22/11/2019 12:22

EN DIRECT - Le Président Emmanuel Macron à la rencontre des ex-salariés de l'usine Whirlpool à Amiens: "Je ne vous oublie pas" - Vidéo

12h22: Ce qu'il faut retenir de la visite du Président Emmanuel Macron à l'usine Whirlpool d'Amiens ce matin

«Comment avez-vu pu être aussi naïf ?! Le repreneur a menti !»: Emmanuel Macron a affronté vendredi la colère d’ex-salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens et du député François Ruffin vendredi, qu’il était venu rencontrer sur place.

Le chef de l’Etat était venu en octobre 2017 pour une visite avec un repreneur, largement aidé par l’Etat. Mais cette entreprise (WN) de l’industriel picard Nicolas Decayeux a été liquidée en août 2019, faute de débouchés commerciaux. Elle employait alors 182 personnes.

«Le repreneur s’est planté mais c’est trop facile de mettre ça sur le dos de l’Etat», a répliqué Emmanuel Macron au milieu des salariés qui l’accusaient d’avoir été «berné» et de ne pas avoir su prévenir l’échec de la reprise.

La passe d’armes a été vive, le chef d’Etat restant à l’écoute sans perdre son calme, dans une scène qui rappelait sa venue sur le parking de l’usine entre les deux tours de la présidentielle de 2017, après que Marine Le Pen l’avait défié par une visite surprise aux salariés le même jour.

Le chef de l’Etat est revenu vendredi dans l’usine pour tenter de rassurer des salariés de nouveau sur le carreau, malgré les promesses du repreneur qui a reçu 7,5 millions d’euros de subventions publiques contre la reprise d’environ la moitié des 290 salariés.

«Une reprise, il y a toujours une part de risque», a plaidé Emmanuel Macron, sans cesse interrompu. «Dans ce paquet, il y avait aussi le salaire (de Nicolas Decayeux, patron de WN) qui est aberrant et des investissements légitimes», a-t-il tenté d’expliquer. «La part légitime, on ne peut pas le récupérer, la part suspecte, ses salaires, ses moyens, la justice doit faire son travail» et en cas de fraude «cet argent il devra le rendre». «Je regrette tous les jours d’avoir mis la signature du syndicat sur cette reprise», a déclaré Frédéric Chanterelle, délégué CFDT ex-Whirlpool.

«Cette reprise, j’ai uniquement l’impression que ça a été un montage entre vous et Whirlpool et un repreneur véreux. Vous aviez dit que c’était un projet fiable», a renchéri Patrick Sinoquet, de la CFDT.

«Arrêtez d’être parano!», leur a répondu Emmanuel Macron. «Le repreneur, c’est pas un copain à moi. On l’a aidé, sinon vous me l’auriez reproché. Tout a été vérifié. (...) «Il a raté son affaire, est-ce qu’il a fait fortune sur notre truc ?» En cas de fraude, «il sera jugé, il y aura une condamnation», a-t-il assuré, en rappelant qu’a été lancée une procédure pénale.

«Vous vous grandiriez auprès des salariés et auprès de moi à admettre que vous avez merdé, pas vous personnellement mais que l’Etat a merdé», a réclamé François Ruffin.

«Je fais pas ça pour me refaire la cerise», a fait valoir Emmanuel Macron, se voulant apaisant. «J’ai mis la pression sur les ministres sur ce dossier comme je ne l’ai pas fait pour d’autres».

«L’engagement que je prends est que l’ensemble des salariés de Whirlpool retrouvent des perspectives et de l’emploi», a-t-il dit en faisant allusion à deux projets de reprise, ainsi que le projet de «l’Increvable» pour fabriquer des machines à laver réparables, défendu par M. Ruffin.

«Je veux que dans le trimestre qui vient on réussisse à faire avancer les choses, y compris en investissant sur le site pour réindustrialiser», a-t-il ajouté, promettant un suivi assuré par la ministre Agnès Pannier-Runacher ainsi qu’une cellule psychologique». «J’ai toujours tenu mes paroles», a-t-il observé.

«Rendez-vous dans un an», a-t-il conclu, sur une note apaisée, l’une des salariés espérant pouvoir alors «boire le champagne» avec lui.

12h10: Après sa visite de ce matin, Emmanuel Macron a rencontré les habitants d'Amiens pour parler avec eux, faire des selfies

11h45: Avant de mettre un terme à sa rencontre avec les ex-salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, le Président Emmanuel Macron affirme : "Je ne vous oublie pas et je n’oublie pas mes engagements". "A dans un an, maximum", a-t-il lâché.

11h05: Le Président Emmanuel Macron a, depuis plusieurs minutes, des échanges avec les différents ex-salariés de Whirlpool d'Amiens pour s'expliquer.

