10/11/2020 20:01

Coronavirus - Un nouveau conseil de défense se tiendra jeudi matin à l'Elysée et Jean Castex donnera une conférence de presse le soir-même à 18h - 3.168 nouvelles hospitalisations et 472 décès en 24h en France

19h58: Selon le dernier bilan communiqué ce soir 3.168 nouvelles hospitalisations de personnes positives et 472 décès en 24h

18h11: L'UE a annoncé mardi qu'elle s'apprêtait à signer pour 300 millions de doses du nouveau vaccin contre le Covid-19 de Pfizer, trois fois plus que les doses pre-commandées à ce stade par les Etats-Unis, après que le groupe pharmaceutique a annoncé qu'il réduisait de 90% le risque de contracter la maladie.

On ignore encore si le vaccin confère une immunité longue. Mais l'annonce de Pfizer a immédiatement provoqué une vague d'optimisme et un bond des Bourses mondiales, dix mois seulement après le séquençage du coronavirus, une prouesse scientifique.

L'UE "a conclu ses négociations" avec l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech et signera un contrat "dans les prochains jours" pour acheter jusqu'à 300 millions de doses de leur vaccin contre le Covid, a annoncé la Commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.

"Nous pensons que ce contrat sera signé dans les prochains jours", a-t-elle dit.

Il sera finalisé "bientôt", a précisé Ursula von der Leyen, présidente de l'exécutif européen.

La signature annoncée du contrat par les Européens intervient alors que les Américains ont déjà précommandé 100 millions de doses et envisagent des premières vaccinations avant la fin de l'année.

Pfizer a prévu de déposer une demande d'autorisation à l'Agence américaine des médicaments (FDA), à condition que l'innocuité du vaccin soit confirmée, d'ici la semaine prochaine.

La distribution ne serait plus qu'une question de "semaines", a assuré Alex Azar, secrétaire américain à la Santé.

L'UE estime qu'un vaccin pourrait être autorisé "début 2021", selon une source européenne.

L'exécutif européen avait conclu début septembre un accord préliminaire avec BioNTech et Pfizer pour précommander 200 millions de doses de leur vaccin avec l'option d'acquérir cent millions de doses supplémentaires.

L'UE a déjà signé trois contrats pour précommander d'éventuels vaccins: avec le suédo-britannique AstraZenaca et l'américain Johnson & Johnson (jusqu'à 400 millions de doses auprès de chacun), ainsi qu'avec le duo franco-britannique Sanofi-GSK (jusqu'à 300 millions de doses).

D'autres pays --Japon, Canada, Royaume-Uni...-- ont également passé commande auprès de Pfizer, et la demande initiale est assurée de dépasser l'offre, Pfizer prévoyant de pouvoir fabriquer 50 millions de doses en 2020 et 1,3 milliard l'an prochain.

Le président américain Donald Trump a salué une "excellente nouvelle". Joe Biden, qui le remplacera à la Maison Blanche le 20 janvier, a évoqué un signe d'"espoir".

Les ONG s'inquiètent depuis des mois de la monopolisation des doses par les pays riches. "Le vaccin sera efficace à 0% pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'y accéder", a réagi Robin Guittard, porte-parole d'Oxfam France.

Selon Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, leur vaccin, pris en deux doses espacées de trois semaines, est "efficace à 90%", d'après des résultats préliminaires d'un essai à grande échelle encore en cours, qui n'ont pas été détaillés. Il a réduit de 90% le risque de tomber malade dans le groupe vacciné, par rapport au groupe placebo.

Un autre vaccin, développé par l'Américain Moderna et dont on attend les résultats, utilise la même technologie. On attend aussi les résultats d'un autre vaccin très avancé, développé par AstraZeneca et l'université d'Oxford.

Un conseiller scientifique du gouvernement britannique, John Bell, a estimé mardi que "deux ou trois" vaccins contre le nouveau coronavirus pourraient être disponibles d'ici début 2021. "Je suis assez optimiste", a dit ce professeur de médecine à l'Université d'Oxford.

Le candidat vaccin CoronaVac du laboratoire chinois Sinovac Biotech a en revanche connu un coup d'arrêt: l'autorité sanitaire du Brésil a annoncé dans la nuit de lundi à mardi en avoir suspendu les essais cliniques après "un incident grave" constaté chez un volontaire.

Sinovac Biotech s'est néanmoins dit mardi "confiant dans la sûreté du vaccin", affirmant que l'incident en question était "sans rapport" avec le médicament.

