Dieudonné condamné à payer 45.000 Euros à Patrick Bruel

@ Bazoole...

tes propos tiennent la route en effet... mais le problème c'est que je crois que tout est résumé dans ce que tu dis... " dieudo veut faire parler de lui"...

on parle ici d'arrivisme.... je ne crois pas que Dieudonné soit un imbécile, je pense qu'il sait parfaitement ce qu'il fait... et du coup, il est prêt à n'importe quoi pour qu'on parle de lui... et bien désolé ...en ce qui me concerne je trouve ça pitoyable...

L'attitude de DIeudonné n'est pas très différente de l'attitude de Paris Hilton qui oublie sa culotte pour qu'on parle d'elle... dans les deux cas on a des gens qui sont désespérement en quete de reconnaissance.... mais là où Paris Hilton joue sur du ridicule et du superficiel, Dieudonné lui utilise des choses graves, blesse des gens (des deux bords) qui ont souffert (et qui souffrent)...

il attise les haines là où il devrait soutenir les intelligences... et il fait le jeu des extrémistes de tout poil...

Je persiste à dire que pour moi c'est pitoyable et inexcusable de sa part..

Excuse moi mais restons concrets ici... l'affaire d'aujourd'hui c'est les insultes contre Patrick Bruel

je cite: "Lors d'une émission diffusée en 2006, Dieudonné avait traité Patrick Bruel de "menteur" et de "militaire israélien", affirmant qu'il soutenait les bombardements de l'armée israélienne au Sud-Liban."

J'aime pas particulièrement PB mais quand même... objectivement ce sont des insultes gratuites ... ça l'amène à quoi DIeudonné de dire des choses pareilles?
Il veut dénoncer les bombardements? ok parfait.. qu'il aille là-bas faire un reportage objectif pour Envoyé Spécial. Qu'il demande à rencontrer les dirigeants politiques.. des dizaines d'autres acteurs, chanteurs, etc... se mobilisent pour des causes qui leur tiennent à coeur et font avancer les choses...

Insulter Patrick Bruel (ou les autres) est d'un niveau tellement bas que l'on a pas envie d'aller plus loin...

@ Jallel36

je ne cite même pas tes propose tellement ils sont peu intéressants...

tu te caches derrière un pseudo (qui vient d'être créé) comme par hasard pour sortir des propos injurieux ... tu es modéré et tu t'étonnes...

Tu n'es pas content de ce blog... n'hésites pas... il existe des tas d'autres endroits où tu pourras te répendre ... pourquoi viens-tu là si ce blog est SI détestable... ?

Ai au moins le courage de t'en aller ...

Messieurs, mesdames les modérateurs.... pourriez-vous jeter un coup d'oeil sur les posts de youtube.... 5 fois le même texte posté à la suite sur ce blog... est-ce bien normal ? il devient difficile de suivre les réactions... merci

En ce qui concerne l'affaire, je crois que la justice est suffisamment bien faite pour que l'on ne puisse pas dire n'importe quoi n'importe comment...

il est dommage que Dieudonné n'ait pas compris que dans humoriste, il y avait HUMOUR... cela fait bien longtemps (malheureusement) qu'il ne fait plus rire grand monde....

Un cas d'école :"comment saborder une carrière prometteuse en 10 étapes"

Cela ne répond pas à ma question?
Pour le reste je te laisse à tes élucubrations!

:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

depuis un certain temps ya bcp d'articles sur la question des juifs, d'antisémitisme, et sur des gens qu'on condamne!! ca commence a faire beaucoup, j'espere juste que ca ne va pas prendre une spirale victimaire de la part de cette communauté, meme si c'est deja un peu le cas (quitte a ne pas etre politiquement correcte)

depuis quand on condamne les gens sur leur mauvaise fois?.je pense que en france il y en aurai un paquet qui prendrai perpete !!hein sarko?

au moins lui il a pas honte de son véritable nom,il trompe personne pas kom l'autre mais bon c'est vrai patoucha ça fai partouche et tout le monde sais d'ou ça vient...

