10/01/2020 20:18

Grève Jour 37 - Le gouvernement transmettra des « propositions concrètes » aux partenaires sociaux demain, a annoncé le Premier ministre - La SNCF et la RATP ont dévoilé les prévisions de trafic

20h17: Le gouvernement transmettra des « propositions concrètes » aux partenaires sociaux samedi, a annoncé le Premier ministre, ajoutant avoir « bien avancé » avec eux.

« Nous avons bien avancé dans la recherche du compromis que nous souhaitons obtenir (…) mais il nous reste du travail », a déclaré le Premier ministre dans une courte allocution, ajoutant : « Nous souhaitons que ce projet puisse avancer et être précisé, notamment par le dialogue social ». Edouard Philippe réaffirme « la détermination du gouvernement » « Je veux redire la détermination du gouvernement à présenter ce projet de système universel de retraite le 24 janvier en Conseil des ministres et de le soumettre à l’examen en séance publique à l’Assemblée nationale à compter du 17 février » pour qu’il puisse être adopté avant l’été, a ajouté le chef du gouvernement, précisant qu’il verrait vendredi soir le président Emmanuel Macron.

18h25: Edouard Philippe: "Cette journée d'échange a donné lieu à des discussions très franches, constructives et utiles"

"Nous souhaitons que ce projet puisse avancer et être précisé, notamment par le dialogue social"

"Nous avons bien avancé dans la recherche du compromis que nous souhaitons obtenir (...) mais il nous reste du travail."

17h35: "Trafic très perturbé" à la RATP demain - Toutes les lignes de métros parisiens ouvertes en journée

 

17h05: La SNCF vient à l'instant de dévoiler ses prévisions de trafic pour demain, samedi 11 janvier. Il y aura 4 TGV sur 5, 2 Transiliens sur 5, 2 Intercités sur 5, 5 TER sur 10.

Pour dimanche, le SNCF prévoit  4 TGV sur 5, 2 Transiliens sur 5, 1 TER sur 2 et 2 Intercités sur 5

16h37: Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, s'exprime

"Nous avons dit au Premier ministre que nous attendions beaucoup des discussions sur la pénibilité"

"On a essayé d'argumenter sur la question de l'âge d'équilibre (...) On a senti une volonté d'ouverture [de la part du Premier ministre]"

"La CFDT continue de revendiquer la fin de l'âge pivot"

15h26: "Nous sommes opposés au projet, qui est dangereux tel qu'il est", a déclaré François Hommeril, le président de la CFE-CGC.

14h44: Le point sur ce qu'il faut retenir cet après-midi

Confronté à cinq semaines de grève, le gouvernement a dévoilé les projets de loi portant sa réforme des retraites, qui comporte l'âge pivot tant décrié, au cœur de réunions vendredi à Matignon pour arracher un compromis sur le financement du système.

Pour tenter de sortir de l'impasse, le Premier ministre Edouard Philippe recevait à Matignon, depuis 8H30, les organisations syndicales et patronales à tour de rôle afin de discuter de l'équilibre du système.

L'exécutif répond ainsi à l'idée de "conférence de financement" suggérée par la CFDT. Le premier syndicat de France est favorable au principe d'un régime "universel" par points mais braqué sur l'âge pivot que le gouvernement veut fixer en 2027 à 64 ans et assortir d'un bonus-malus, afin d'inciter les Français à travailler plus longtemps.

Cet âge d'équilibre, unanimement rejeté par les syndicats, est mentionné au moins 39 fois dans le projet de loi, transmis tard jeudi soir par l'exécutif aux partenaires sociaux et qui sera présenté en Conseil des ministres le 24 janvier.

"Je ne sais pas si on va (devoir) le dire 39 fois mais il faudra qu'il soit retiré", a ironisé à son arrivée à Matignon Laurent Escure (Unsa). A sa sortie, le secrétaire général a dit espérer le retrait de ce seuil "dans les prochaines heures".

