18/10/2018 18:07

Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron répond à Jean-Luc Mélenchon qui l'accusait d'avoir organisé tous ces problèmes judiciaires

18h01: Depuis Bruxelles, où il assiste au Conseil européen, Emmanuel Macron lui a répondu de manière laconique en fin d'après-midi. "Nous avons une constitution, elle est claire. L'autorité judiciaire est indépendante dans notre pays et j'en suis le garant, pour tout le monde. Et n'en déplaise à certains, il n'y a pas d'exception", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

A Nanterre, devant les journalistes, Jean-Luc Mélenchon avait notamment lancé: "C'est un traquenard, une opération de police politique. Je sais que c'est l'habitude du pouvoir de se décharger sur les fonctionnaires des ordres qu'ils donnent". Il avait plus tard ajouté: "Tout cela est ridicule: monsieur Macron, il est temps de rembobiner".

17h13: La garde des Sceaux Nicole Belloubet a martelé que la justice était "totalement indépendante" et que ni elle ni le gouvernement n'avait pu "décider d'une mesure d'instruction particulière" dans les enquêtes autour de La France insoumise et de son chef Jean-Luc Mélenchon.

Le député de Marseille a remis en cause à plusieurs reprises l'indépendance de la justice, dénonçant une "opération de police politique" et "une escalade judiciaire" après les perquisitions mouvementées à son domicile et dans les locaux du parti, dans le cadre d'enquêtes sur les assistants d'eurodéputés insoumis et sur ses comptes de campagne présidentielle.

"Le gouvernement et le garde des Sceaux respectent la loi". "Il n'est pas possible de laisser entendre qu'un gouvernement ou un garde des Sceaux puisse décider d'une mesure d'instruction particulière. Ce n'est pas possible, ni envisageable. C'est interdit par la loi, et il se trouve que le gouvernement et le garde des Sceaux respectent la loi", a déclaré la ministre Nicole Belloubet en marge d'une visite d'un nouvel établissement pénitentiaire à Aix-en-Provence.

15h54: Jean-Luc Mélenchon sort à l'instant de l'Office Central de lutte contre la corruption après 5h d'audition

"J'aurai pu ne pas venir aujourd'hui, mais tout cela est ridicule. Cette manoeuvre de Monsieur Macron est ratée.

Tout cela est assez lamentable. Cinq heures pour enfoncer des portes ouvertes ! Tout cela ne repose que sur les accusations de deux personnes. Deux personnages et leurs dénonciations fantaisistes ont suffi à faire perdre leur temps à 100 policiers. C'est un traquenard, c'est une opération de police politique. [...] Je ne mets pas en cause la police, mais la police politique. Je sais que c'est l'habitude du pouvoir de se décharger sur les fonctionnaires des ordres qu'ils donnent

Je n'ai rien à me reprocher. Mes comptes de campagne ont été validés. C'est un traquenard et uniquement une affaire de police politique. 100 policiers et une trentaine de magistrats pour une plaisanterie, tout cela est disproportionné. J'ai été l'objet d'un abus de pouvoir caractérisé par un pouvoir politique aux abois J'ai très mal vécu ce qui s'est passé, car les gens sont avec moi traumatisés par ce qui s'est passé. 

14h48: Jean-Luc Mélenchon est sur le point d'entamer sa quatrième heure d'audition

14h00: Le point à 14h00

Deux jours après la fronde des «Insoumis» lors des perquisitions, le temps des questions: Jean-Luc Mélenchon était interrogé jeudi par la police dans les enquêtes sur ses comptes de campagne présidentielle et sur les assistants d’eurodéputés de son parti, assurant qu’il répondrait «dans le détail».

Arrivé vers 10H30 pour une audition libre dans les locaux de la police anticorruption (Oclciff) à Nanterre, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau dénoncé devant les journalistes «une opération de police politique» et «une escalade judiciaire».

