20/11/2018 19:04

Gilets Jaunes - Deuxième mort en marge des blocages. Un motard est décédé après avoir percuté une camionnette à l’approche d’un barrage dans la Drôme (Le Parisien)

19h01: Un "gilet jaune" a été arrêté et placé en garde à vue ce mardi près avoir proféré plusieurs menaces de mort à l'encontre des préfets, dont celui de Mayenne, Frédéric Veaux. La veille, alors qu'il manifestait à Saint-Berthevin pour dénoncer la hausse du prix des carburants et la baisse général du pouvoir d'achat, ce Mayennais d'une quarantaine d'années a réalisé une courte vidéo avant de la poster sur Facebook, selon France Bleu. Il appelait alors à "aller chercher les putains de préfet" et à les "crucifier" afin d'envoyer un "message direct à monsieur Macron".

18h51: Selon le Parisien un deuxième mort à déplorer en marge des blocages. Un homme est décédé dans l’après-midi, selon nos informations. Ce motard avait percuté une camionnette à l’approche d’un barrage dans la Drôme, lundi matin.

18h01: Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion. Jusqu'à vendredi au moins, il sera interdit d'y circuler entre 21h et 6h, "une mesure forte, inédite" et "adaptée à cette menace", selon le préfet. Cette mesure, qui concerne notamment le chef-lieu Saint-Denis, entre en vigueur mardi soir.

17h10: Le ministère de l'Intérieur annonce qu'une vingtaine de sites stratégiques , incluant des dépôts pétroliers, ont été débloqués. Les autorités ont notamment débloqué les dépôts pétroliers de Fos-sur-Mer, Lespinasse, Vern-sur-Seiche, Lapalisse et Lorient

16h00: Des chauffeurs de poids lourds excédés par le blocage sur l'autoroute A84 ont bloqué les "gilets jaunes" en stationnant un camion au milieu de la route. C'est ce que rapporte cet après-midi France Bleu Cotentin.

15h12: Paralysée depuis quatre jours par le mouvement «des gilets jaunes», l’île de la Réunion est confrontée à une flambée de violences comme elle n’en avait plus connue depuis 1991 et qui a largement débordé la question du pouvoir d’achat.

Voitures brûlées, commerces incendiés, automobilistes rackettés et caillassés: la nuit a une nouvelle fois été émaillée d’incidents, poussant le préfet Amaury de Saint-Quentin à instaurer mardi un couvre-feu partiel sur la moitié des communes de l’île.

Jusqu’à vendredi au moins, il sera interdit d’y circuler entre 21H00 et 06H00, «une mesure forte, inédite» et «adaptée à cette menace», selon le préfet.

En attendant, tous les établissements scolaires, des crèches à l’université, ainsi que les administrations locales étaient fermées mardi. La quasi-totalité des événements culturels et sportifs étaient annulés. L’aéroport international Roland-Garros a fermé à 18 heures locales (15 heures à Paris) jusqu’à mercredi matin obligeant les compagnies aériennes à revoir leurs horaires ou à annuler des vols.

Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés. Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés lundi de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.

La Réunion n’avait plus connu une telle tension depuis 1991 et les émeutes provoquées par la saisie par l’Etat de l’émetteur pirate de Télé Free Dom. Huit personnes avaient à l’époque trouvé la mort dans l’incendie d’un magasin de meubles en cours de pillage et une jeune automobiliste s’était tuée après avoir perdu le contrôle de sa voiture à la suite d’un caillassage.

La crise actuelle est partie du mouvement des «gilets jaunes» qui, comme partout en France, ont protesté samedi contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. Mardi en début d’après-midi, 37 barrages routiers étaient encore actifs sur les routes de l’île.

14h30: Face au mouvement des "gilets jaunes", "nous gagnerons collectivement par la cohérence, la constance et la détermination", a affirmé aujourd'hui le premier ministre Édouard Philippe à la réunion de groupe des députés LREM, selon des participants.

On vit un moment d'inquiétude parce qu'on se fait engueuler, parce que la situation est tendue. C'est difficile" du fait de "la transformation qu'on a engagée" mais "je pense que nous gagnerons collectivement par la cohérence, la constance et la détermination", a lancé le chef du gouvernement, au quatrième jour du mouvement qui prend pour cible la hausse des taxes sur les carburants.

