nicolas sarkozy Cadences industrielles, souffrance au travail, suicides: le tableau que dresse de La Poste un documentaire du magazine "Envoyé spécial" diffusé ce soir est très noir, au point que le groupe a refusé de participer à l'enquête. "J'ai contacté La Poste plus de deux mois avant la diffusion et j'ai reçu une réponse négative", a expliqué à l'AFP le journaliste Pedro Brito Da Fonseca, auteur de ce sujet intitulé "La Poste sous tension". Les premières images montrent un groupe de postiers des Hauts-de-Seine, alors en grève depuis 15 mois, pénétrant en force de nuit en juin dernier dans le siège du groupe.
Une "action délictuelle" qui motive la réaction du groupe de ne pas participer à un reportage adoptant "un angle exclusivement polémique et partial qui ne laisse aucune perspective d'un traitement objectif et équilibré", a indiqué La Poste à l'AFP. Au-delà de ces premières images choc, le documentaires de 37 minutes émeut surtout pour ses témoignages de postiers en souffrance et de proches de ceux qui se sont suicidés. Le reportage détaille deux suicides, celui de Charles Griffond, 53 ans, le 17 juillet 2016, qui laisse une lettre intitulée "lettre d'un facteur désespéré", et celui de Paula Da Silva, le 24 octobre 2018, après des mois de burn-out, d'appels à l'aide et d'arrêt de travail. Dans les deux cas, les proches évoquent une pression insupportable.
Des salariés, postiers ou cadres, témoignent aussi du "travail minuté" par des algorithmes opaques, des "réorganisations tous les 18 ou 24 mois", des prises d'anxiolytiques pour "tenir". Marc, ancien cadre, a tenu de 2008 à 2015 une liste et constate qu'on passe à partir du changement de statut d'une vingtaine de suicides par an à "30, 35 cas par an, un presque doublement".
Un autre cadre "estomaqué" fait état d'une liste interne recensant une quarantaine de suicides ou tentatives en 2016.
Les suicides à La Poste n'ont pas eu le même impact médiatique qu'à France Télécom, relève le reportage, qui avance une explication avec les confidences d'une ancienne attachée de presse: selon elle, la communication a développé un argumentaire bien rodé auprès des médias, mettant systématiquement en cause la vie personnelle du salarié ou son incapacité à "prendre le train de la transformation en marche". Cette attachée de presse dit avoir quitté la Poste pour ne "pas passer (sa) vie à jouer les fossoyeurs".
La plupart des intervenants témoignent le visage flouté et la voix modifiée. "J'ai eu du mal à établir le contact, il règne un sentiment de peur", a indiqué à l'AFP Pedro Brito Da Fonseca. Le mal-être à La Poste est dénoncé depuis plusieurs années par les syndicats, des salariés et des médecins du travail de l'entreprise.
Vos réactions
Faire un reportage sur le personnel dans un secteur ou les salariés sont payés au salaire minimum quand on sait la difficulté à trouver des gens sérieux pour ce salaire qui ne se mettent pas en maladie pour n'importe quoi c'est ridicule...je me rappelle avoir eu beaucoup de mal à embaucher du personnel pour travailler le samedi apres midi dans le domaine commercial
C'est sur ce sujet qu'elle devrait faire un reportage cette dame sauf que çà serait surement moins populaire de dénoncer ceux qui profitent de notre beau systeme social
Pire que Lidl ?
Depuis que j'ai vu un reportage concernant un secteur ou j'exercais ou tout etait faux dans le but unique de faire de l'audience et du sensationnel, je n'ai plus jamais regardé une seule émission ou cette journaliste intervenait....et pourtant avant je regadais tout comme un idiot sans meme chercher a savoir si tout était la vérité....comme de nombreux téléspectateurs...
Marre de ses émissions sponsorisés par la CGT !!
D'un autre coté.. à quoi s'attendre d'autre sur France Télévisions ?
Facile de critiquer les "employés", ils ont des ORDRES et des devoirs bien spécifiques et ne doivent JAMAIS faire +, ils ne sont plus là pour SERVIR les clients, à aucun moment.
Tout est minuté dont les pauses pipi, l'obligation des heures/minutes de pause et attention aux zèles (aka le service aux clients), c'est licenciement ou rupture de contrat direct.
Je ne parlais pas des employés "guichetiers" mais de ceux qui se déplacent pour remettre les colis et les lettres recommandées et qui prétendent que nous sommes absents, même lorsque nous sommes là.
Et dans ma ville, je sais que nous sommes plusieurs à nous plaindre. Arrêtons donc de trouver des excuses à tout-va : le boulot du postier c'est de livrer le courrier, pas que le citoyen aille le chercher au bureau de poste.
Je peux comprendre que c'est fatiguant de monter / descendre les étages d'un escalier... moins de ne pas appuyer sur un bouton d'interphone.
Les postiers sont tellement fatigués qu'ils en sont fatigants pour certains.
Quand je vois que c'est trop compliqué pour eux d'appuyer sur un bouton de sonnette ou de monter 2 étages pour donner un paquet et qu'en échange, j'ai droit à un avis de passage directement dans ma boite aux lettres je me dis que le service laisse vraiment à désirer... et que ce sont vraiment des assistés pour certains !
Même les lettres d'explications adressées à la direction restent sans réponse... preuve du sérieux de l'établissement !
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