Quarante-huit heures après son coup de sang devenu viral, il a toutefois annoncé qu’il se plierait au jeu des questions-réponses, se disant «tout à fait tranquille, car le ridicule va être du côté de ceux qui ont déployé tous ces moyens pour rien».

«Moi, j’ai décidé, un, que je venais, et deux, que je répondrai aux questions qu’on me pose, ce qui montre que, contrairement à ce qui a été dit hier, nous ne faisons pas d’obstruction», a-t-il déclaré à la presse.

«Je suis un homme bavard donc je vais raconter dans le détail tout ce qui intéresse la police et la justice», a-t-il ironisé.

Visé par deux enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs d’assistants au Parlement européen et sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017, Jean-Luc Mélenchon est au cœur d’une tempête politique après s’être opposé avec virulence aux perquisitions menées mardi chez lui et au siège parisien de LFI dans le cadre de ces procédures.

Sur des vidéos de l’opération, M. Mélenchon appelle ses proches à «enfoncer la porte» pour entrer au siège parisien du mouvement où une perquisition est en cours. On le voit également bousculer un représentant du parquet ainsi qu’un policier qui s’interpose.

Mercredi, Edouard Philippe s’est dit «choqué» par «la très grande violence» manifestée selon lui contre les policiers. «Je ne crois pas que nous gagnions quoi que ce soit à remettre en cause l’indépendance de la justice», a insisté le Premier ministre.

«Oui il y a eu violence, quatre plaintes sont déposées par mes amis car il y a eu une bousculade dans laquelle ils ont été précipités à terre», a assuré jeudi M. Mélenchon.

13h11: Jean-Luc Mélenchon ne regrette pas de s'être emporté. "Quand je suis en colère, ça se voit, quand je suis ému, ça se voit". "Quatre plaintes sont déposées par mes amis, car il y a eu une bousculade dans laquelle ils ont été précipités à terre", a-t-il ajouté.

10h34: "Il y a une justice à deux vitesses", a estimé Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé à l'instant à Nanterre pour son interrogatoire dans les locaux de la police anticorruption (Oclciff).

"Je suis le seul qui a bénéficié d'une perquisition, je ne suis pas traité comme tout le monde", a-t-il continué.

10h14: Jean-Luc Mélenchon doit «s’excuser» auprès des policiers «qu’il a maltraités» et des magistrats «qu’il a insultés», a estimé jeudi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, jugeant «inacceptable» son attitude lors des perquisitions au siège de la France insoumise (LFI).

En voyant les images de la perquisition, «j’ai pensé qu’il avait fondu un plomb et que ce comportement était inacceptable», a déclaré M. Le Maire sur Public Sénat, décrivant «un homme politique qui met à mal les règles de droit».

«La personne Jean-Luc Mélenchon n’est pas sacrée, il est un citoyen comme les autres, comme je suis un citoyen comme les autres. Si la justice a ordonné ces perquisitions, c’est qu’elle a des raisons pour le faire, et la justice est indépendante dans notre pays», a-t-il poursuivi.

Interrogé sur le fait de savoir si le chef de file de la France insoumise avait encore sa place au Parlement, Bruno Le Maire a estimé que c’était «à Jean-Luc Mélenchon de tirer toutes les conséquences de son comportement»

«Chacun peut faire des erreurs dans sa vie. Le mieux c’est de le reconnaître, et de s’excuser. Et je pense que ce serait à l’honneur de Jean-Luc Mélenchon de s’excuser», a-t-il estimé.

07h00: Le point complet ce mercredi matin sur "L'affaire Melenchon"

Une enquête pour "menaces" et "violences" sur des policiers et des magistrats a été ouverte par le parquet de Paris au lendemain de cette perquisition houleuse, dont des vidéos ont largement circulé dans les médias et les réseaux sociaux.

Dans l'une d'elles, M. Mélenchon appelle ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer au siège parisien du mouvement où une perquisition est en cours. On le voit également bousculer un représentant du parquet ainsi qu'un policier qui s'interpose. Edouard Philippe s'est dit "choqué" par "la très grande violence" manifestée selon lui contre les policiers.