"Notre détermination reste intacte", a affirmé à l'issue de sa rencontre Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, qui réclame le retrait pur et simple de la réforme.

Son homologue de la CGT Philippe Martinez a également "redit son désaccord" dans une courte allocation au sortir de Matignon, se disant "pressé" d'aller remettre au siège de la CGT "un demi-million d'euros aux grévistes".

"Si on disait non (à un âge pivot), il n'y aurait qu'une seule solution: refiler la patate chaude aux générations montantes en augmentant les cotisations", a toutefois nuancé François Asselin, président de la CPME.

Les deux projets de loi - l'un organique, l'autre ordinaire -, adressés jeudi soir aux caisses de Sécurité sociale et dont l'AFP a obtenu copie, gravent dans le marbre de la loi une règle "obligeant" à prévoir l'équilibre financier du futur système "universel" de retraite par points et l'"âge d'équilibre".

Cet âge pivot sera instauré dès 2022, à moins d'une "délibération" différente avant septembre 2021 entre partenaires sociaux siégeant au sein de la future caisse nationale de retraite universelle, qui sera créée le 1er décembre 2020.

L'Etat s'engage aussi, comme l'avait promis le gouvernement, à revaloriser les traitements des enseignants et des chercheurs, que la réforme des retraites pourrait pénaliser.

Les mesures contenues dans les deux textes de loi ne sont pas de nature à amadouer les syndicats qui exigent le retrait pur et simple de la réforme, CGT et FO en tête.

Ils ont rassemblé jeudi 452.000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, dont 56.000 dans la capitale.

Une mobilisation supérieure à celle du 10 décembre, mais en deçà de celles du 17 et surtout du 5 décembre, au premier jour du mouvement, d'après les autorités.

Mais l'intersyndicale a peiné jeudi soir à donner une suite à son mouvement. Après plus de quatre heures de réunion, elle a exprimé le souhait de faire de mardi 14 janvier une "journée de grève et de convergence interprofessionnelle", et annoncé des "initiatives déclinées sous toutes les formes" mercredi 15 et jeudi 16, en espérant des "manifestations massives" auparavant, samedi 11.

14h02: La zone industrialo-portuaire du Havre, qui regroupe 1.200 entreprises dont des sites classés Seveso et représente 30.000 emplois, est bloquée par des manifestants opposés à la réforme des retraites, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"La zone industrielle est bloquée, elle est assez facile à bloquer car il n'y a qu'un seul accès et se trouve sur une sorte de presqu'île, en revanche l'accès à la ville est possible mais ralenti", a indiqué à l'AFP le directeur de cabinet du préfet de Seine-Maritime, Benoît Lemaire.

De source policière, la zone industrielle du Havre est fermée, avec des barrages sur les différents ronds-points et ponts qui permettent d'y accéder. Plusieurs centaines de personnes participent à ces barrages. Selon la CGT le blocage est tenu par 3.000 à 4.000 manifestants. Un blocus similaire le 12 décembre avait mobilisé 5.000 à 6.000 manifestants, avait à l'époque dénombré ce même syndicat.

Selon Haropa-Port du Havre, "il n'y a pas d'activité sur le port, aucun bateau ne rentre ni ne sort ni aucune manchandise".

L'usine Renault de Sandouville, qui se situe dans cette zone industrielle et emploie 1.900 salariés, est à l'arrêt pour la journée. "L'équipe du matin n'a pas travaillé à cause du blocage et Renault a décidé de ne pas faire venir l'équipe de l'après-midi", a déclaré un porte-parole à l'AFP.

La direction de CIM-CCMP, qui exploite le dépôt pétrolier du Havre situé dans la même zone, a indiqué que la mobilisation n'avait pas eu de conséquence pour le moment sur son activité. "Il y a plein de ronds-points qui sont en effet bloqués, nos gars ont réussi à rentrer ce matin mais ils sont arrivés assez tôt", a précisé Olivier Peyrin, président de CCMP.

