
Suivi par une équipe d'"Envoyé Spécial", Lyes Alouane, a été pris à partie vendredi par plusieurs personnes qui l'ont invectivé puis roué de coups.
Un militant de l'association Stop Homophobie qui tractait vendredi dans un quartier populaire de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, a été pris à partie par plusieurs jeunes et roué de coups par l'un d'entre eux, ont indiqué des sources concordantes. Il avait également témoigné, quelques jours avant, dans un reportage de BFM, puis fait l'objet d'un sujet dans l'émission "Quotidien" sur TMC - lors du tournage dans les rues de sa commune, il avait été pris à partie devant les caméras par des jeunes le menaçant de s'en prendre à lui un jour.
"J'étais à une distribution de prospectus à Gennevilliers avec deux autres militants et un journaliste. Une dizaine de jeunes sont arrivés : 'Casse-toi de là, sale pédé, sale tapette"', ils ont enchaîné les insultes homophobes", raconte Lyes Alouane à franceinfo. "J'avais appelé le commissariat la veille, et apparemment il y avait des policiers en civil, mais ils ne venaient pas, donc on a décidé de partir", poursuit-il.
Sauf que les ennuis ont continué. "Une fois qu'on est partis, on est tombés sur un jeune qui a recommencé à nous insulter : 'pars d'ici sale pédé. J'ai tenté de calmer le jeu.'" En vain. "Il m'a mis un coup de poing sur le nez. Ensuite, il m'a mis par terre et il m'a mis des coups avec les pieds et les poings. Après, il s'est sauvé et il a couru."
Lyes Alouane, 23 ans, déjà plusieurs fois victime dans sa ville d'agressions verbales et physiques en raison de son homosexualité, a expliqué qu'il participait à un tractage dans les boîtes aux lettres du quartier du Luth quand plusieurs jeunes l'ont invectivé.
"Poursuivi par une vingtaine de jeunes, pour beaucoup mineurs", il a réussi à prendre la fuite mais a été rattrapé par un jeune homme qui lui a à nouveau lancé des "insultes homophobes" avant de lui asséner un coup de poing au visage, a relaté Paul Gasnier, un journaliste travaillant pour l'émission de France 2, témoin de la scène. "Ils se sont battus et le jeune l'a roué de coups", a-t-il ajouté.
« Un jour, il va t’arriver une grosse casserole ! »
— Quotidien (@Qofficiel) 21 novembre 2018
Après 30 minutes d’interview avec @azzahmedchaouch, Lyes Alouane est chassé du quartier par des personnes à visage couvert.#Quotidien pic.twitter.com/Uh2pkZpKGb
Vos réactions
Mais pourquoi chercher la merde dans ces quartiers gangrenés par des connards ?
Qu’il aille tracter sur les Champs Élysée la prochaine fois.
Peut-être car c'est quelqu'un qui préfère lutter pour défendre les libertés plutôt que de fuir ?
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