27/08/2019 06:51

Amazonie - Le Brésil a rejeté cette nuit l'aide du G7 pour combattre les incendies affirmant "que la situation a été un peu exagérée"

"Nous remercions le G7, mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l'Europe", a déclaré le chef de cabinet, Onyx Lorenzoni. Les incendies en Amazonie sont "sous contrôle", affirme le ministre de la Défense brésilien. Plus de 2.500 militaires ont été déployés pour contenir les flammes et des pluies auraient facilité leur travail.

Selon Fernando Azevedo e Silva, la situation "a été un peu exagérée" et le Brésil avait connu des "pics d'incendies beaucoup plus graves".

"La situation n'est pas simple mais elle est sous contrôle", a déclaré le ministre à la sortie d'une réunion avec le président Jair Bolsonaro. Il pointe tout de même une situation "un peu préoccupante" dans trois États du pays, dont celui de Rondônia, frontalier de la Bolivie.

Pourtant, les feux de forêt en Amazonie ont encore progressé au cours des dernières 24 heures, au deuxième jour des opérations de lutte anti-incendie de l'armée brésilienne tandis que les pays du G7 annonçaient lundi le déblocage d'une aide d'urgence. 1.113 nouveaux départs de feu ont été recensés dimanche au Brésil par l'Institut national de recherche spatiale (INPE). Au total, près de 80.000 feux de forêt ont été répertoriés au Brésil depuis le début de l'année -- un plus haut depuis 2013 -- dont plus de la moitié en Amazonie.

Le ministre brésilien de la Défense a cependant affirmé lundi que les incendies en Amazonie étaient "sous contrôle", après le déploiement de plus de 2.500 militaires et des pluies signalées dans plusieurs des régions concernées.

La situation "a été un peu exagérée," a ajouté Fernando Azevedo e Silva, qui a affirmé devant des journalistes à la sortie d'une réunion avec le président Jair Bolsonaro que le Brésil avait connu certaines années des "pics d'incendies beaucoup plus graves". Dans l'Etat de Rondônia (nord-ouest), frontalier de la Bolivie, la ville de Porto Velho restait couverte de larges nuées de fumées lundi, malgré la mobilisation depuis dimanche par l'armée de deux avions C-130 Hercules.

A l'hôpital pour enfants Cosme e Damião, plusieurs familles attendent de voir un médecin. Dans cette ville d'un demi-million d'habitants, les pathologies vont de la toux sèche aux irritations oculaires, en passant par des troubles respiratoires ou des fièvres pouvant dégénérer en pneumonie. "La fumée peut être très agressive.

Les plus affectés sont les enfants et les personnes âgées", explique à l'AFP Sergio Pereira, le directeur de cet établissement qui a vu sa fréquentation augmenter.

Outre les appareils des forces aériennes, des dizaines de pompiers y ont été dépêchés pour lutter contre la progression des flammes. Jusqu'à présent, sept Etats, dont celui de Rondônia, ont fait appel à l'armée, dont 43.000 soldats basés en Amazonie. Mais le nombre des soldats réellement déployés sur le terrain et leur mode d'intervention restaient flous.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Angelussauron
27/août/2019 - 10h03

Je pense qu'il sera difficile de faire plus. On va pas entrer en guerre contre le Brésil.

C'est aux brésiliens de se réveiller maintenant. C'est pas Dieu qui les sauvera mais comme ils sont aveuglés par la religion malheureusement.

Ils ont montré une manifestation hier mais ils sont trop peu nombreux c'est tout le Brésil qui devrait se soulever contre son président. Le seul qui est aimé des brésiliens malgré les magouilles c'est Lula mais aux dernières nouvelles il était en prison, il aurait pas laissé faire ça.