"Dans le plus fort de la mobilisation, avons-nous su occuper le terrain ou répondre aux critiques ? Trop peu", a aussi jugé Édouard Philippe. Et de préconiser à la majorité: "il ne faut pas avoir peur de dire ce que l'on pense, ce que l'on croit, sans être critique ou arrogant à l'égard de ceux qui manifestent".

"En 2017, devant le peuple français, le président de la République s'est engagé sur un cap. Dès lors, la moindre des choses, c'est de dire qu'on va tenir ce cap", a-t-il ajouté, rejetant comme dimanche soir à la télévision "le zigzag".

13h50: Le point à la mi-journée

Les «gilets jaunes» ciblent toujours mardi autoroutes et dépôts pétroliers que les forces de l’ordre s’emploient à débloquer, au quatrième jour d’un mouvement accusé par le gouvernement de «dérive».

«On a une dérive totale d’une manifestation qui pour l’essentiel était bon enfant samedi», a déclaré mardi sur France 2 le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, pointant une «radicalisation» et «un très très grand nombre de blessés».

Son collègue à l’Économie Bruno Le Maire a lui aussi dénoncé «un certain nombre de dérives dans ces manifestations, homophobes, racistes», avec «de la violence». Il a également évoqué «une déchirure territoriale», assurant que «la vraie réponse (était) l’emploi pour tous» et non de baisser le prix des carburants «d’un ou deux centimes».

À Langueux (Côtes-d’Armor), les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit pour déloger d’un centre commercial «des hommes qui avaient des barres de fer et des cocktails molotov», a indiqué M. Castaner.

En Haute-Savoie, un pneu enflammé a été posé contre une pompe à essence d’une station-service, mais l’incendie a été rapidement maîtrisé, selon la gendarmerie.

Depuis le début samedi de cette mobilisation contre la hausse des prix du carburant, les manifestations ont fait un mort, quelque 530 blessés, dont 17 graves.

Lundi, environ 27.000 personnes avaient participé à ce mouvement qui se veut apolitique et asyndical, selon le comptage du ministère de l’Intérieur. Elles étaient 290.000 samedi.

Voulant afficher leur fermeté, les autorités ont appelé les manifestants à respecter la liberté de circulation et prévenu que les forces de l’ordre allaient débloquer «méthodiquement» les dépôts pétroliers et les sites sensibles.

Deux dépôts de carburants ont été débloqués lundi soir et «d’autres le seront ce matin», a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Ainsi, les dépôts de Lucciana (Haute-Corse), Frontignan (Hérault), Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme) et Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine) ont été débloqués dans la matinée. Les accès aux dépôts de Lespinasse (Haute-Garonne), de Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône) étaient eux sur le point d’être libérés par les CRS, selon les journalistes de l’AFP.

Plusieurs barrages sur des axes routiers ont également été évacués, notamment à Caen où les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes, dans la ville voisine de Lisieux (Calvados), où une centaine de camions étaient bloqués, et sur l’A16 à Calais.

12h52: Le président français Emmanuel Macron a estimé aujourd'hui en Belgique que "c'est par le dialogue" et "l'explication" qu'il sera possible de mettre fin au mouvement des "gilets jaunes" contre la hausse des carburants.

"Le gouvernement est actuellement confronté à des protestations. C'est dans le dialogue qu'on peut en sortir, dans l'explication, dans la capacité à trouver à la fois le bon rythme et les solutions de terrain", a déclaré Macron lors d'un débat en compagnie du premier ministre belge Charles Michel avec quelque 800 étudiants à l'université de Louvain-la-Neuve, au second jour de sa visite d'Etat en Belgique.

Sans citer nommément les "gilets jaunes", qui mènent des opérations de blocage depuis samedi, le chef de l'Etat a jugé "normal" qu'il y ait des protestations car "les choses ne se font pas spontanément". La transition écologique "suppose de changer les habitudes, ce n'est jamais aisé", a-t-il ajouté, en souhaitant que, "collectivement, il faut qu'on ait un esprit de responsabilité".

12h41: Face aux députés LaRem, Edouard Philippe a déclaré : "On a un sujet d'ordre public. Eviter qu'une minorité bloque le pays". Le Premier ministre a ajouté : "Le Président s'est fait élire sur un cap : ce cap nous allons le tenir"

12h08: Selon France Bleu, hier, lors d'un rassemblement à Saint-Berthevin, un homme âgé d'une quarantaine d'années a proféré des menaces de mort à l'encontre du préfet de la Mayenne et de tous les autres représentants de l'Etat. L'homme a été placé en garde à vue ce matin.  Le Parquet s'est saisi de l'affaire.