Et alors? Crois-tu nous apprendre quelque chose?
Et toi! En Italie vraiment?

On l'aurait deviné!!!!!! mdr mdr

youtube merci pour ce courriel que je vais envoyer, et à l'avocat suisse du "comique" qui a fait de son antisémitisme un fond de commerce, et adepte du " fais ce que je te dis pas ce que je fais". Je l'adresse également au procureur général qui vient d'être saisi d'une plainte pénale du "comique" qui dit avoir été victime d'injure - il a été traité de nègre lors d'une émission humoristique, mais contrairement à lui, celui qui l'a dit s'en est excusé - et de discrimination raciale? Mais ce n'est pas tout! C'est que Monsieur la mauvaise foi, alors qu'il est controversé pour ses propos antisémites, s'est dit "heurté par les communautaristes qui ne voient le monde qu'à travers le prisme de leur communauté" ? mdr mdr vous avez dit culotté? Je rajoute, l'arroseur arrosé!

Cela va faire du bruit à Genève où sur une pleine page de la Tribune des Conseillers d'Etat et avocats, ont dit la répulsion que Dieudonné leur inspirait! J'attends la suite, parce que là je vais bien m'amuser!
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Dieudo, ça te ferait rire si on faisait des sketches sur les odeurs des Blacks ? Té tellement bête que ça me choque même plus », au total 13 000 euros. Le SMS le plus cher au monde. Censé être un condensé des réactions des téléspectateurs, il a été rédigé par un assistant, Alexandre Gamelin, sur demande de son supérieur, le journaliste Laurent Bon. « Les odeurs des Blacks » fait écho aux « bruits est aux odeurs », propos tenus en 1991 par Jacques Chirac. Alors conseillé par Charles Pasqua, actuel sénateur des Hauts-de-Seine, le maire de Paris convoitait à l’époque les électeurs d’extrême droite.
"messieurs 2 POIDS ,2MESURES TOUT SIMPLEMENT!!!
fogiel est tjrs journaliste aparement...sur europe1 ,MR JMM
sa gêne personne

pourquoi on parle encore de lui ? il devrait disparaître du PAF, on entendrait plus parler de lui et tout rentrerait dans l'ordre... ARRETEZ DE PARLER DE DIEUDONNE !!!!!!!!!!!!!!

Il fut un temps où, comme ici, chacun en France aimait fréquenter Dieudonné. Son humour semblait rafraîchissant. Le personnage s’attaquait sans vergogne à des sujets jusque-là jugés tabous. Il y a longtemps que cette époque est révolue. Non pas parce que le Congrès juif et l’intellectuel Bernard-Henri Lévy l’auraient pris en grippe, comme le laissait entendre un chroniqueur la semaine dernière, mais à cause de ses propres dérives dénoncées par toute la société française, y compris la députée guyanaise Christiane Taubira, le comédien d’origine maghrébine Jamel Debouzze et le réalisateur guinéen Cheikh Doukouré que personne n’accusera de collusion avec Israël.

Avouons qu’il faut une inconscience hors du commun pour caricaturer un colon israélien en faisant le salut nazi et en criant « Isra-Heil ! » comme l’a fait Dieudonné devant les caméras de France 3. Certains colons israéliens ont beau être des extrémistes, et la colonisation inacceptable, l’évocation d’un génocide qui causé la mort de six millions de Juifs est obscène.

Mais l’événement aurait été vite oublié si Dieudonné ne cultivait pas dans ses déclarations publiques tous les lieux communs de l’antisémitisme. Dans le Journal du Dimanche, en 2004, il accuse les Juifs d’être des « négriers reconvertis dans la banque ». En voyage à Alger, en février 2005, il traite la commémoration des 60 ans d’Auschwitz de « pornographie mémorielle ». En annonçant sa candidature à la présidence, en janvier dernier, il prend la défense du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui appelle à rayer Israël de la carte. Il défend la chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar qui diffuse un feuilleton antisémite inspiré du faux document intitulé Le Protocole des sages de Sion. En passant, Dieudonné traite le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d’« organisation sioniste d’extrême droite, qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route ». Le pouvoir, l’argent, la manipulation, le discours de Dieudonné sur les Juifs n’a finalement rien de neuf.

