19/11/2018 17:39

La chaîne câblée américaine CNN et son journaliste vedette Jim Acosta ont saisit la justice après de nouvelles menaces de la Maison Blanche

La chaîne câblée CNN et son journaliste vedette Jim Acosta ont saisi lundi la justice américaine en urgence, alors que la Maison Blanche semble se préparer à retirer de nouveau son accréditation au reporter, connu pour sa pugnacité envers Donald Trump. Un juge fédéral avait estimé vendredi que la présidence des Etats-Unis n'avait pas respecté les procédures en retirant son badge d'accès à Jim Acosta, après un énième échange houleux avec le milliardaire républicain lors d'une conférence de presse le 7 novembre. Estimant que la Maison Blanche ne lui avait pas expliqué les motifs de sa décision, ni donné les moyens de se défendre, le juge Timothy Kelly avait ordonné de rendre temporairement son laissez-passer au journaliste, en attendant une décision sur le fond du dossier. La Maison Blanche s'était pliée à sa décision. Mais le soir-même, elle écrivait à Jim Acosta pour le prévenir qu'elle comptait lui retirer définitivement son accréditation.

Cette fois, elle expliquait noir sur blanc ses griefs: après avoir posé deux questions, "vous avez continué de crier sur le président et de refuser de rendre le micro", selon ce courrier transmis à la justice par CNN. La présidence lui laissait jusqu'à dimanche soir pour répondre et prévenait qu'elle trancherait lundi à 15H00 (19H00 GMT). CNN et Jim Acosta "gardent l'espoir de résoudre cette dispute sans nouvelle intervention judiciaire", ont écrit leurs avocats dans un recours devant le tribunal fédéral de Washington. Mais "au regard des intentions" affichées par la Maison Blanche, ils demandent à un juge d'intervenir en urgence pour l'empêcher de reprendre le précieux sésame. Selon eux, l'administration essaie "de respecter rétrospectivement les procédures" et "viole à nouveau les droits" de Jim Acosta. Ce bras de fer marque un nouveau raidissement des relations entre le président Trump et les médias américains, qu'il qualifie régulièrement de mensongers ("Fake News") voire d'"ennemis du peuple".

Pour CNN, le retrait de l'accréditation de Jim Acosta est une violation du Premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté de la presse. De nombreux médias lui ont apporté leur soutien, y compris sa concurrente Fox News, dont plusieurs commentateurs sont pourtant des partisans affichés du président Trump. Pour la Maison Blanche, le Premier amendement ne garantit pas un accès à la présidence, et Donald Trump a le pouvoir discrétionnaire de choisir qui il accepte sur son "lieu de vie et de travail".

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Vos réactions

Portrait de Capri
19/novembre/2018 - 22h04
la voie a écrit :

au singulier non plus =) =) =) 

« ils ont saisi », en effet ! C’est terrible ce genre d’affaire car le monde entier suit ça (malheureusement) et c’est pitoyable. DT n’a pas les réponses aux questions que posent les journalistes. Il est très « simple », utilise un domaine lexical peut important (ce serait bien de compter le nombre de mots différents qu’il utilise !), on le voit et on l’entend bien dans ses interventions. Il paraît qu’il a bcp de mal à lire les notes qu’on lui transmet ; il a le flair d’un businessman roublard (c’est ainsi qu´on réussit dans l’immobilier) mais à part cette qualité, qui comprend la négociation par l’epreuve de force, il n’est pas du tout à niveau. Pauvre Amérique !

Portrait de DABAS
19/novembre/2018 - 21h09

Pourquoi un t au verbe saisir ? il n'y a pas de "t" à la troisième personne du pluriel