La rédaction de l'hebdomadaire Courrier International (groupe Le Monde), dont la direction veut licencier le tiers des effectifs, a décidé de se mettre en grève ce mardi après-midi, jour de bouclage, a-t-on indiqué de source syndicale. La rédaction, réunie mardi midi en assemblée générale, a voté à 70% des présents la grève jusqu'à mercredi 09H00, en demandant le retrait du plan de licenciements.
Comme le mardi est son jour de bouclage, l'hebdomadaire pourrait ne pas sortir cette semaine. La direction a présenté la semaine dernière aux salariés un plan de licenciements prévoyant pour début 2014 la suppression de 26 postes équivalent temps plein, soit 29 postes au total, sur un effectif total de 90 personnes, ont indiqué des représentants du personnel. Le plan prévoit en outre la suppression de 25 postes de pigistes réguliers.
Ce plan fait suite à la perte pour Courrier international d'un très gros contrat avec la Commission européenne, qui a décidé d'arrêter son site d'information en dix langues presseurop.eu, réalisé principalement par l'hebdomadaire français depuis 2009.
Au sein de sa rédaction, 11 salariés en CDI et 22 pigistes réguliers étaient mobilisés pour la réalisation de presseurop.eu. Cet arrêt va priver Courrier International de 2,5 millions d'euros de recettes, sur un chiffre d'affaires annuel d'environ 30 millions, avait indiqué la semaine dernière son dirigeant Antoine Laporte.
La perte de recettes aura un impact global sur la société, a-t-il précisé, d'où la décision de supprimer davantage que les postes liés au contrat avec la Commission. Les ventes au numéro, qui représentent environ un tiers des recettes du titre, affichaient une baisse de 17% fin septembre sur un an mais le nombre d'abonnés est en hausse (120.000 environ) et les abonnés purement numériques (vendus 5 euros par mois) atteignent 7.000, soit 40% de hausse en un an, a-t-il ajouté.
Courrier International, qui publie une sélection de la presse internationale traduite en français, est détenu à 100% par Le Monde. Il y a un an l'hebdomadaire avait augmenté son prix de vente au numéro de 20 centimes, à 3,70 euros.
Vos réactions
si les ventes baissent,c'est soit à cause du prix,soit à cause du contenu ou les 2.
ou à cause du numérique
Bon courage aux salariés
le propre courrier de courrier international ne part pas, où va-t-on ?
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