L'Agence de vigilance sanitaire brésilienne (Anvisa) n'a pas fourni de détails sur ce qui s'est passé, mais a indiqué que ce type d'incidents pouvait inclure la mort.

- "Une erreur" -

Les Etats-Unis ont battu plusieurs jours de suite leur record de nouvelle contaminations, bien au-delà de 100.000 par jour. Ils ont atteint lundi 10 millions de cas officiels.

Plus de 238.000 habitants du pays sont morts du virus, officiellement, mais les autorités sanitaires estiment que le bilan réel est supérieur à 300.000 morts.

La pandémie a fait au moins 1.263.890 morts dans le monde et plus de 50,9 millions de cas de nouveau coronavirus ont été détectés, selon un bilan établi mardi par l'AFP à partir de sources officielles.

Le virus continue de faire des victimes parmi les personnalités: le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erakat en est mort mardi à l'âge de 65 ans.

En Europe, où plus de 12,7 millions de cas ont été enregistrés, le Portugal est entré en état d'urgence sanitaire, assorti d'un couvre-feu dans la majeure partie du pays.

La plus grande partie de l'Europe est soumise à divers niveaux de confinements ou de couvre-feux.

Le Liban a annoncé mardi un confinement "total" du pays durant deux semaines.

Mais des mesures drastiques doivent parfois être remises en question.

Ainsi, après avoir annoncé une campagne d'abattage généralisée de visons pour combattre une mutation du coronavirus, le Danemark a reconnu qu'elle n'était pas légale en dehors des zones concernées par la contamination. "Une erreur", a avoué le ministre de l'Alimentation, Mogens Jensen.

18h09: L'oxygénothérapie à domicile serait possible pour certains patients Covid, considère la Haute autorité de santé (HAS) qui émet néanmoins une série de conditions préalables à cette prise en charge.

Cette proposition inquiète toutefois le collectif de médecins du côté de la science, qui en souligne les risques et espère qu'elle "n'a pas pour but d'habiller sans le dire, des mesures de médecine de catastrophe", dans une tribune en ligne.

La Haute autorité indique que "face à la reprise de l'épidémie de Covid-19 et la très forte sollicitation des services hospitaliers" elle a été saisie par le ministère de la Santé sur la possibilité de proposer à certains patients une oxygénothérapie à domicile.

"L'hospitalisation reste recommandée pour les patients à risque de faire une forme sévère de la Covid-19", note-t-elle dans son avis publié lundi soir.

Cependant la HAS "considère qu'une prise en charge à domicile serait possible pour deux types de malades". En l'occurrence pour "des patients qui ont été hospitalisés et dont l'état de santé permet d'envisager un retour à domicile avec un apport en oxygène nécessaire à leur prise en charge" et "exceptionnellement des malades dont l'état de santé permet une prise en charge initiale à domicile".

Le patient "doit être autonome, disposer d'un domicile salubre, avec la présence permanente d'un tiers, être situé à moins de 30 minutes d'un établissement de santé de référence disposant d'une structure d'urgence ou d'un SMUR (véhicule spécialisé lié au Samu, ndlr) de proximité", détaille la HAS.

D'autres critères sont liés à l'objectif thérapeutique: pour un patient sortant d'une hospitalisation, poursuite du sevrage de l'oxygène avec un besoin de moins de 4 litres/minute d'oxygène pour maintenir la saturation en oxygène du sang; pour un patient non hospitalisé, rétablir cette saturation sanguine à plus de 92% au repos.

Sont exclus d'office de cette prise en charge à domicile, les patients souffrant d'une pathologie chronique (diabète, insuffisance rénale) non stabilisée, d'une obésité morbide, les patientes enceintes... Idem pour ceux qui cumulent au moins "deux critères mineurs" d'exclusion (plus de 70 ans, pathologie cardiovasculaire, cirrhose, diabète équilibré...). L'âge seul ne suffit pas à exclure un patient de ce dispositif, ajoute-t-elle.

Une surveillance rapprochée par une équipe pluriprofessionnelle (médecin généraliste, infirmier, kiné) en lien avec une équipe hospitalière de référence s'impose.

La sécurité du malade doit être constamment vérifiée avec l'aide d'une personne de la famille, d'un aidant ou encore d'un professionnel de santé passant à domicile. La télésurveillance permet, si elle est disponible, une surveillance rapprochée du malade et une aide pour son entourage. En cas d'aggravation, le malade doit pouvoir être rapidement hospitalisé en contactant sans délai le Samu ou l'unité d'hospitalisation de référence.

