Le film "La Vie d'Adèle" restera interdit aux moins de 12 ans et non de 16 comme le demandait la cour d'appel de Paris

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Le Conseil d'État a donné raison au ministère de la Culture dans l'affaire du visa d'exploitation accordé au film "La Vie d'Adèle", cassant la décision de la cour administrative d'appel de Paris qui demandait le réexamen de l'interdiction aux mineurs de moins de douze ans.

L'association proche des catholiques traditionalistes Promouvoir avait obtenu début décembre de la justice que l'interdiction aux moins de 12 ans du film d'Abdellatif Kechiche "La Vie d'Adèle", Palme d'or à Cannes en 2013, soit revue.

La cour administrative d'appel, estimant que "plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste" étaient "de nature à heurter la sensibilité du jeune public" avait demandé un nouvel examen du visa.

Le ministère de la Culture avait immédiatement annoncé son intention d'introduire un recours devant le Conseil d'État.

Ce dernier, dans une décision rendue  considère que "si les scènes de sexe en cause, bien que simulées, présentent un caractère de réalisme indéniable, elles sont, d'une part, exemptes de toute violence, et d'autre part, filmées sans intention dégradante".

Le Conseil d'État note en outre que le visa est assorti d'un avertissement destiné à l'information des spectateurs les plus jeunes et de leurs parents.

L'association Promouvoir a réagi en déplorant vendredi "une erreur matérielle particulièrement criante et incontestable" des juges du Conseil d'État: "La Haute Juridiction, en effet, s'est fondée sur le fait que ces scènes auraient été simulées, alors qu'il était de notoriété publique qu'elles ne l'étaient pas et que les actrices l'ont elles-mêmes répété à plusieurs reprises".

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La vie d'Adèle - bande annonce par morandini