"On a mené les investigations qui convenaient. On a soutenu ce projet, il a permis pendant un temps de trouver une solution. Je n'ai jamais dit 'l'État va sauver les emplois', c'est pas l'Etat qui va embaucher. L'Etat il est là, avec les collectivités locales pour aider à former ou reformer, trouver d'autres employeurs et aider à trouver une passerelle", a-t-il déclaré en ajoutant "Vous ne pouvez pas me dire que je ne m'engage pas. Je ne peux pas venir tous les jours. Vous ne pouvez pas demander au président d'être sur tous les sujets".

"Pour ce déplacement, ce n'est pas vous qui avait demandé à me voir, c'est moi qui ai choisi de venir parce que je veux suivre les dossiers".

10h55: Le point ce matin sur la visite d'Emmanuel Macron à l'usine Whirlpool d'Amiens

Emmanuel Macron a assuré vendredi à Amiens avoir «dit la vérité à Whirlpool» en ne promettant pas de «garder l’entreprise», juste avant sa visite de l’usine en difficulté, dans l’entre-deux tours de la présidentielle 2017.

«Moi j’ai dit la vérité à Whirlpool. (...) Est-ce que j’ai dit: on va tous vous sauver, on va garder l’entreprise ? Non. J’ai dit: ceux qui vous disent ça vous mentent», a déclaré le chef de l’Etat, qui s’était rendu sur le site de l’usine quelques heures après sa rivale de la présidentielle Marine Le Pen.

«Je leur ai dit: on va s’engager pour vous», a-t-il ajouté, quelques minutes avant de revenir sur les lieux.

M. Macron, natif d’Amiens, s’était rendu cinq mois après son élection à Whirlpool avec un repreneur, largement aidé par l’Etat. Mais cette entreprise (WN), de l’industriel picard Nicolas Decayeux, a été liquidée en août 2019, faute de débouchés commerciaux. Elle employait alors 182 personnes.

«Il y a eu un premier projet mais il n’a pas été au bout. Ce n’est pas la faute de l’Etat ou des services de l’Etat», a plaidé M. Macron.

«L’Etat est là avec les collectivités locales pour aider à former ou reformer, trouver d’autres employeurs et aider à trouver une passerelle. Ce n’est pas l’État qui embauche les gens quand les choses vont mal», a-t-il ajouté

Le dossier a-t-il été pour autant mal suivi ? «Arrêtez de refaire le tiercé avec le résultat des courses. Vous l’aviez vu que le projet n’irait pas au bout?», s’est emporté M. Macron face à la presse.

«Si vous avez des propositions plus efficaces, apportez les moi et ne soyez pas dans le commentaire négatif permanent», a-t-il encore exhorté.

M. Macron est arrivé dans la foulée sur le site désormais occupé par l’entreprise Ageco Agencement, spécialisée dans l’agencement pour la grande distribution et les collectivités, qui a embauché 44 anciens WN.

Dans une lettre ouverte jeudi soir, des anciens salariés de Whirlpool et WN ont affirmé qu’ils allaient «exiger des réponses du président» sur cette catastrophe sociale.

10h20: Depuis près de trente minutes, le président Emmanuel Macron va à la rencontre des ex-salariés de l’usine Whirlpool. Il s'entretient avec eux, répond à leurs questions. Avec certains, il a des échanges tendus.

10h04: Emmanuel Macron est arrivé ce matin à Amiens où il va rencontrer les anciens salariés de l’usine Whirlpool, qui fabriquaient des sèche-linges et lave-linges. Le chef de l'Etat s'entretient depuis plusieurs minutes avec les ex-salariés de l'usine. 

09h54: "J'ai dit la vérité à Whirlpool", a affirmé Emmanuel Macron lors de sa visite à Amiens. Et d'ajouter : "Ce n'est pas la faute de l'Etat si le projet de reprise n'est pas allé au bout"

09h52: "Nous voulons que le président de la République soit démasqué ! Il ne peut pas rouler dans la farine des centaines et des centaines de familles, qui sont aujourd'hui au chômage et qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer", a déclaré Fiodor Rilov, avocat des salariés licenciés par Whirlpool, à Franceinfo. 

09h00: M. Macron, natif d’Amiens, s’était rendu cinq mois après son élection à Whirlpool avec un repreneur, largement aidé par l’Etat. Mais cette entreprise (WN), de l’industriel picard Nicolas Decayeux, a été liquidée en août 2019, faute de débouchés commerciaux. Elle employait alors 182 personnes.

08h52: Emmanuel Macron «nous prend pour des cons une deuxième fois» en exprimant sa déception quant à l’ancien site de Whirlpool, a dénoncé vendredi le député LFI de la Somme François Ruffin, peu avant une rencontre du président avec les ex-salariés de l’usine.

En 2017, cinq mois après son élection, le président Macron visitait l’usine avec un repreneur, largement aidé par l’Etat, qui devait sauver une partie des emplois. Deux ans plus tard, c’est la liquidation de WN, la société choisie pour reprendre le site.

«Venir il y a deux ans dire à tous les salariés qu’ils seront repris alors que derrière il n’y a rien, c’est nous prendre pour des cons. Et venir dire qu’aujourd’hui Emmanuel Macron, comme s’il était un citoyen lambda (…) est déçu, c’est nous prendre pour des cons une deuxième fois», a déclaré M. Ruffin aux journalistes en arrivant sur le parking de l’usine vendredi matin.