13h55: "On continue à penser qu'il faut une mesure d'âge", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, à la sortie de sa rencontre avec le Premier ministre

13h22: Le taux de grévistes à la SNCF s'établit aujourd'hui à 10,2%. Une chute par rapport à la veille (32,8%). Dans le détail, 47,3% des conducteurs sont en grève et 36,3% des contrôleurs.

11h58: Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, s'exprime

"J'ai eu un bref entretien avec le Premier ministre. On lui a rappelé deux choses : un sur la forme, un sur le fond. On lui a rappelé notre désaccord avec le projet du gouvernement"

"Nous sommes favorables à ce qu'il y ait une étude économique (...) pour que nous présentions nos propositions"

"J'ai rappelé au Premier ministre que les ministres devraient faire un peu de formation syndicale"

11h39: Plusieurs professions resteront mobilisées aujourd'hui, notamment à travers des blocages annoncés de raffineries et dépôts pétroliers.

Le trafic ferroviaire était encore une fois perturbé vendredi, au 37e jour de la plus longue grève de l'histoire de la SNCF.

60% de TER et 80% de TGV circulaient comme annoncé et en région parisienne un RER A et B sur deux en moyenne étaient sur les rails. Du côté des Transilien, environ trois trains sur cinq étaient en circulation.

A Marseille, le trafic des trains était totalement interrompu en gare Saint-Charles, où une centaine de manifestants grévistes était descendue sur les voies. A Nantes, trois dépôts de bus et tramways étaient bloqués, perturbant significativement le réseau.

A la RATP, le service de métro était également très perturbé, la plupart des lignes étant ouvertes partiellement ou seulement aux heures de pointe.

11h25: Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, s'exprime

"Des dispositions ne correspondent pas à ce que nous avions compris".

11h00: A Paris, plusieurs centaines d'avocats ont manifesté au Palais de justice, jetant leur robe noire et appelant à la démission la ministre de la Justice Nicole Belloubet qui se trouvait à quelques dizaines de mètres d'eux.

10h32: Le trafic des trains a été momentanément paralysé vendredi matin gare Saint-Charles à Marseille, où une centaine de manifestants grévistes était descendue sur les voies, a-t-on appris de sources concordantes.

"Depuis 7h00, une centaine de manifestants sur les voies a totalement bloqué le trafic", indiquait la SNCF à l'AFP. A 9h00, les manifestants ont quitté les lieux d'eux-mêmes, sans intervention des forces de l'ordre, a indiqué une source policière à l'AFP.

Rassemblés à l'aube vendredi avec des cheminots, des membres de l'interprofessionnelle CGT (gaziers, dockers, etc...) ont décidé d'aller sur les voies, a raconté à l'AFP M. Rémy Hours, délégué syndical CGT Cheminots à Marseille.

"On a alors prévenu les aiguilleurs qui ont arrêté la circulation", a-t-il ajouté. "On a levé l'action au bout de deux heures".

Vers 9h00, un journaliste de l'AFP a pu constater que le trafic reprenait lentement, avec des retards de 40 à 50 minutes et d'autres trains supprimés en raison du mouvement de grève.

Du côté des transports en commun marseillais, du fait du blocage d'un dépôt de bus et d'un mouvement de grève, la RTM (régie des transports marseillais) indiquait qu'aucun tramway ne circulait vendredi matin, et peu de bus.

"On est une centaine à tenir un piquet de grève au dépôt de la Rose (ndlr: au Nord de la ville), depuis 3h00 du matin", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'UD-CGT.

Le métro circulait normalement vendredi matin, a précisé la RTM.

10h18: Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, espère que "dans les prochaines heures" Edouard Philippe retirera du projet de loi sur la réforme des retraites l'âge pivot, a-t-il déclaré vendredi à l'issue d'une réunion à Matignon.
"On a demandé au Premier ministre de retirer l'âge pivot (...), je crois qu'il a compris", a commenté M. Escure après 40 minutes d'entretien avec M. Philippe. "J'attends que dans les prochaines heures, il y ait cette annonce", a-t-il insisté.