"Le préfet de la Mayenne et le ministère de l'Intérieur se réservent le droit de porter plainte pour menaces de mort", précisent nos confrères.

11h45: Six personnes ont été interpellées à Langueux (Côtes-d'Armor), près de Saint-Brieuc, après des débordements qui ont suivi une manifestation des "gilets jaunes", ont indiqué aujourd'hui à l'AFP le parquet de Saint-Brieuc et la préfecture des Côtes-d'Armor.

Selon le parquet, six personnes ont été interpellées vers 03H00 du matin dans un centre commercial pour jets de projectiles, notamment de canettes, sur les forces de l'ordre. Des faits contestés par les interpellés, qui nécessitent, selon le parquet, de "poursuivre les investigations".

"La zone de Langueux a été bloquée et il y a eu des débordements sur la RN12, où des feux ont été allumés", a indiqué de son côté la préfecture. "Au cours de la soirée, le public a changé, les gilets jaunes sont partis et des personnes qui avaient visiblement l'intention d'en découdre les ont remplacés", a précisé le cabinet du préfet, ajoutant qu'il n'y avait eu ni intrusion dans des magasins, ni dégradations de vitrines ou de matériel urbain.

11h01: La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Emmanuelle Wargon a dénoncé mardi en pleine mobilisation des "gilets jaunes" ceux qui réclament une annulation des taxes, assurant que les mêmes ne manqueront pas d'accuser le gouvernement de n'avoir pas organisé à temps la transition écologique.
"Tous ceux qui mettent de l'huile sur le feu et qui réclament un chèque carburant, une annulation des hausses sont les mêmes qui, après, quand le prix du pétrole va continuer à augmenter --ce qui se produira à un moment ou à un autre-- diront: pourquoi n'a-t-on pas organisé la transition de l'économie vers moins de pétrole, vers des énergies qu'on sait produire en France et qu'on maîtrise", a-t-elle argumenté sur Radio Classique.
Mme Wargon reconnaît "une vraie colère" mais fustige "la violence, la récupération, la volonté de profiter d'un mouvement qui s'est constitué par lui-même". "Le gouvernement n'a à accepter ni la violence ni la récupération et encore moins la récupération de gens qui au début étaient tous d'accord pour la transition écologique et la taxe carbone", a-t-elle insisté.
"L'enjeu c'est de ne pas opposer l'écologie et le social", a affirmé la secrétaire d'Etat. Elle cite l'exemple de la transition vers l'abandon des centrales à charbon: "on travaille à la fermeture des centrales à charbon et ce sera difficile dans les territoires touchés. On va aller dire que le charbon est un des modes de production les plus polluants, qu'il faut arrêter et on sera confronté à des interrogatoires, des inquiétudes, des emplois directs, des emplois indirects".

10h33:  Les forces de l'ordre ont eu recours mardi matin à Caen, après sommation, à des gaz lacrymogènes pour déloger des "gilets jaunes" à l'origine du principal barrage de l'agglomération, dont quatre ont été interpellés, selon la préfecture.
"Les manifestants n'ont pas obtempéré. Donc gaz lacrymogène et donc interpellations sous l'autorité du procureur de la République", a indiqué à l'AFP Camille Goyet, directrice de cabinet du préfet du Calvados, rappelant que seuls les barrages filtrants étaient tolérés.
Selon un communiqué de la préfecture, "deux interpellations ont été faites durant la libération du rond-point (participation à un attroupement, ivresse publique et manifeste)". "Dans un second temps, un groupe d'individus violents et agressifs, armés de poing américain et de bâtons, sont revenus pour attaquer les forces de l'ordre et deux autres interpellations ont été faites dans ce cadre (port d'arme, ivresse publique et manifeste)", selon le communiqué.
"Malgré la véhémence et la détermination des manifestants, l'opération s'est bien déroulée grâce au professionnalisme des policiers et des gendarmes mobilisés", ajoute la préfecture.
Selon le communiqué de la préfecture, "les manifestants sur ce lieu de rassemblement se sont signalés par des comportements irresponsables et dangereux, en particulier à la faveur de la nuit, qui les mettent en danger, mettent en danger nos concitoyens et dégradent les biens publics". La préfecture évoque ainsi la "rétention de poids lourds", "des vols dans des entreprises environnantes", des "rodéos" ou la "confection d'engins incendiaires artisanaux".

