04/05/2021 14:30

Diffusion d’images d’exactions de Daesh en 2015 sur Twitter: La présidente du RN Marine Le Pen et l’eurodéputé Gilbert Collard sont relaxés

La justice française a relaxé mardi la patronne de l’extrême droite Marine Le Pen, poursuivie pour avoir diffusé en 2015 des photos d’exactions du groupe Etat islamique, expliquant notamment son jugement par le respect de la liberté d’expression. Le tribunal de Nanterre, près de Paris, a par ailleurs reconnu « une vocation informative » dans la diffusion de ces images, laquelle « s’inscrit dans une démarche de protestation politique ». La diffusion « contribue au débat public » dès lors qu’elle ne « banalise pas » la violence.

La présidente du Rassemblement national (RN) était poursuivie pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d’être vus par un mineur. Le parquet avait requis 5.000 euros d’amende. Dans le viseur de l’accusation, des tweets publiés en décembre 2015, quelques semaines à peine après les attentats jihadistes, revendiqués par le groupe EI, de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015 (130 morts et des centaines de blessés).

Dans une France traumatisée par les attentats, Marine Le Pen avait relayé trois photos d’exactions du groupe jihadiste, montrant un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos. Elle y avait ajouté les mots: « Daesh, c’est ça! », en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu’elle accusait d’avoir « comparé » le groupe EI (aussi connu sous son acronyme arabe Daesh ou Daech) et l’extrême droite lors d’une émission.

Ces publications avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la gauche - alors au gouvernement - comme de la droite, et au-delà du monde politique. Mardi, le tribunal a considéré que la diffusion de ces images constituait une réponse « cohérente » de Mme Le Pen à « une attaque polémique ».

Par ailleurs, le tribunal a jugé que la diffusion ne revêtait « aucun caractère prosélyte dès lors que les images étaient accompagnées des commentaires » rédigés par les élus qui n’ont ainsi pas « banalisé » ou « présenté sous un jour favorable la violence ». « C’est une grande victoire pour le droit car était en jeu dans ce dossier la liberté d’expression, cette liberté d’expression a été reconnue comme totale pour un responsable politique de premier rang », a déclaré à la presse Rodolphe Bosselut, conseil de Mme Le Pen.



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Vos réactions

Portrait de joselito
4/mai/2021 - 20h14
buzz buzz a écrit :

Mon seul pseudo actuellement est celui-ci. Précédemment j'étais "pas de blague" avec la même image de profil, de face, en fait. J'ai changé après avoir été banni, je vous expliquerai la raison lorsque nous serons ami. J'ai hésité à ajouter un "Bis" à mon ancien pseudo, mais j'ai trouvé ça trop bien pour moi, trop classe.

La menthe s'était de qui déjà ? Je ne balance pas mes bons amis. Il se reconnaitra, il n'est pas loin.

Vous pensez que je suis incapable de faire mieux ? C'est un tort. J'en ai encore sous le coude ...

"nous serons ami "S".

 

1 faute !

Peut mieux faire ! smiley

Portrait de hummerH2
4/mai/2021 - 17h47
KERCLAUDE a écrit :

Cette procédure judiciaire n'avait aucun lieu d'être, le jugement est tout à fait logique. 

C'est Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'intérieur qui avait fait un signalement de ces tweets à Pharos, et ensuite le parquet du Tribunal de Nanterre qui avait ouvert une enquête qui avait abouti à cette inculpation et a ce procès.

Dommage que tout ce petit monde ne puisse être poursuivi à leur tour pour procédure abusive !

Portrait de hummerH2
4/mai/2021 - 16h54
djbaxter a écrit :

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine?"

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir" ces tweets ?"

Est-ce que Madame la Présidente aurait posé ces questions aux journaux, twittos et autres associations qui ont reproduit les photos des migrants morts noyés depuis 2015 ?

Parce que depuis 2015, l'Europe s'est tapé + 2 000 000 de migrants en bonne partie à cause de ces photos. 

Lors du procès, Gilbert Collard, coaccusé dans ce procès,  a également pris un autre exemple, en répondant  : «Si demain je suis devant un individu qui nie la Shoah, je suis parfaitement capable de lui montrer une photo des camps !»

Portrait de KERCLAUDE
4/mai/2021 - 16h31

Cette procédure judiciaire n'avait aucun lieu d'être, le jugement est tout à fait logique. 

Portrait de Paflebasilien
4/mai/2021 - 14h19

Encore heureux...