16h03: Un conseiller scientifique du gouvernement britannique a estimé mardi que «deux ou trois» vaccins contre le nouveau coronavirus pourraient être disponibles d’ici début 2021, permettant un possible retour à une vie plus normale au printemps.

«Je ne serais pas surpris si nous arrivions à la nouvelle année avec deux ou trois vaccins qui pourraient être tous distribués», a déclaré John Bell, professeur de médecine à l’Université d’Oxford et membre du comité scientifique conseillant le gouvernement durant la crise sanitaire.

«Je suis assez optimiste quant au fait d’administrer suffisamment de vaccins lors du premier trimestre de l’an prochain pour que les choses commencent à sembler bien plus normales d’ici au printemps qu’elles ne le sont maintenant», a-t-il ajouté, interrogé par une commission parlementaire.

14h17: Quatre informations judiciaires ont été ouvertes mardi pour poursuivre les investigations sur la gestion critiquée de la crise du Covid-19 en France, a annoncé mardi le parquet de Paris dans un communiqué. Cinq mois après avoir ouvert une vaste enquête préliminaire à la suite d’un afflux de plaintes, le pôle Santé publique du parquet de Paris a décidé de transmettre ses investigations à des juges d’instruction dans quatre informations judiciaires distinctes, a indiqué le procureur de la République Rémy Heitz dans ce communiqué.

Cela doit permettre de « réaliser, dans un cadre procédural adapté, les investigations complexes destinées à mettre au jour les éventuelles infractions pénales susceptibles d’avoir été commises », explique-t-il. Ces informations judiciaires ont été ouvertes contre X pour « abstention volontaire de combattre un sinistre », « mise en danger de la vie d’autrui » et « homicides et blessures involontaires ».

Elles « regroupent 253 des 328 plaintes mettant en cause des décideurs et structures publics nationaux » adressées au parquet de Paris depuis le 24 mars.

La première instruction porte sur « des faits qui auraient été commis au préjudice de la population en général », soit ceux dénoncés par l’essentiel des plaignants, 240 à ce jour. La deuxième, qui examine cinq plaintes, concerne les faits commis au préjudice des personnels de santé, la troisième ceux au préjudice des agents de la fonction publique d’Etat (quatre plaintes) et la dernière des personnes malades ou décédées (quatre plaintes).

Le parquet de Paris avait ouvert le 8 juin une large enquête préliminaire, notamment pour « homicides involontaires » ou « mise en danger de la vie d’autrui », regroupant 13 procédures au total. Lors des premières investigations, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) a procédé à « l’audition des principaux plaignants », selon le communiqué.

Ces informations judiciaires ont vocation à examiner les responsabilités de l’administration. Le cas des membres du gouvernement fait lui l’objet d’une instruction distincte, menée par la Cour de justice de la République, seule instance habilitée à les juger pour l’exercice de leur fonction.

12h48: "Des premiers signaux indiquent un début d'effets liés aux mesures prises", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal

11h50: Le point sur la situation ce matin

Jean Castex tiendra une conférence de presse jeudi à 18H00 afin de faire un point hebdomadaire sur l’évolution de la situation épidémique et le confinement, a annoncé mardi Matignon.

Selon des sources concordantes au sein de la majorité, il sera cependant « trop tôt pour prendre des décisions » afin d’assouplir les restrictions, en dépit d’appels provenant notamment des petits commerçants.

Toujours de sources concordantes, ce point presse, devenu hebdomadaire mais animé parfois par le ministre de la Santé Olivier Véran, sera précédé, dans la matinée, par un Conseil de défense à l’Elysée dédié au Covid-19.

La conférence de presse du Premier ministre sera « surtout pédagogique », a indiqué un conseiller de l’exécutif à l’AFP. La liste des ministres y participant n’est pas encore arrêtée.

« On ne s’oriente pas du tout vers un desserrage pour les commerces », a-t-il ajouté. « C’est un peu tôt. Il y a des premiers indicateurs qui ont été évoqués par Olivier Véran mais la baisse n’est pas suffisamment forte et on n’a pas suffisamment de recul pour savoir si ce n’est que conjoncturel ou tendanciel ».

C’est le même message qu’a émis mardi matin sur France Inter Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, pour qui il n’est pas encore temps de rouvrir les petits commerces.

