10/02/2020 18:59

Meurtre de la petite Vanille - Procureur : "La mère confirme avoir tué sa fille le jour de son premier anniversaire. Il n'y a pas de négligence des services d'aide à l'enfance" - Vidéo

18h58: Le procureur de la République d'Angers a livré de nouveaux éléments ce lundi lors d'une conférence de presse après la mort de la petite Vanille, tuée vendredi par sa mère à Angers.

Le 3 décembre dernier, selon elle, alors qu'elle est hébergée dans un foyer pour mères isolées, on lui apprend qu'elle devra quitter les lieux le 10 février 2020. Ce jour-là, a-t-elle indiqué lors de sa garde à vue, elle décide de tuer sa fille, Vanille. Et elle choisit la date du 7 février, jour anniversaire de la petite.

Pendant deux mois, cette femme de 39 ans et mère d'une autre enfant née en 2008, qui bénéficie d'un suivi psychiatrique et éducatif, laisse croire aux personnes qui la suivent qu'elle a un projet pour "l'après-foyer" : elle logera chez une amie avant de trouver une solution plus pérenne. Les éducateurs sont confiants, ils "décrivent une évolution positive", estiment que la mère de famille, fragile, reprend le dessus, après une hospitalisation dans un service psychiatrique et une tentative de suicide au début de l'année 2019.

Mais en fait, c'est "une maman qui avait prévu un plan, qui a caché ce plan et qui a dissimulé" son "isolement complet et son refus du départ du centre maternel", a expliqué le procureur de la République. La mère de Vanille a eu "un parcours très particulier", a précisé le président du conseil départemental du Maine-et-Loire.

"Au milieu d'une fratrie de trois enfants", entre deux frères, "avec des parents handicapés tous les deux, sourds et muets", elle vécu dans la région angevine jusqu'à ses 14 ans avant d'aller dans la région de Bordeaux, "elle a ensuite été placée à l'Aide sociale à l'enfance à ses 16 ans jusqu'à sa majorité", a précisé Christian Gillet.

"Elle a ensuite vécu en couple de 2003 à 2014, poursuit le président du département, et a eu une fille en 2008, qui a été confiée à son père lorsqu'elle a quitté le domicile conjugal pour se rendre dans un foyer angevin, avant de se rendre dans le sud de la France, sans explication.

Là, elle a vécu en errance, logeant dans sa voiture, puis elle est revenue à Angers dans un autre foyer. C'est là qu'elle a été a accueillie au moment où elle a déclaré sa grossesse au centre maternel du département."

"C'est une femme qui a suivi psychiatrique, elle prenait des médicaments". D'abord "admise pour une période de 4 mois" dans ce foyer pour mères isolées, explique Christian Gillet, son hébergement dans ce centre a été prolongé jusqu'au 10 février. "Elle était avertie dès le mois d'avril qu'elle devrait partir. Ce que vraisemblablement elle n'avait pas compris

. Dès le mois de juin", poursuit le président du département, avec les services sociaux, "ils avaient commencé à chercher une solution d'hébergement". "Toutes les procédures de l'Aide sociale à l'enfance ont été suivies, se défend Christian Gillet, aucune négligence n'est avérée. Ces derniers mois, les éducateurs ont constaté une amélioration apparente de son état de santé." L'autopsie du bébé, âgé de un an, a confirmé que Vanille était morte étouffée, vendredi entre 13h et 15h, ce qu'avait affirmé la mère lors de sa première journée de garde à vue après son interpellation à Nantes, dimanche.

17h45: Le procureur indique "L'autopsie s'est déroulée en début d'après-midi et confirme l'étouffement".

"L'autopsie confirme le décès de Vanille dans un délai conforme a ce que nous indique la mère, par un procédé d'étouffement, ce que la maman avait décrit aux enquêteurs"., a-t-il déclaré.
Et d'ajouter que "La garde à vue de la mère de Vanille se terminera demain par la présentation à un juge". 

"Le mobile du passage à l'acte semble être lié au départ du centre maternel de la mère, annoncé le 3 décembre, jour à partir duquel elle a décidé par divers moyens de donner la mort à son enfant", ajoute le procureur.
Et d'assurer qu'il n'y a "absolument pas" eu de négligence de la part des services de l'aide à l'enfance qui avaient noté "un comportement meilleur" de la part de la mère de Vanille. "Nul ne pouvait prédire une telle issue", indique-t-il , qualifiant le crime d'"imparable". "Il n'y a pas eu d'erreur, ni de suivie, ni d'interprétation" des services.