«Je suis venu en campagne à un moment où ils avaient peur pour leur avenir. Je leur ai tenu un langage de vérité. (...) Et comme eux j’y croyais. Comme eux j’ai été déçu», avait déclaré mercredi le chef de l’Etat au Courrier Picard.

«Il faut qu’il trouve les mots pour expliquer aux salariés comment cela se fait qu’il est venu leur taper sur l’épaule et qu’il n’y a eu aucun suivi derrière, et qu’on les a laissés foncer droit dans le mur», a déclaré M. Ruffin.

07h11: Emmanuel Macron retourne aujourd'hui à Amiens et il va rencontrer les anciens salariés de l’usine Whirlpool, qui fabriquaient des sèche-linges et lave-linges. C’est sa première visite dans sa ville natale depuis un court déplacement en octobre 2017. Sa venue la plus marquante avait eu lieu durant l’entre deux-tour de l’élection présidentielle. Cette visite avait été marquée par sa confrontation, dans une ambiance hostile, avec les salariés du site de l’usine Whirlpool, en grève contre un projet de fermeture.

Aujourd'hui, il ne reste donc plus rien de Whirlpool. La société a été liquidée. Et les ex-salariés de Whirlpool ont bien l'intention de demander des comptes à Emmanuel Macron.

"Il n'y aura pas de tapis rouge qui sera déroulé. La dernière fois, quand il est revenu, il a eu de la chance d'avoir quelques sourires. On y croyait. Il y avait 600 personnes sur le site. Aujourd'hui on n'a rien du tout. Il a remis 150 personnes au chômage. À la rue. Forcément le comité d'accueil, il n'en aura pas. Ou ça va être rock'n'roll. On s'est fait avoir. C'était ni plus ni moins qu'une mascarade entre le gouvernement, une multinationale comme Whirlpool et un repreneur véreux comme Nicolas Decayeux. On nous a roulés dans la farine, c'est honteux", a ainsi estimé l'un des leurs au micro de RTL.

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Vos réactions

Portrait de blue92
22/novembre/2019 - 17h50 - depuis l'application mobile

Intéressant cet échange même si c’est compliqué

Portrait de JF_Lacour
22/novembre/2019 - 15h45
ΙΧΘΥΣ a écrit :

Tout dépend l’usage que vous en faites. 

300€ le lave linge entrée de gamme, c’est bien pour une personne célibataire qui fait une machine par semaine.

Pour une famille, il faut un tambour grosse capacité genre 8 kilos, un essorage 1200 tours/minutes, un nettoyage tambour intégré, le tout le plus silencieux possible.

Ca n’existe pas en entrée de gamme.

Je viens d'acheter à l'instant une  Whirlpool 9 kg essor 1200 t/mn modèle Awod2928.1 chez Electro Depot pas très loin chez moi pour 280€ black friday price. L'ancienne était très vieille et en rade depuis presque 1 an. La laverie auto ça va bien 5 minutes...

PS : c'est la faute de Macron si j'ai tapé Whirlpool sur Google donc je vais lui envoyer la facture...

Portrait de biscoto
22/novembre/2019 - 12h34 - depuis l'application mobile

ce président élu par défaut était censé redresser le pays il y a 2 ans et demi il a fait du phone pour avoir la place il est incapable de relevé la situation qui s'aggrave de jour en jour je suis un retraité qui à bosser 43 ans qui a été spolié par Macron!!!!!.

Portrait de JF_Lacour
22/novembre/2019 - 11h25
Mimosas06 a écrit :

Quand on voit les prix plutôt élevés de ces appareils, frigo, machines à laver, etc... maintenant,  on se demande  à quoi sert la délocalisation, sans doute surtout à remplir les poches des actionnaires ou des dirigeants de société.

L'entrée de gamme en électroménager est aujourd’hui très accessible ; environ 300€ pour un lave linge et dans les 300/400€ pour un frigo. Bien sur si on cherche le truc sophistiqué (armoire 2 portes avec distributeur de glaçons) c'est beaucoup plus cher mais pas indispensable.

Les prix ( exprimés en jours de revenu médian d'un ménage ) ont baissé considérablement : environ 6 à 7 jours aujourd'hui contre 15 jours dans les années 80 et plus d'un mois de revenu dans les années 60 pour un frigo. Les machines à laver étaient inabordables et un vrai produit de luxe jusqu'au début des années 70.

Portrait de Reda 93
22/novembre/2019 - 09h53

Qui croit encore les politiques en campagne ?

Hollande avait aussi promit la non fermeture de l'usine Citroën a Aulnay-sous-Bois...

Portrait de Dragon75
22/novembre/2019 - 09h41 - depuis l'application mobile
Philou-02. a écrit :

la rentabilité!  amigo !! il n’y a que ça qui compte !! smiley

@Philou-02. Tout est dit!!!