de l'ordre.

07h12: Dans la soirée, des centaines de policiers étaient déployés, lourdement armés, autour des lieux du crime, une petite rue à l'intérieur des remparts de la Cité des Papes, dans le centre-ville. Sur place, un enquêteur de la police scientifique faisait encore des prélèvements peu avant 23H00, ont constaté des journaliste de l'AFP.

06h52: Ce meurtre  a suscité l'indignation dans la classe politique, en particulier à droite et à l'extrême-droite: Xavier Bertrand a salué un "héros du quotidien, qui a défendu ses valeurs jusqu’au sacrifice suprême", appelant à ce que le "criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité". "Je suis en colère et plus que jamais avec notre @PoliceNationale et leurs familles. Il est urgent que l’État les protège", a aussi réagi mercredi la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen.

05h23: Un policier a été tué par balle mercredi près d'un point de deal à Avignon par un tireur qui s'est ensuite enfui, un drame survenu alors que l'exécutif a érigé la lutte contre les trafics en priorité et que l'insécurité s'annonce comme un thème majeur de la campagne présidentielle. "La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s'apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à des soldats, (...) les policiers et les gendarmes de France. Aujourd'hui, un de ces soldats est mort en héros", a déclaré sur place à la presse le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, vers minuit. 

C'est là que vers 18H30, le policier décédé et son équipage avaient été envoyés "pour un attroupement sur la voie publique autour d’un point de deal", selon le ministre de l'Intérieur. A leur arrivée sur les lieux, un "lieu très sensible en matière de stup'" selon le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud Bruno Bartocetti, l’équipage a contrôlé le groupe présent: au cours de cette intervention, un des individus aurait fait feu "à plusieurs reprises" sur le fonctionnaire de police.

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Vos réactions

Portrait de Tranquillou et plus
7/mai/2021 - 10h30

A -t-on retrouvé la trottinette du meurtrier ? 

Portrait de Tranquillou et plus
7/mai/2021 - 10h28

A -t-on retrouvé la trottinette du meurtrier ? 

Portrait de LesRipoublicains
6/mai/2021 - 21h59

"L'héritage de délinquance" cité par Darmanin fait écho à la politique de son précédent mentor le sieur Sarkozy.

C'est bien Sarko qui a supprimé 11000 postes des FDO quand il était président. Et Darmanin était encarté à l'UMP à cette époque.

Il fustige donc ses actions et soutiens précédents. Eh oui, le calcul de Sarkozy était de remplacer des bonhommes par des caméras. Mais même si elles arrivent à suivre les déplacements et repérer les délinquants, les caméras n'arrêtent personnes, contrairement aux gars qui sont sur le terrain.

On a bien compris que le nerf de la guerre de Sarkozy (et récemment de Macron), c'était de faire des économies, sans toucher aux impôts parait-il !

Il y a bien une solution, quand nos politiciens s'attelleront vraiment au problème des ressources, la France pourra avoir les moyens de sa politique judiciaire, carcérale, sociale et sociétale.

C'est ça le cancer de la France, la fraude fiscale, l'évasion fiscale et les exilés fiscaux. Ils veulent bien profiter des infrastructures du pays, mais payer le minimum et laisser les autres payer à leur place. On a atteint les limites du raisonnable en matière de sécurité.

Le dernier en date à avoir payé les pots cassés (parait-il) est l'ami Bernard Tapie. Et avant lui, les joueurs du PSG, Kim K, etc ...

 

Portrait de B612
6/mai/2021 - 21h20
pasfacile a écrit :

Mélenchon brille par son absence.

Trop occupé à s'acharner sur la tribune des militaires (il a fait appel du classement sans suite de sa plainte auprès du Procureur) et à cracher sur Napoléon.

Ah si. Il a quand même tweeté il y a 13 heures ceci (je cite) : "Le meurtre d'un malheureux policier provoque une fois de plus ma  mise en cause par des policiers d'extrême-droite. Un homme est tué du fait de trafics de drogue. Honneur à la victime. Guerre aux trafiquants. Pas de récupération politicienne.".  Ce mec n'a honte de rien, et prouve une nouvelle fois s'il en était besoin qu'il n'a pas la grandeur nécessaire au poste qu'il brigue.

Portrait de LesRipoublicains
6/mai/2021 - 19h21

Muselier fait quelque part le même constat que le "quarteron de généraux".

Mauvaise pioche pour briguer un poste gouvernemental, c'est pas la ligne du parti LREM.

Portrait de Romynette12
6/mai/2021 - 16h38
magnon a écrit :

il faut condamne  ceux qui consomme pour eviter la vente 

condamne a la prison  minimun a 10 ans officiel  comme cela les vendeurs ne trouveront plus de cette racaille

N'importe quoi. Les gens en proie à des additions sont avant tout des gens qui ont besoin de soin. Et ils trouveront toujours des moyens pour acheter leur dose, tout comme les dealers pour la vendre. 

Portrait de magnon
6/mai/2021 - 14h08

il faut condamne  ceux qui consomme pour eviter la vente 

condamne a la prison  minimun a 10 ans officiel  comme cela les vendeurs ne trouveront plus de cette racaille

Portrait de Azrael68
6/mai/2021 - 12h52 - depuis l'application mobile

Il est grand temps de rétablir la peine de mort !

Portrait de lucieat
6/mai/2021 - 09h28

Ils n'ont plus peur du tout de la police. Autrefois, il n'y a pas si longtemps, tuer un policier, c'était la guillotine ou perpétuité d'office . Nos policiers ne peuvent faire usage de leur arme sans que toute une enquéte soit faite mais les voyous , eux ne se gênent