30/10/2020 07:11

Nice - On commence à comprendre ce matin ce qui s'est passé hier dans l'église Notre-Dame de l'Assomption et l'horreur vécue par les fidèles sur place - vidéo

Tôt jeudi, un homme armé d'un couteau a tué en quelques minutes trois personnes dans l'église Notre-Dame de l'Assomption de Nice. Les victimes sont deux femmes, une sexagénaire et une quadragénaire de nationalité brésilienne, et le sacristain de la basilique, un homme de 55 ans. L'auteur présumé des coups de couteau mortels contre un homme et deux femmes est un Tunisien de 21 ans arrivé en France le 9 octobre après avoir débarqué sur l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, a précisé jeudi soir Jean-François Ricard, le procureur antiterroriste chargé de l'enquête.

La Tunisie, qui a condamné fermement l'attaque, a également annoncé l'ouverture d'une enquête. Après avoir été neutralisé par une équipe de la police municipale de Nice, l'assaillant s'est avancé vers les forces de l'ordre "de manière menaçante en criant Allah Akbar (Dieu est le plus grand en arabe), les contraignant à tirer", selon le procureur.

Blessé par balles, il est actuellement hospitalisé et son pronostic vital restait engagé jeudi soir selon le parquet antiterroriste. Près de l'auteur présumé, les enquêteurs ont trouvé un coran deux téléphones et l'arme du crime, "un couteau de 30 cm avec une lame de 17 cm" selon le procureur.

Le président Emmanuel Macron, qui s'est rapidement rendu sur place, a dénoncé une "attaque terroriste islamiste", a aussitôt annoncé un renforcement du plan de sécurité Vigipirate: le nombre de soldats patrouillant dans les rues passera de 3.000 à 5.000. Un conseil de défense aura lieu vendredi matin, a de son côté annoncé le Premier ministre Jean Castex.

"Si nous sommes attaqués, c'est pour les valeurs qui sont les nôtres, notre goût de la liberté", a estimé Emmanuel Macron, évoquant également l'attaque au couteau d'un vigile du consulat français à Jeddah, en Arabie saoudite, au même moment ou presque. "En France, il n'y a qu'une communauté. C'est la communauté nationale. Je veux dire à tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion, qu'ils croient ou qu'ils ne croient pas, que nous devons, dans ces moments, nous unir et ne rien céder à l'esprit de division", a-t-il lancé.

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