14h03: Une trentaine de Français, venus de la zone de Chine la plus touchée par l’épidémie du nouveau coronavirus, vont rejoindre vendredi un centre de vacances du Calvados pour être mis en quarantaine, après plusieurs vagues de rapatriement dans le sud de la France.
Les rapatriés, «probablement 34», seront accueillis dans ce village Pierre & Vacances baptisé «Normandy Garden», a précisé le préfet du Calvados Philippe Court.
Soixante-dix-sept cottages sur 330 ont été privatisés pour l’occasion. Une barrière a été installée entre la zone privatisée et la partie ouverte au public de ce village vacances de 12 hectares, au cœur du pays d’Auge à environ 15 km de Deauville et de Cabourg.
«Ici sur place, pendant 14 jours il n’y aura que des ressortissants français qui sont asymptomatiques, qu’on va surveiller pour voir s’ils déclarent le moindre symptôme, de façon à pouvoir les prendre en charge et les hospitaliser», a souligné Christine Gardel, directrice de l’Agence régionale de Santé (ARS) de Normandie.
Les rapatriés doivent faire l’objet d’un bilan médical avant de monter dans l’avion puis voyager avec une équipe médicale chargée de détecter d’éventuels symptômes pendant le vol. Les voyageurs qui déclarent des symptômes seront pris en charge par le Samu 75 à leur descente d’avion, selon Mme Gardel.
Durant leur séjour, les rapatriés seront suivis par une équipe médicale de treize personnes (médecins, infirmiers, pharmaciens et psychologues). Vingt-cinq militaires de la Sécurité civile assureront les entrées et les sorties et la sécurité du site.
La température de ces personnes sera surveillée deux fois par jour, afin de repérer l’apparition éventuelle de la maladie. «Ce sont des personnes qui ne sont pas malades», a insisté le professeur Renaud Verdon, chef de l’unité maladies infectieuses et tropicales au CHU de Caen.
En cas de symptômes, le rapatrié sera transféré au CHU de Caen et «mis à l’isolement. Le patient restera pour un minimum de 14 jours en secteur hospitalier», a-t-il indiqué. «Le CHU s’est déjà organisé depuis plusieurs semaines pour pouvoir accueillir des personnes qui seraient suspectes d’être infectées par le Covid 19», a ajouté le médecin.
12h22: Le ministère de l'Economie et des Finances réunira demain matin les représentants des entreprises et des différents secteurs économiques afin de faire le point sur l'impact de l'épidémie de coronavirus, a-t-il annoncé jeudi.
Cette réunion au format "très large" rassemblera, autour du ministre Bruno Le Maire et de sa secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher, les organisations patronales (Medef, U2P, etc.) et des représentants de nombreuses filières, comme celles de la santé, du bois, de l'automobile, du luxe, de l'agroalimentaire, de la mer, du nucléaire ou du ferroviaire, a-t-on précisé à Bercy.
L'objectif est "d'écouter tous ces représentants sur d'éventuelles difficultés aujourd'hui, mais surtout demain ou après-demain" et également de voir comment ils "anticipent des difficultés si (l'épidémie) continue", a expliqué le ministère.
11h18: Les efforts de la Chine pour maîtriser l'épidémie meurtrière liée au nouveau coronavirus "fonctionnent", a déclaré jeudi le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, attribuant le recul des nouveaux cas à l'"action énergique" de son pays contre la maladie.
S'exprimant à Vientiane après avoir rencontré ses homologues des dix pays de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) lors d'une réunion sur le coronavirus, le ministre chinois a déclaré que l'épidémie était "contrôlable et curable" malgré l'inquiétude qu'elle a suscitée dans le monde entier. "La Chine ne protège pas seulement sa propre population mais également le reste du monde", a-t-il ajouté.
La Chine a annoncé jeudi une baisse spectaculaire des nouvelles contaminations, au plus bas depuis près d'un mois avec une hausse nette de 394 cas soit seulement le quart du chiffre annoncé la veille.
11h08: L’appareil achemine 17 tonnes de matériel (combinaisons médicales de protection, masques, gants et produits désinfectants) à destination du personnel soignant chinois.
Mais si Pékin se montre optimiste quant à l’endiguement de l’épidémie de Covid-19, le Japon fait face à des critiques croissantes vis-à-vis de la quarantaine imposée au Diamond Princess.
L’immense paquebot amarré à Yokohama (est) est le théâtre de la plus grande concentration de cas positifs hors de Chine: plus de 600 ont été enregistrés parmi les croisiéristes et le personnel de bord.
