10/02/2018 10:31

Michel Polnareff et son producteur Gilbert Coullier règlent leurs comptes au tribunal après l'annulation de deux concerts de la star pour raisons de santé

Le tribunal correctionnel de Marseille a examiné vendredi le litige entre Michel Polnareff  et son producteur, auquel le chanteur réclame 300.000 euros pour avoir laissé entendre qu'il avait simulé une maladie pour annuler deux concerts. 

En décembre 2016, l'interprète de la "Poupée qui dit non" avait annulé les deux derniers concerts d'une tournée, invoquant des raisons de santé. Le lendemain du premier concert annulé, salle Pleyel à Paris, M. Polnareff avait été hospitalisé. Les médecins lui avaient diagnostiqué une affection très grave, une double embolie pulmonaire.

Au cours des semaines qui suivirent, la star, ses proches, et le producteur Gilbert Coullier s'étaient affrontés par médias interposés sur les causes réelles de l'annulation, et notamment de la première date: le soir même, Polnareff était vu au bar de son hôtel, puis dînait au restaurant avec sa famille et son attachée de presse.

Michel Polnareff a finalement attaqué Gilbert Coullier en diffamation pour une interview sur Europe 1 sur le sujet.

Vendredi, le producteur a protesté devant les juges de sa bonne foi: "Au moins Pleyel, il aurait pu le faire. (...) Je pense qu'il n'avait pas envie d'y passer, une sorte de caprice".

"On m'a attaqué, on a dit que je souhaitais la mort de Polnareff, je ne pouvais pas garder le silence", s'est-il justifié, soulignant qu'il avait pris à sa charge les 450.000 euros de frais d'annulation des concerts. Son avocat Me Pierre-François Veil, estimant que les propos de M. Coullier ne relevaient pas de la diffamation, a demandé 6.000 euros pour procédure abusive.

Vivant à Los Angeles, Michel Polnareff, 71 ans, ne s'est pas présenté. "La diffamation, elle est dans les sous-entendus, les commentaires, on veut insinuer qu'il y a eu une manipulation de la part de l'artiste", a soutenu son avocat Me Luc Febbraro. Il a réclamé 150.000 euros au titre du préjudice moral, et autant pour le "préjudice matériel et commercial" lié à la dégradation de son image.

Le parquet n'a pas souhaité prendre position, s'en remettant à la décision du tribunal, attendue le 23 mars.
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