10h05: «La tendance est à l’amélioration même si plusieurs points de perturbations subsistent ou pourraient réapparaître sur le réseau Vinci Autoroutes», a indiqué l’opérateur dans un point de situation à 8H00, relevant des «mouvements et blocages» sur l’A7, l’A8, l’A9, l’A10, l’A11, l’A20, l’A28, l’A61, l’A62 et l’A71.

L’A10 était notamment bloquée au nord de Bordeaux, où le péage de Virsac était toujours occupé par des gilets jaunes.

À Calais, de nouveaux barrages filtrants ont été installés à l’aube sur l’A16, formant de longues files de camions sur environ 3 km, sous la surveillance de la police mais sans tension, selon un correspondant de l’AFP. Sur l’A25, une vingtaine de poids lourd sont à l’arrêt, selon la préfecture du Nord.

En Auvergne-Rhône-Alpes, des barrages filtrants continuent de perturber la circulation sur l’A72 dans la Loire et sur un rond-poind d’accès à l’A7 à Montélimar (Drôme).

09h55: Le dépôt de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, a été débloqué dans la matinée «dans le calme et sans incident» par les forces de l’ordre, selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine. En Haute-Garonne, le dépôt de Lespinasse était en cours d’évacuation par les CRS, selon l’un des gilets jaunes qui a passé la nuit sur le site.

En Haute-Corse, les gendarmes mobiles ont été déployés devant le dépôt pétrolier de Lucciana mais aucune intervention n’a lieu pour l’instant, selon une journaliste de l’AFP. Dans le Puy-de-Dôme, des gilets jaunes sont également positionnés devant le dépôt de Cournon d’Auvergne, selon la préfecture.

09h45: Le site Franceinfo rapporte que le préfet de la Réunion a interdit la circulation dans 12 communes de l'île entre 21 heures et 6 heures du matin, cette nuit.

Nos confrères précisent que cette décision a été prise après une nouvelle nuit de violences hier.

09h37: Le point à 9h30

Les «gilets jaunes» poursuivent mardi leurs opérations de blocage, principalement sur les autoroutes et les dépôts pétroliers, le ministre de l’Intérieur prévenant toutefois que les forces de l’ordre procèderont à des déblocages «dans les heures qui viennent».

Lundi soir, Christophe Castaner a appelé au respect du principe de la libre circulation et averti que les déblocages menés par les autorités allaient «se poursuivre dans les heures qui viennent». Il a demandé aux préfets et forces de l’ordre de «veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles».

À Calais, de nouveaux barrages filtrants ont été installés à l’aube sur l’A16, formant de longues files de camions sur environ 3 km, sous la surveillance de la police mais sans tension, selon un correspondant de l’AFP. Sur l’A25, une vingtaine de poids lourd sont à l’arrêt, selon la préfecture du Nord.

En Auvergne-Rhône-Alpes, des barrages filtrants continuent de perturber la circulation sur l’A72 dans la Loire et sur un rond-poind d’accès à l’A7 à Montélimar (Drôme).

Quelque 27.000 personnes ont participé lundi à des actions, selon un comptage du ministère, le seul disponible pour évaluer ce mouvement qui se veut apolitique et asyndical. Elles étaient 290.000 samedi. Les manifestations ont fait un mort et 528 blessés, dont 17 grièvement atteints, selon un bilan donné lundi soir par le ministre.

Un homme de 32 ans a été condamné à Strasbourg à quatre mois de prison ferme pour mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la circulation. Samedi, il avait formé une chaîne humaine sur l’autoroute et traversé un terre-plein central avec quatre autres personnes.

La grogne pourrait se poursuivre dans les prochains jours: des appels à bloquer Paris samedi commençent à fleurir sur les réseaux sociaux, appelant parfois à un «Acte 2» du mouvement, qui a débuté le 17 novembre.

C’est ce jour-là que, selon Le Parisien, quatre hommes - mis en examen et écroués samedi dans le cadre d’une enquête antiterroriste - ont envisagé de mener une attaque terroriste, en profitant de la mobilisation des forces de l’ordre sur les rassemblements des «gilets jaunes».