"Aucun signe ne permettait de penser que ce passage à l'acte était envisagé par la mère, au contraire. Les éducateurs décrivent une évolution positive, d'une mère qui s'investissait de plus en plus dans le lien"

7h16: Vanille, la fillette d'un an enlevée par sa mère à Angers, a été retrouvée morte dimanche en fin d'après-midi dans une benne à vêtements à Angers selon le procureur de la République d'Angers. "La maman nous a confirmé avoir donné la mort à son enfant vendredi avant même l'heure à laquelle elle devait la remettre à la référente de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Les médecins légistes sont arrivés sur place et ont retrouvé le corps il y a quelques minutes", a déclaré Eric Bouillard, précisant que la garde à vue se poursuivait pour "meurtre sur mineur par ascendant".

Selon le procureur, qui s'est exprimé devant la presse, Nathalie Stéphan, 39 ans, qui souffre de troubles psychiatriques et suit un traitement, a évoqué lors de sa garde à vue "un étouffement ou une strangulation", ce qui n'a pas encore été confirmé par le médecin légiste. "Elle a fourni très peu d'explications à son geste. Après une longue mise en confiance avec les enquêteurs, elle a accepté de leur dire où se trouvait le corps et les a conduits à cet endroit", a-t-il ajouté, précisant qu'il était mis fin au dispositif d'alerte enlèvement déclenché samedi soir.

"Le moment où la maman a donné la mort à son enfant, elle le situe à vendredi. Vendredi en tout début d'après midi elle est effectivement encore accompagnée de son enfant et à partir du milieu d'après-midi, elle ne l'est plus", a précisé le procureur, qui s'appuie sur les dispositifs de vidéo-surveillance.

Mme Stephan était hébergée depuis un an dans le centre maternel d'Angers, un foyer pour femmes enceintes et mères isolées. Sa fillette avait été confiée à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et placée dans une famille d'accueil par le juge des enfants, mais elle pouvait continuer à voir sa mère régulièrement pendant un temps donné durant la semaine.

La mère avait quitté le foyer vendredi à 11H00 et aurait dû ramener sa fille à 17H30 à sa référente de l'aide sociale à l'enfance.

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Vos réactions

Portrait de Reda 93
11/février/2020 - 09h46

Top, aucun responsables, affaire classé ! la vie continu...

Portrait de Vladimirlefox
10/février/2020 - 23h38 - depuis l'application mobile
Voltaire . a écrit :

Pauvre choupinette heureusement trop jeune pour avoir peur de mourir .... ça au moins lui a été épargné ! Quelle tristesse ! Et l’autre ( les autres ) enfant (s ) que vont ils devenir ???? Et le(s) père(s ) ??? Existent ils ???

@Voltaire .

Pauvre choupinette heureusement trop jeune pour avoir peur de mourir .... ça au moins lui a été épargné ! Quelle tristesse ! Et l’autre ( les autres ) enfant (s ) que vont ils devenir ???? Et le( père(s ) ??? Existent ils ???

Trop jeune pour avoir peur de mourir ??? Vous pensez que cet enfant n’a pas pu ressentir du stress ?!? Et vous dites que au moins ça ça lui a été épargné ?!? Relisez vous, vos propos sont très maladroits et terriblement choquants.

Portrait de Tenvalacruchealo
10/février/2020 - 17h57

Elle a prémédité... c'est pas  un  coup de folie

Portrait de .Kazindrah.
10/février/2020 - 17h34

Elle souffre de troubles psychiatriques et on lui permettait de sortir son enfant ???

N'y a-t-il pas là non assistance à enfant en danger ?

Portrait de shansa
10/février/2020 - 12h36

Je rejoins l'avis général   Qu'on laisse sa mère la voir et même passer un moment avec elle  Pourquoi pas mais sous surveillance dans un endroit sécurisé  Mais en aucun cas laisser la mère partir avec la petite  Les services sociaux devraient avoir honte d'avoir permis cette mort