France Télécom
Plusieurs dirigeants de la BBC ont tenté lundi de justifier devant des députés britanniques très remontés le versement de généreuses indemnités de départ à des cadres du groupe audiovisuel public, qui ont créé l'émoi en ces temps d'austérité.
L'ancien directeur général de la BBC Mark Thompson (2004-2012), aujourd'hui à la tête du New York Times, a en particulier tenté d'expliquer à la Commission des comptes publics pourquoi son ancien adjoint Mark Byford était parti avec près d'1 million de livres (1.2 million euros), alors que son contrat prévoyait des indemnités de la moitié de ce montant.
"Pourquoi est-ce que 500.000 livres, somme qui représente pour la plupart des gens un pactole, ne suffisaient pas?", l'a interrogé la députée Margaret Hodge, présidente de la commission, lui demandant si la BBC sous sa direction avait "perdu la tête".
"Je ne crois pas que nous ayons perdu la tête", a répondu l'ancien patron de la BBC, expliquant que ces indemnités étaient destinées à s'assurer que son adjoint reste "pleinement concentré" sur son travail avant de partir et qu'elles faisaient partie d'un plan de départs visant à permettre d'importantes économies pour la BBC.
La question des indemnités de départ a également alimenté une dispute entre les dirigeants de la BBC, Mark Thompson accusant les membres du "trust", organe de contrôle du groupe, d'avoir menti aux députés à propos de leur implication dans ces accords.
Le président du BBC Trust, Chris Patten, ancien commissaire européen, a rétorqué que les paiements avaient été décidés avant sa nomination. "Je me retrouve dans la position d'être accusé d'avoir menti à la commission à propos de quelque chose dont je n'étais pas au courant et dont je ne pouvais pas être au courant", s'est-il indigné devant les députés.
Cinq autres dirigeants -anciens et actuels- de la BBC ont été mis sur le gril par les députés et ont peiné à justifier les montants des indemnités accordées.
La commission n'a pas le pouvoir de sanctionner ces responsables mais l'audition de lundi est de nature à alimenter les critiques à l'encontre de la BBC, institution qui a connu fin 2012 l'une des pires crises de son existence.
Le groupe audiovisuel public a été frappé pendant plusieurs mois par les répercussions du scandale Jimmy Savile, ancien animateur star des années 1970-1980 aujourd'hui décédé, accusé d'avoir agressé sexuellement en toute impunité plusieurs centaines d'enfants et d'adolescents au cours de quatre décennies.
Vos réactions
C'est vraiment stupide ces indemnités de départ
Comme tu dis
C'est bien partout pareil..la crise uniquement pour le petit peuple !
Et on subit encore et toujours
Pas surprenant dans les grosses boites
C'est bien partout pareil..la crise uniquement pour le petit peuple !
On est vraiment gâté hélas
C'est bien partout pareil..la crise uniquement pour le petit peuple !
ah bah oui ca c'est sur !
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