26/12/2020 14:03

Le quotidien américain Washington Post augmente la taille de sa rédaction avec la création de pôles en Europe et en Asie, portant à terme ses effectifs à plus de 1.000 journalistes

Le prestigieux quotidien américain Washington Post a annoncé une augmentation inédite de la taille de sa rédaction avec la création de pôles en Europe et en Asie, portant à terme ses effectifs à plus de 1.000 journalistes. Avec cette expansion internationale, le journal, détenu depuis 2013 par le multimilliardaire Jeff Bezos, fondateur d'Amazon, détonne au sein d'un paysage médiatique américain fortement affecté par la crise économique, la plupart des médias ayant tendance à faire des économies et à se détourner du papier pour privilégier le web. Le "WaPo", qui avait affirmé être rentable en 2018 sans toutefois diffuser de données financières, prévoit de créer des pôles rédactionnels à Londres et à Séoul afin de disposer d'une couverture de l'actualité plus efficace 24 heures sur 24.

"Le Post entend assurer à ses lecteurs partout dans le monde un accès à des informations rapides et complètes à n'importe quelle heure, avec notamment une couverture de l'actualité riche et variée dès l'aube en Amérique du Nord", explique le quotidien dans un communiqué. Le journal espère ainsi faire gonfler son nombre d'abonnés numériques et rivaliser avec le New York Times, qui lui dispose d'une équipe d'au moins 1.700 journalistes et porte une attention particulière à son lectorat international. Le Washington Post va aussi établir de nouveaux bureaux à Sydney en Australie et à Bogota en Colombie, portant à 26 le nombre total de ses antennes à l'étranger. A travers cette opération, la rédaction du quotidien s'étoffera de 44 postes, les effectifs globaux s'établissant à 1.010 journalistes, un record depuis sa création en 1877.

"Les lecteurs vont bénéficier d'un journalisme enrichi, approfondi, plus rapide, divers et innovant. Cela indique une immense confiance dans le futur du (Washington) Post", s'est félicité Marty Baron, rédacteur en chef du journal. A l'inverse, de nombreuses publications locales et régionales sont en grande difficulté à travers les Etats-Unis. Dans la première moitié de 2020, les rédactions américaines ont supprimé plus de 11.000 postes, selon le cabinet Challenger, Gray & Christmas. Cette année est ainsi la pire pour les médias américains depuis la crise économique de 2008, où 14.265 licenciements avaient été annoncés.

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