Des peines comprises entre un mois de prison
avec sursis et un an ferme ont été prononcées mercredi par le tribunal
correctionnel de Paris contre 36 livreurs et kiosquiers pour un trafic
parisien de journaux volés.
Le 24 novembre, le parquet avait requis des peines à peu près
similaires.
La plus lourde peine revient à un ancien vendeur de journaux, Claude
Morel,
70 ans, considéré par la police comme le cerveau du réseau: il a été
condamné
mercredi à 18 mois de prison, dont six avec sursis.
Le tribunal a en outre prononcé une relaxe.
Au total, 37 personnes --employés d'imprimeries de presse, livreurs et
une
dizaine de kiosquiers-- ont comparu cet automne devant la 10e chambre pour
"vols, abus de confiance et recels".
De l'autre côté de la barre, une vingtaine de journaux et périodiques
s'étaient constitués partie civile. Le tribunal dira en avril le montant
des
dommages et intérêts qui leur sont dus.
Les vols de quotidiens et périodiques nationaux, comme le Figaro,
L'Equipe,
Le Monde, Le Parisien ou Libération, auraient permis au réseau d'empocher
en
moyenne quelque 3 millions d'euros par an durant de nombreuses années.
Entre 2002 et 2004, des journaux étaient détournés dans les imprimeries
ou
chez des brocheurs, stockés dans des entrepôts, avant d'être écoulés à
travers
un réseau d'une cinquantaine de kiosquiers parisiens complices.
Claude Morel et ses complices achetaient les journaux 25% de leur prix
de
vente, avant de les revendre à des détaillants 50% de leur prix.
Entre 800 et 3.000 exemplaires du Figaro auraient ainsi disparu tous les
jours pendant des années. Les responsables des ventes des journaux
concernés
avaient constaté une diminution des commandes et des ventes en région
parisienne ne pouvant être imputée à la seule baisse du lectorat.
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Ah c'était des exemplaires des figaro... Je croyais que c'était pour des exemplaires d'entrevue...
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