"Je ne crois pas que nous gagnions quoi que ce soit à remettre en cause l'indépendance de la justice", a insisté le Premier ministre. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a condamné "fermement" les violences tandis que la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a dénoncé des scènes "choquantes et inacceptables".

Jean-Luc Mélenchon, qui la veille avait fustigé une "énorme opération de police politique", a assuré mercredi sur BFMTV ne rien regretter de sa vive réaction. Dénonçant de nouveau une "volonté d'intimidation", il a annoncé que son parti allait porter plainte pour violences policières.

Selon LFI, quatre personnes, qui auraient fait "constater des blessures" par des certificats médicaux, vont également porter plainte pour des violences policières commises "sur le lieu de la perquisition". Visé par deux enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen et sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017, Jean-Luc Mélenchon a vu arriver mardi tôt le matin magistrats et forces de police à son domicile.

Selon son entourage, il sera entendu jeudi à partir de 11H00 à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans les locaux de la police anticorruption (OCLCIFF) en charge de ces deux enquêtes.

Bernard Pignerol, le président de l'association l'Ere du peuple citée dans l'enquête sur les comptes de campagne, a été entendu "en audition libre", a-t-il annoncé mercredi, tout en assurant que les perquisitions étaient entachées "d'irrégularités". Les logements d'anciens assistants d'eurodéputés et le siège du Parti de gauche ont aussi été perquisitionnés mardi.

A l'unisson, les syndicats de police ont dénoncé l'attitude "inacceptable" de M. Mélenchon, Alliance et Alternative Police-CFDT appelant Christophe Castaner à porter plainte tandis que SGP Police-FO réclamait "des excuses publiques" au chef de file de LFI. "Les policiers ne sont pas respectés par les élus aux prises avec la justice", a déploré le syndicat Unsa-Police, refusant que les forces de l'ordre jouent le rôle de "bouc-émissaire".

M. Mélenchon a reconnu mercredi que le ton était "monté", tout en accusant: "Je respecte la justice mais je suis obligé de le dire, nous ne sommes pas dans une procédure normale".

Selon la législation, une perquisition dans le cadre d'une enquête préliminaire n'est possible qu'avec l'accord écrit de l'occupant du domicile ou du représentant légal dans le cas d'une personne morale. Ou, s'il n'est pas d'accord ou bien absent, en présence de deux témoins majeurs qui ne font pas partie des forces de l'ordre mais qui sont désignés par l'officier de police judiciaire.

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Vos réactions

Portrait de Suzie Goto
18/octobre/2018 - 20h37

Macron aussi a hurlé comme un malade ! souvenez-vous !

Mélenchon a raison, Macron veut sa peau pour se retrouver face à MLP en 22 et comme ça il pense gagner la bataille .... quel freluquet  qui ne veut  voir rien venir

En fait Macron pétoche !

 

Portrait de Lemat
18/octobre/2018 - 20h01

Je pense que par égard aux Marseillais, il conviendrais de donner, à El Zapatate, sa véritable dénomination : Jean-Luc Mélenchon, député de France élu dans les bouches du Rhône. En effet, il n'est pas député de Marseille même si je sais que c'est "la première ville arabe traversé par le Paris-Dakar".

Portrait de lolee
18/octobre/2018 - 19h53

Ah, et où avez-vous respecté la loi avec Benalla, Monsieur Macron !!!!!

Portrait de mestoutou
18/octobre/2018 - 14h13

NON monsieur Mélenchon pas deux vitesses mais trois, car si "les moins que rien" comme dit macron nous serions menottés et mis en garde à vue illico presto!!!!!

VIVE LAFRANCE et sa justice à 3 vitesses

 

Portrait de laurent120
18/octobre/2018 - 14h12
gyp66 a écrit :

Il ose porter plainte pour violences policières???

Quel connard....

Il est député, et il ne respecte même pas la justice et la police de son pays!