L'instauration d'un âge pivot à 64 ans, assorti d'un système de bonus-malus, cristallise les tensions entre l'exécutif et les syndicats réformistes, dont la CFDT et l'Unsa. Ces derniers, s'ils sont favorables au principe d'un nouveau système de retraites universel par points, font de cette mesure une "ligne rouge".

Or, l'âge pivot, mentionné à 39 reprises, figure pour l'heure dans les projets de loi adressés jeudi soir aux caisses de Sécurité sociale et dont l'AFP a obtenu copie.

"Si dans les heures qui viennent, l'âge pivot est retiré, je pense qu'on pourra trouver les conditions permettant un compromis", a poursuivi M. Escure.

Les partenaires sociaux étaient reçus vendredi pour une succession de réunions bilatérales portant notamment sur la mise en place d'une "conférence de financement" des retraites, selon une proposition de la CFDT à laquelle l'exécutif semble vouloir donner suite.

"Je pense qu'il a bien compris notre message, que le retrait de l'âge pivot (donnerait) toutes ses chances à la réussite de cette conférence" de financement, "qui devrait s'installer très vite", a indiqué M. Escure.

Ce conférence devra se tenir "parallèlement" à la discussion parlementaire "avec une zone d'atterrissage aux alentours de mai ou juin", a précisé M. Escure. Ce calendrier permettrait de donner satisfaction à l'exécutif qui veut intégrer les conclusions des travaux dans le texte de loi en amont de son vote définitif, c'est-à-dire "avant l'été".

M. Escure a aussi réaffirmé son attachement à "l'équilibre" financier, "la base même du système par répartition", envoyant ainsi un gage au Premier ministre. "Nous, on bouge sur l'esprit de responsabilité, à lui de bouger sur le retrait de la mesure de l'âge pivot", a-t-il plaidé.

09h38: Le point sur ce qu'il faut retenir ce matin

Confronté à cinq semaines de grève, le gouvernement a dévoilé les projets de loi portant sa réforme des retraites, qui comporte l'âge pivot tant décrié, au seuil d'une journée de réunions avec syndicats et patronat à Matignon sur le financement du système.

Pressé de dévoiler ses cartes pour sortir d'un conflit social interminable, l'exécutif a transmis tard jeudi soir aux partenaires sociaux les deux projets de loi - l'un organique, l'autre ordinaire - qui seront présentés en Conseil des ministres le 24 janvier.

Ces textes, adressés jeudi soir aux caisses de Sécurité sociale et dont l'AFP a obtenu copie, gravent dans le marbre de la loi une règle "obligeant" à prévoir l'équilibre financier du futur système "universel" de retraite par points, mais aussi l'"âge d'équilibre" unanimement rejeté par les syndicats, y compris la CFDT et l'Unsa.

Cet âge pivot sera instauré dès 2022, à moins d'une "délibération" différente avant septembre 2021 entre partenaires sociaux siégeant au sein de la future caisse nationale de retraite universelle, qui sera créée le 1er décembre 2020.

L'Etat s'engage aussi, comme l'avait promis le gouvernement, à revaloriser les traitements des enseignants et des chercheurs, que la réforme des retraites pourrait pénaliser.

Le trafic ferroviaire était encore une fois perturbé vendredi, au 37e jour de la plus longue grève de l'histoire de la SNCF.

60% de TER et 80% de TGV circulaient comme annoncé et en région parisienne un RER A et B sur deux en moyenne étaient sur les rails. Du côté des Transilien, environ trois trains sur cinq étaient en circulation.

"Pour moi ça reste similaire. Il n'y a pas de différences majeures par rapport au 5 décembre", constate Stéphane, un usager du RER A dont le temps de trajet peut atteindre trois heures depuis le début de la grève.

