12/12/2014 10:08

Arnaud Montebourg débouté en appel dans trois affaires de diffamation

L'ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a été débouté jeudi en appel dans trois affaires de diffamation portant sur des articles relatifs au choix de la banque Lazard par le gouvernement comme conseil pour la création de la Banque publique d'investissement (Bpifrance).

Dans son édition du 30 août 2012, le Nouvel Observateur faisait le parallèle entre la mission de conseil confiée par Bercy au banquier d'affaires Matthieu Pigasse et le fait que ce dernier ait nommé la journaliste Audrey Pulvar, à l'époque compagne d'Arnaud Montebourg, à la tête du magazine Les Inrockuptibles dont il est propriétaire à titre privé.

"S'il n'a pas encore réussi à s'imposer comme conseiller à l'Élysée, le banquier de 44 ans a en revanche su se mettre dans les petits papiers d'Arnaud Montebourg, qui ne jure que par cet homme +intelligent et créatif+. Et pour cause, il vient d'embaucher sa compagne Audrey Pulvar. L'arrivée de la journaliste à la tête des Inrockuptibles, l'hebdo de Pigasse, n'est pas passée inaperçue", pouvait-on lire dans l'article litigieux.

"Peu savent en revanche, que, parallèlement le banquier a obtenu... du même Arnaud Montebourg (et de Pierre Moscovici) un mandat de conseil pour la création de la future Banque publique d'investissement", écrivait la journaliste Odile Benyahia-Kouider.

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné le Nouvel Observateur. Laurent Joffrin, son directeur de la publication de l'époque, à une amende de 1.000 euros, la journaliste qui a signé l'article à 1.500 euros d'amende avec sursis, respectivement pour diffamation envers un membre du gouvernement et complicité. S'y ajoutait un euro de dommages et intérêts.

Le journal avait fait appel et a été relaxé par la cour d'appel, dont les motivations n'étaient pas disponibles immédiatement.

Arnaud Montebourg avait également poursuivi un autre article, paru la semaine suivante, accompagnant un démenti de sa part. Il avait été débouté en première instance, décision confirmée en appel.

Enfin, il avait attaqué une tribune, parue dans Libération le 13 septembre 2012, dont les auteurs, avocats, avaient été relaxés par le tribunal. En appel, la cour a déclaré nulles les poursuites engagées par M. Montebourg.

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