C'est lui qui a été violent, irrespectueux, menaçant.

Ce péquenaud est pire que tout....Intolérant, haineux, égotique, un dictateur en puissance...

Pour respecter la justice il faudrait d'abord qu'elle soit respectable !!

Si t'es un puissant de ce monde ou ami avec un puissant(ex: Benala) tu ne risque rien !

Si t'es qu'un simple quidam de base ta vie devient un enfer !!

Portrait de Christg7
18/octobre/2018 - 13h50 - depuis l'application mobile
swatss a écrit :

Quoi ? Marine qui ne se moque jamais d'un sympathisant ? Elle le fait au quotidien sans compter comment elle a ridiculiser son électorat lors de la campagne présidentielle.

Quand aux journalistes faut juste être sourd ou aveugle pour ne pas voir le mépris et l'irrespect que Marine and co ont envers les journalistes , pour preuve ici avec ses sympathisants qui utilisent à outrance le mot journalope et ce moque avec condescendance tout comme leur chef des journalistes , ah non pas tous ceux de 20 minutes , la gauche m'a tuée , fdesouche etc...

@tu es une chèvre

Portrait de GRIBOUILLE
18/octobre/2018 - 13h31

C'est certain que son comportement est excessif, mais il a raison justice à deux vitesses, pour Benala quand il y a eu une perquisition et on l'a laissé pendant + d'1heure d'attente,  il a eu le temps de faire disparaître le coffre ??????

Portrait de gyp66
18/octobre/2018 - 11h28

On ne "s'excuse" pas.

On présente ses excuses en espérant qu'elles soient acceptées.

Portrait de nina83
18/octobre/2018 - 11h22

Quand il s'agissait de Fillon (par exemple) ça ne le dérangeait pas du tout, monsieur se déclare intouchable, et puis quoi encore ! pour etre aussi furieux c'est qu'il n'est pas si net que ça..... comme tous les autres politiques d'ailleurs !

Portrait de gyp66
18/octobre/2018 - 09h32

Il ose porter plainte pour violences policières???

Quel connard....

Il est député, et il ne respecte même pas la justice et la police de son pays!

C'est lui qui a été violent, irrespectueux, menaçant.

Ce péquenaud est pire que tout....Intolérant, haineux, égotique, un dictateur en puissance...

Portrait de Lemat
18/octobre/2018 - 09h25
swatss a écrit :

Quoi ? Marine qui ne se moque jamais d'un sympathisant ? Elle le fait au quotidien sans compter comment elle a ridiculiser son électorat lors de la campagne présidentielle.

Quand aux journalistes faut juste être sourd ou aveugle pour ne pas voir le mépris et l'irrespect que Marine and co ont envers les journalistes , pour preuve ici avec ses sympathisants qui utilisent à outrance le mot journalope et ce moque avec condescendance tout comme leur chef des journalistes , ah non pas tous ceux de 20 minutes , la gauche m'a tuée , fdesouche etc...

Sauf que dans le cas de MLP c'est un jeu instauré par le père et qu'elle est obligé de suivre mais elle n'est pas aussi violente dans ses propos que Mélenchon.

Quand je parle de MLP, je met en parallèle les 2 extrêmes, et je trouve qu'il y en un plus respectueux que l'autre même s'ils sont lamentables tous les 2.

Portrait de Lemat
18/octobre/2018 - 07h44

Cet être est malfaisant, il ne mérite qu'une chose : se prendre un bon coup de poing dans la gueule".

Déjà j'avais passablement apprécié la remontrance qu'il avait fait à un de ses électeurs, mais ce qu'il a fait à une journalistes méridionale est plus qu'impardonnable. J'espère qu'il va se prendre une claque aux européennes et qu'on n'entendra plus parler de lui.

Je trouve MLP assez sèche avec les journalistes et elle ne répond que rarement aux questions mais elle ne s'est jamais moqué d'un sympathisant ni d'un journaliste.