A la RATP, le service de métro était encore très perturbé, la plupart des lignes étant ouvertes partiellement ou seulement aux heures de pointe, même si deux d'entre elles (2 et 3) offraient un meilleur service que prévu. Seules les deux lignes automatiques (1 et 14) circulaient normalement, comme depuis le début du mouvement.

Pour tenter de sortir de l'impasse, le Premier ministre Edouard Philippe reçoit à Matignon, depuis 8H30, les organisations syndicales et patronales à tour de rôle afin de discuter de l'équilibre du système.

L'exécutif répond ainsi à l'idée de "conférence de financement" suggérée par la CFDT. Le premier syndicat de France est favorable au principe d'un régime "universel" par points mais braqué sur l'âge pivot que le gouvernement veut fixer en 2027 à 64 ans et assortir d'un bonus-malus, afin d'inciter les Français à travailler plus longtemps.

Ce sujet continue de bloquer les négociations entre syndicats réformistes et gouvernement, chacun campant sur ses positions.

Or l'âge d'équilibre est mentionné au moins 39 fois dans le projet de loi ordinaire.

"Si l'âge pivot reste dans la loi, c'est non, c'est clair", a averti jeudi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. "+Je retire la mesure d'âge pivot+ doivent être les mots du Premier ministre", a renchéri son homologue de l'Unsa Laurent Escure.

"Le gouvernement continue de penser que l'âge pivot est une mesure juste et efficace", a répondu le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Les mesures contenues dans les deux textes de loi ne sont pas de nature à amadouer les syndicats qui exigent le retrait pur et simple de la réforme, CGT et FO en tête.

Ils ont rassemblé jeudi 452.000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, dont 56.000 dans la capitale.

Une mobilisation supérieure à celle du 10 décembre, mais en deçà de celles du 17 et surtout du 5 décembre, au premier jour du mouvement, d'après les autorités.

Yves Veyrier (FO) a jugé que cette mobilisation était "la démonstration qu'il n'y a pas d'épuisement".

Mais l'intersyndicale a peiné jeudi soir à donner une suite à son mouvement. Après plus de quatre heures de réunion, elle a exprimé le souhait de faire de mardi 14 janvier une "journée de grèves et de convergence interprofessionnelles", et annoncé des initiatives déclinées "sous toutes les formes" mercredi 15 et jeudi 16, en espérant des "manifestations massives" auparavant, samedi 11.

Plusieurs professions resteront mobilisées vendredi, notamment à travers des blocages annoncés de raffineries et dépôts pétroliers.

06h37: Pressé de dévoiler ses cartes pour sortir d'un conflit social interminable, l'exécutif a précisé le contenu de sa réforme, traduite dans un projet de loi ordinaire et un organique, présentés en Conseil des ministres le 24 septembre. Ces textes, adressés jeudi soir aux caisses de Sécurité sociale et dont l'AFP a obtenu copie, gravent dans le marbre de la loi une règle "obligeant" à prévoir l'équilibre financier du futur système "universel" de retraite par points, mais aussi un "âge d'équilibre".

Cet âge pivot sera instauré dès 2022, à moins d'une "délibération" différente avant septembre 2021 entre partenaires sociaux siégeant au sein de la future caisse nationale de retraite universelle, qui sera créée le 1er décembre 2020. L'Etat s'engage aussi dans le projet de loi ordinaire, comme l'avait promis le gouvernement, à revaloriser les traitements des enseignants et des chercheurs, que la réforme des retraites pourrait pénaliser.

Le Premier ministre Edouard Philippe doit recevoir à Matignon toute la journée, à partir de 08H30, les organisations syndicales et patronales à tour de rôle pour discuter de l'équilibre du système. L'exécutif répond ainsi à l'idée de "conférence de financement" suggérée par la CFDT. Le premier syndicat de France est favorable au principe d'un régime "universel" par points mais braqué sur l'âge pivot que le gouvernement veut fixer en 2027 à 64 ans et assortir d'un bonus-malus, afin d'inciter les Français à travailler plus longtemps.