Selon un cadre de la majorité interrogé par l’AFP, « ce n’est pas trahir de grand secret que de dire qu’il est très peu probable que le 12 novembre la situation soit allégée » pour ces commerces.

« L’objectif est que d’ici le 1er décembre on puisse alléger la contrainte pour que les courses de Noël puissent se dérouler normalement. D’ici là, il faut faire appel à la discipline des gens », a ajouté cette source.

11h01: Un nouveau Conseil de défense consacré au Covid-19 se tiendra à l'Elysée jeudi matin, selon BFMTV. Quelques heures plus tard, le Premier ministre Jean Castex tiendra une nouvelle conférence de presse, à 18h.

09h38: Le député européen écologiste Yannick Jadot s’est dit mardi favorable à rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire, au lendemain de l’annonce par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech de l’efficacité de leur candidat-vaccin.

« Oui », a répondu le député français du parti Europe Ecologie-les Verts (EELV) sur le média franceinfo à une question sur l’obligation d’une vaccination contre le virus. « A partir du moment où le vaccin sera là, j’espère que tout le monde ira se faire vacciner, » a-t-il ajouté.

« On peut pas se permettre aujourd’hui d’allonger la période de confinement, la période d’affaissement culturel, social, économique de notre pays », a-t-il plaidé.

Selon un sondage Ipsos publié en septembre, la France se situe parmi les pays où l’intention de recourir au vaccin est la plus faible. Ils ne seraient ainsi que 59% à se faire vacciner contre le Covid-19 en France, contre 74% au niveau mondial.

L’eurodéputé a salué « l’espoir » qu’a fait naître les annonces de lundi, y voyant un « début de perspectives », mais a appelé « les Françaises et les Français à ne pas relâcher leurs efforts » car « aujourd’hui, ce qui nous sauve, ce sont les règles (sanitaires, NDLR), et ce n’est pas le vaccin, qui arrivera, nous l’espérons, dans quelques mois ».

Lundi, les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech ont affirmé que leur candidat vaccin était « efficace à 90% » contre le Covid-19, selon l’essai à grande échelle de phase 3 en cours, dernière étape avant une demande d’homologation.


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09h25: Dans l'Union européenne, qui a préacheté 200 millions de doses et négocie pour 100 millions d'autres, le vaccin Pfizer pourrait être disponible "début 2021", selon une source européenne.

09h24: Les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo 2020, reportés en raison de la pandémie, ont déclaré mardi que le succès annoncé d'un vaccin contre le coronavirus était un "soulagement", mais qu'ils continuaient à préparer des JO l'été prochain sans vaccin.

09h21: 551 personnes atteintes de la maladie de Covid-19 sont mortes à l'hôpital ces dernières 24 heures, un chiffre record pour la 2e vague, portant le total des décès depuis le début de l'épidémie à 40.987, a annoncé hier soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

"Le pic de l'épidémie est devant nous, la 2e vague progresse toujours", a mis en garde M. Salomon, tout en observant "une progression plus lente" de celle-ci "partout où ont été appliquées des mesures de freinage précoce en particulier le couvre-feu".

"C'est encourageant et cela nous incite à continuer collectivement nos efforts", a déclaré le directeur général de la Santé.

Le record de décès comptabilisés en 24 heures à l'hôpital lors de la première vague de l'épidémie de Covid-19 avait été franchi le 6 avril, avec 613 décès.

Le directeur général de la santé a aussi annoncé que 1.807.479 cas de Covid-19 avaient été comptabilisés au total en France depuis le début de l'épidémie.

31.125 patients atteints de Covid-19 étaient hospitalisés en France, dont 4.690 dans des services de réanimation, soit 163 de plus que la veille pour la réa.

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Vos réactions

Portrait de preshovich
10/novembre/2020 - 19h57

Le vaccin dans ses premiers temps aura probablement plus de "chances " d'empoisonner les gens que l'épidémie  elle meme.

Portrait de harfang
10/novembre/2020 - 17h27
preshovich a écrit :

Certains doivent payer pour le scandal des ehpad... 

Au mieux quelques lampistes !! Les gros pontes ne risquent rien.

Portrait de Cedille
10/novembre/2020 - 16h54

La parquet de Paris a bien du temps à perdre...

Portrait de preshovich
10/novembre/2020 - 15h06

Certains doivent payer pour le scandal des ehpad...