Mercredi, 443 personnes ont pu débarquer après avoir été testées négatives et avoir subi une quarantaine de 14 jours.
Les personnes autorisées à sortir ont reçu un certificat indiquant qu’elles ne présentaient «aucun risque d’infection». Mais certains s’inquiètent de voir des passagers éparpillés dans la nature.
10h04: Le point sur ce que l'on sait ce matin
La Chine a annoncé jeudi une baisse spectaculaire des nouvelles contaminations au coronavirus mais la situation se complique au Japon avec le décès de deux ex-croisiéristes du navire Diamond Princess placé en quarantaine.
La commission nationale (ministère) de la Santé a fait état de 114 décès supplémentaires en Chine en 24 heures, ce qui porte à 2.118 le nombre total de morts au niveau national (hors Hong Kong et Macao).
Mais elle a surtout annoncé un nombre de nouvelles contaminations (394) en forte baisse: c’est seulement le quart du chiffre annoncé la veille et la plus faible augmentation depuis près d’un mois.
Au total, plus de 74.500 personnes ont désormais été contaminées dans le pays. Ailleurs dans le monde, quelque 25 pays sont touchés, dont l’Iran qui a annoncé deux morts -- les premiers enregistrés au Moyen-Orient.
Au Japon, un homme et une femme qui étaient en croisière à bord du Diamond Princess sont décédés, ont rapporté jeudi des médias locaux. Les octogénaires sont les premiers cas mortels parmi les plus de 600 porteurs confirmés du virus sur le navire, placé en quarantaine près de Tokyo.
En Corée du Sud voisine, une femme de 61 ans est suspectée d’avoir contaminé à elle seule 38 personnes, dont 37 membres d’une même église à Daegu (sud-est).
En Chine cependant, les autorités estiment que les mesures drastiques prises ces dernières semaines, notamment la mise de facto en quarantaine de la province centrale du Hubei, à l’épicentre de l’épidémie, commencent à payer.
07h15: Deux malades du coronavirus issus du paquebot en quarantaine au Japon sont décédés, ont rapporté les médias japonais. Une femme et un homme octogénaires qui avaient été contaminés sont morts, ont rapporté la chaîne de télévision publique NHK et d'autres médias. La confirmation de cette information par le ministère de la Santé n'a pu être obtenue dans l'immédiat. Il s'agirait des premiers cas mortels parmi les plus de 600 porteurs confirmés du virus sur le navire de croisière.
06h03: Les nouveaux cas de contamination au coronavirus annoncés par les autorités en Chine ont nettement diminué ce matin, et l'Organisation mondiale de la Santé a salué les "énormes progrès" pour juguler l'épidémie dont le bilan dépasse les 2.100 morts. Un total de 108 décès supplémentaires ont été recensés jeudi dans la province du Hubei, où l'épidémie de Covid-19 avait démarré en décembre. Mais seuls 615 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés, en fort recul par rapport aux 1.693 rapportés mercredi, selon les autorités sanitaires de la province, qui ont par ailleurs révisé à la baisse, sans préciser pourquoi, le nombre de cas déclarés les jours précédents.
Au Japon, environ 500 passagers ont débarqué mercredi du paquebot Diamond Princess, en quarantaine dans le port de Yokohama, près de Tokyo. Les autorités japonaises ont annoncé mercredi soir avoir recensé 79 nouveaux porteurs du coronavirus à bord. Avec au moins 621 cas, le navire de croisière est le plus grand foyer du virus hors de Chine. Les passagers ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n'ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, ont débarqué après 14 jours de quarantaine au Japon.
"Je suis soulagé (...) Je veux me reposer", a lancé aux journalistes un Japonais de 77 ans. Les personnes autorisées à sortir ont reçu un certificat officiel indiquant qu'elles ne présentaient "aucun risque d'infection au nouveau coronavirus", ni de symptômes au moment de l'inspection. Certains au Japon s'inquiètent toutefois de voir des passagers du navire éparpillés dans la nature ou en partance pour leurs pays respectifs.
Les dizaines de nouveaux cas constatés à bord chaque jour ont soulevé des questions sur l'efficacité de la quarantaine au cours de laquelle les passagers étaient autorisés à se promener en petits groupes sur le pont avec des masques, tandis que le personnel de bord passait de cabine en cabine pour distribuer les repas. Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, ont décidé d'envoyer des avions pour rapatrier leurs ressortissants sans plus attendre. Quant à l'équipage, il entamera une quarantaine une fois le dernier passager sorti.
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