Ce sujet continue de bloquer les négociations entre syndicats réformistes et gouvernement, chacun campant sur ses positions. Or l'âge d'équilibre est mentionné au moins 39 fois dans le projet de loi ordinaire. "Si l'âge pivot reste dans la loi, c'est non, c'est clair", a averti jeudi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. "+Je retire la mesure d'âge pivot+ doivent être les mots du Premier ministre", a renchéri son homologue de l'Unsa Laurent Escure.

"Le gouvernement continue de penser que l'âge pivot est une mesure juste et efficace", a répondu le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), a lui demandé "au gouvernement d'attendre les résultats de cette conférence de financement avant de saisir le Parlement" des projets de loi, dont l'examen est programmé à partir du 17 février.

06h33: Après la RATP qui a annoncé un dédommagement sur les abonnement Navigo, c'est au tour de la SNCF de tenir compte des désagrément causés par la grève aux abonnés TGVmax. Dans un message posté sur Twitter, elle dévoile le prix des "désagréments": "Nous avons décidé de compenser nos abonnés: Pour les abonnés #TGVmax : l'abonnement de février sera à moitié prix, soit 39€".

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06h28: Le point sur la circulation à la RATP et la SNCF aujourd'hui:

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Vos réactions

Portrait de biscoto
11/janvier/2020 - 13h27 - depuis l'application mobile

he!!! le 1er sinistre la même retraite pour tout le monde sans exception de régime!!!!.

Portrait de LesRipoublicains
11/janvier/2020 - 11h55

Ce que je trouve bizarre tout de même, c'est que le seul partenaire social que le gouvernement entende, c'est la voix du MEDEF !

Et après ça, Macron et Philippe tenteront de nous faire croire à leur "bon bilan social" pour "l'ensemble des français", alors que ce qu'ils entendent par "l'ensemble des  français" se résume aux "40 têtes du CAC 40".

Portrait de cineberry
10/janvier/2020 - 23h46
lucieat a écrit :

Si je pouvais le coincer ce Martinez, je lui couperais ses moustache. Il prend un accent populaire pour parler à la TV et se faire croire près du peuple, mais l'ai entendu dans une interview, je ne l'ai pas reconnu, en réalité , il parle tout à fait normalement. Il rongeait son frein depuis l'an dernier quand les GJ l'ont repoussé, là, il jubile, il prend sa revanche, il ruine le pays, empêche les gens de travailler, il s'en moque, lui est payé (et bien !) plus il y a le bazar, plus il est content, il a l'impression d'exister. C'est une gangréne la CGT, la France se porterait bien mieux sans elle. Combien de boîtes et même de grosses boîtes ont ils fait couler, combien de chômeurs à leur actif, des milliers au bout du compte

Martinez ruine le pays ???

Qui a soldé Alstom, fleuron de l'industrie française ?

Qui a soldé la Française Des Jeux, s'apprête à faire de même avec Aéroports De Paris et les barrages et réfléchit à vendre nos routes nationales ?

Qui file 20 milliards d'euros de CICE chaque année aux entreprises du CAC40 pour qu'elles augmentent le salaire de leurs dirigeants et les dividendes de leurs actionnaires au lieu d'augmenter les salaires des travailleurs et d'investir pour pérenniser leur outil de travail ?

Qui assèche les finances des hôpitaux, des écoles, des tribunaux, des gendarmeries, des commissariats, des mairies... provoquant des dysfonctionnements gravissimes (des gens meurent dans les couloirs des urgences, des enfants handicapés ne sont plus scolarisés, des salariés se suicident par centaines...) ?

Qui a ruiné la cote de popularité des policiers, quelques années après leur sacrifice à l'Hyper Casher et au Bataclan, en se servant d'eux comme de boucliers pour protéger son inextinguible soif de pouvoir ?

Qui a supprimé un demi-millions d'emplois aidés, jetant dans la pauvreté des petites gens et désorganisant le fonctionnement des écoles et des associations ?