Lundi, alors que de nombreux points de rassemblements, péages, stations-service, entrées des autoroutes ou centres commerciaux, avaient été évacués dans la matinée par les autorités, certains «gilets jaunes» ont réinvesti les lieux dans l’après-midi, notamment au Pont d’Aquitaine, à Bordeaux.

Plusieurs autres dépôts pétroliers ont été ciblés, notamment à Lespinasse (Haute-Garonne), Port-la-Nouvelle (Aude), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Frontignan (Hérault), Portes-lès-Valence (Drôme) et Valenciennes (Nord).

Des organisations patronales ont mis en garde contre «un blocage de l’économie».

Le chef de l’État Emmanuel Macron a déclaré à Bruxelles qu’il répondrait au mouvement «en temps voulu».

La veille, le Premier ministre Édouard Philippe a dit avoir entendu la «colère» et la «souffrance» des manifestants. Mais il maintient «le cap» de la politique économique du gouvernement, notamment sa volonté de taxer davantage la pollution.

08h13: Christophe Castaner annonce sur France 2 que la police avait délogé, cette nuit, des hommes "qui avaient des barres de fer et des cocktails Molotov" et qui occupaient un centre commercial à Langueux, dans les Côtes-d'Armor.

08h08: Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner dénonce ce matin sur France 2 une "dérive totale" du mouvement des "gilets jaunes". "On voit bien qu'on a une dérive totale d'une manifestation qui, pour l'essentiel, était bon enfant samedi. (...) Aujourd'hui, on voit qu'on a une radicalisation, avec des revendications qui ne sont plus cohérentes et qui vont dans tous les sens.""Le droit de manifester (...) n'est pas celui de bloquer, de ne pas déclarer, de mobiliser les forces de l'ordre et de blesser les forces de l'ordre", a-t-il conclu.

07h40: Les CRS viennent de déloger les dizaines de "gilets jaunes" qui bloquaient depuis hier le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, au sud de Rennes (Ille-et-Villaine) selon France Info. En Haute-Corse, les bloqueurs ont levé d'eux-même leur blocage à l'entrée du dépôt pétrolier de La Marana, au sud de Bastia.

06h28: Au moins 3 dépôts de carburants ont été libéré par les forces de l'ordre depuis hier soir. A Sens les dizaines de camions bloqués depuis ce week-end ont également été débloqués par une intervention des policiers

06h10: Le point sur la situation à 6h

Troisième jour de blocage et une première condamnation: les "gilets jaunes" poursuivaient lundi les opérations de blocage en ciblant autoroutes et dépôts pétroliers, tandis que les autorités affichaient leur fermeté. Un homme de 32 ans a été condamné à Strasbourg à quatre mois de prison ferme pour mise en danger de la vie d'autrui et entrave à la circulation.

Samedi, il avait formé une chaîne humaine sur l'autoroute et traversé un terre-plein central avec quatre autres personnes.

Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a appelé "solennellement" au respect du principe de la libre circulation et averti que les déblocages menés par les forces de l'ordre allaient "se poursuivre dans les heures qui viennent".

Il a ainsi demandé aux préfets et forces de l'ordre de "veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles". Selon un décompte du ministère, le seul disponible pour évaluer ce mouvement qui se veut apolitique et asyndical, 27.000 personnes ont participé lundi à des actions.

Elles étaient 290.000 samedi. Les manifestations ont fait un mort et 528 blessés, dont 17 grièvement atteints, selon un bilan donné lundi soir par le ministre. Aucun détail n'a été donné sur les circonstances ni la nature des blessures.

Alors que de nombreux points de rassemblements, péages, stations-service, entrées des autoroutes ou centres commerciaux, avaient été évacués dans la matinée par les forces de l'ordre, certains "gilets jaunes" ont réinvesti les lieux dans l'après-midi. Ce fut le cas au Pont d'Aquitaine, à Bordeaux, où les manifestants, qui avaient installé un barrage filtrant, ont joué au chat et à la souris toute la journée avec les forces de l'ordre. Ils ont été délogés en fin de journée.

"On a été chassé dimanche... On est revenu, on se refait chasser (lundi) mais c'est pas grave, on tiendra bon, on va encore revenir à la charge", assurait un manifestant.

A Vern-sur-Seiche au sud-est de Rennes, environ 150 "gilets jaunes" bloquaient un rond-point près d'un dépôt de carburant. "Nous allons rester toute la nuit ici et évacuer les lieux demain matin pour aller sur un autre point d'action", a indiqué à l'AFP Erwan, chaudronnier soudeur.

Plusieurs dépôts pétroliers sont par ailleurs désormais ciblés, notamment à Port-la-Nouvelle (Aude), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Frontignan (Hérault), Portes-lès-Valence (Drôme) et Valenciennes (Nord). En Corse, le blocage du dépôt de Lucciana a entraîné une ruée des automobilistes dans les stations-services de la région bastiaise, qu'il approvisionne. Des organisations patronales ont mis en garde contre "un blocage de l'économie". Le chef de l'État a déclaré de Bruxelles qu'il répondrait au mouvement "en temps voulu", arguant qu'il ne s'exprimait pas de l'étranger sur l'actualité française.

La veille, le Premier ministre a dit avoir entendu la "colère" et la "souffrance" des manifestants. Mais il a maintenu "le cap" de la politique économique du gouvernement, visant à faire baisser les prélèvements obligatoires et à mieux rémunérer le travail, quitte à davantage taxer la pollution.

Le mouvement, lancé sur les réseaux sociaux et qui n'a pas de leader connu, est soutenu par près de trois quarts des Français, selon plusieurs sondages.

D'abord concentrés sur la hausse du prix des carburants, les motifs de griefs se sont ensuite élargis à une dénonciation plus globale en matière de taxation et de baisse du pouvoir d'achat.

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Vos réactions

Portrait de mitsumi68
20/novembre/2018 - 09h10

Qui sème le vent récolte la tempête.

Portrait de loulou2717
20/novembre/2018 - 08h38

Pourquoi l’état n'a pas débloqué les Facultés occupées pendants des jours et des jours et où tout a été cassé??? ( Entrave à la liberté d’étudier..). Pourquoi l’état ne débloque pas les rues lors des prières musulmanes du vendredi à Paris???? ( Entrave à la circulation..). Deux poids deux mesures dans cet état de "droit"...Une honte!

Portrait de mestoutou
20/novembre/2018 - 08h34

La dérive totale se trouve dans les banlieues où les flics sont interdis sous peine de caillassage!

Alors monsieur castaner respectez les "gilets jaunes"  

Portrait de Spooky
20/novembre/2018 - 08h18
alf74100 a écrit :

Ahhhhhhhhh !! il a tout compris ce gouvernement de m--de ...maintenant les CRS contre les manifestants ...Il leurs reste le couvre-feu, l'état d'alerte, les rafles etc....

Bravooooooooooooo !!!!  Kim Jong-Macron

Kim Jong macron, c'est presque ça. La colère monte de plus en plus contre lui,son gouvernement mais surtout leur façon de diriger.

Portrait de Spooky
20/novembre/2018 - 08h16

À travers le monde l'extrême droite accède au pouvoir, y a qu'à voir au Brésil. Au train ou vont les choses, il est pas exclu que la France succombe. Macron prétend écouter les français, menteur !!! Il en a rien à foutre. Depuis le temps que l'on parle d'un nouveau mai68, ou révolution on y arrive petit à petit. Va falloir se bouger macron, la note va être dure !!! 

Portrait de Lemat
20/novembre/2018 - 07h24
Anthonin68 a écrit :

Nous sommes non pas dans une dictature mais dans une MONARCHIE ABSOLUE, ou le roi décidait sans l'aval de son peuple. Cette pourriture de macron envoie sa police sur les gens qui réclament des droits mais par contre quand ces racailles qu'il adore , dans les cités appelés NON DROIT, là aucuns policier pour rétablir l'ordre! MACRON, ton heure est compté! les urnes s'exprimeront en ta défaveur pour les européennes et les présidentielles! tu as touché à nos anciens qui ont cotisés toute leurs vie et se sont pour certains crevés le cul en usine comme mes parents! c'est une enflure ce macron!

Un jour Louis XIV (roi que je n'aime pas) a décidé d'en finir avec la "cour des miracles", il a envoyé ses soldats entouré la zone. Le policier a demandé à tous de sortir pacifiquement. 

Ceux qui ne sont pas sortis ont été abattus.

Voila ce qu'est la monarchie absolu. Est ce que vous voulez?