Qui a ratifié les traités CETA et Mercosur aux conséquences sanitaires, sociales et environnementales désastreuses pour notre pays ?

A quel moment avez-vous perdu le sens des réalités ?

Portrait de cineberry
10/janvier/2020 - 23h08
popeye55 a écrit :

806000 manifestants le 5 décembre, 615000 le 18 décembre, 452000 le 9 janvier.... ça sent le pâté, non ?

C'est tellement facile quand c'est le gouvernement qui tient la comptabilité. Difficile de connaître la vérité. Une chose est sûre, je n'ai jamais vu autant de professions se mettre en grève dans notre pays.

Portrait de Azrael68
10/janvier/2020 - 21h30 - depuis l'application mobile

Y en marre des grévistes ! Qui tue les petites entreprises , les commerçants qui ne peuvent plus garder leurs salariés ! Énormément de salariés qui se retrouvent aux chômages ! Vous êtes la honte de la France !! Et quand je pense que des pseudos personnalités demandent une cagnotte en ligne ! Non mais je rêve ! Ils en cas retourner bosser pour toucher leurs salaires !!

Portrait de popeye55
10/janvier/2020 - 20h06

806000 manifestants le 5 décembre, 615000 le 18 décembre, 452000 le 9 janvier.... ça sent le pâté, non ?

Portrait de Noodles1
10/janvier/2020 - 18h37
vévert88 a écrit :

"Désormais, quand il y a grève, personne ne s'en aperçoit". MDR !!! Bien des années après, les supporters du nabot pleurnichent sur ce site.

Lâchez rien les gars, ils vont l'enlever cette réforme !!!

Oui ,ça valait la tirade du "on va nettoyer çà au karcher ."Résultats identiques.

Réforme pour supprimer les avantages de certains soi-disant?Tous à égalité mais comme toujours il y aura des plus égaux que d'autres ..La liste s'allonge ..donc pipeau et entubage grossier pour simplement reculer l'âge du départ (taux plein)et engraisser les organismes de cotisations volontaires.  Construisez vous même votre retraite !Facile à dire quand tu n'arrives déjà pas à joindre les deux bouts avec ton salaire , tu fais quoi?

Portrait de lucieat
10/janvier/2020 - 16h01

Si je pouvais le coincer ce Martinez, je lui couperais ses moustache. Il prend un accent populaire pour parler à la TV et se faire croire près du peuple, mais l'ai entendu dans une interview, je ne l'ai pas reconnu, en réalité , il parle tout à fait normalement. Il rongeait son frein depuis l'an dernier quand les GJ l'ont repoussé, là, il jubile, il prend sa revanche, il ruine le pays, empêche les gens de travailler, il s'en moque, lui est payé (et bien !) plus il y a le bazar, plus il est content, il a l'impression d'exister. C'est une gangréne la CGT, la France se porterait bien mieux sans elle. Combien de boîtes et même de grosses boîtes ont ils fait couler, combien de chômeurs à leur actif, des milliers au bout du compte

Portrait de popeye55
10/janvier/2020 - 14h20
COLIN33 a écrit :

Un RÉFÉRENDUM !!! Le résultat sera une réponse de tout les français "du moins si ils se rendent au bureau de vote"

D'une manière générale, je suis moi aussi pour les référendums. Mais le problème est que les français ne répondent jamais à la question posée parce qu'ils en font un outil anti-système en place, et ce, quel que soit le gouvernement en place, qu'il soit de droite ou de gauche. Presque tous les présidents ont pensé à faire des référendums (Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande) mais tous ont renoncé, hormis le référendum sur l'Europe (qui a cependant été lui aussi partiellement anti-système…). Une solution consisterait peut-être à faire un référendum avec plusieurs sujets (exemple : les retraites, l'éducation, l'immigration, la justice, etc…) ce qui permettrait, sans en être certain, de réellement répondre aux questions posées.