« Je ne sais pas ce que pense Dieudonné des Juifs sur le plan personnel, mais il a de toute évidence un discours antisémite », me confiait la journaliste de la chaîne culturelle Arte Anne-Sophie Mercier, auteure de La Vérité sur Dieudonné (Plon). « C’est le cas lorsque parlant de l’intellectuel Bernard-Henri Lévy, il dit "Plus ils ont de fric, plus ils en veulent." Chaque fois, Dieudonné associe les Juifs à l’obsession de l’argent, de la finance et du pouvoir. »

Sans qu’on comprenne toujours pourquoi, l’artiste en veut aux Juifs pour le silence que garde parfois la société française sur la souffrance passée des Noirs et des Algériens. Or ce silence est de plus en plus une chose du passé. Contrairement à ce que répète Dieudonné devant des intervieweurs qui brillent par leur ignorance, les manuels scolaires français ne craignent pas d’évoquer le colonialisme et la traite des noirs. La France est d’ailleurs depuis cette année un des rares pays au monde à avoir instauré une journée nationale pour commémorer la traite négrière.

***

Pourquoi une telle tolérance face à l’intolérable ?

Une partie de la réponse réside peut-être dans le peu de cas que nous faisons parfois de l’Holocauste. L’Europe n’a évidemment pas le loisir d’oublier ce moment de son histoire dont elle n’a pas fini de tirer les leçons. Même les États-Unis, qui sont pourtant du même côté de l’Atlantique que nous, ont intégré dans leur conscience collective le caractère exceptionnel de cet événement « fondateur » du XXe siècle qu’on ne peut assimiler à un simple meurtre de masse comme il s’en est tant produit dans l’histoire. Ce n’est pas toujours le cas au Québec où il arrive que nous fassions preuve d’insouciance. J’en veux pour preuve le silence à peu près complet de certains manuels d’histoire du secondaire non seulement sur la Shoah, mais sur les Hébreux, pourtant à l’origine du monothéisme et de notre propre civilisation.

Mais peut-être cette adulation béate n’est-elle finalement que l’effet du « lobby » de l’humour. Un lobby qui envahit un peu plus le Québec chaque année et qui semble même capable d’enrégimenter quelques-uns de nos meilleurs journalistes. Non, Dieudonné n’a pas été l’objet d’un « lynchage » en France comme on se plaît à le laisser dire depuis deux semaines. Il s’est plutôt pendu lui-même comme le soulignait avec justesse le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch : « Il y a une jouissance de la chute chez ce comique, désormais incarnation du "nouvel antisémitisme", lâché par ses amis, conspué par la totalité de la presse et du monde politique. Un acharnement à dévoyer son talent, comme s’il fallait prouver l’existence de l’ennemi par son propre martyre. »

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Il fut un temps où, comme ici, chacun en France aimait fréquenter Dieudonné. Son humour semblait rafraîchissant. Le personnage s’attaquait sans vergogne à des sujets jusque-là jugés tabous. Il y a longtemps que cette époque est révolue. Non pas parce que le Congrès juif et l’intellectuel Bernard-Henri Lévy l’auraient pris en grippe, comme le laissait entendre un chroniqueur la semaine dernière, mais à cause de ses propres dérives dénoncées par toute la société française, y compris la députée guyanaise Christiane Taubira, le comédien d’origine maghrébine Jamel Debouzze et le réalisateur guinéen Cheikh Doukouré que personne n’accusera de collusion avec Israël.

Avouons qu’il faut une inconscience hors du commun pour caricaturer un colon israélien en faisant le salut nazi et en criant « Isra-Heil ! » comme l’a fait Dieudonné devant les caméras de France 3. Certains colons israéliens ont beau être des extrémistes, et la colonisation inacceptable, l’évocation d’un génocide qui causé la mort de six millions de Juifs est obscène.

Mais l’événement aurait été vite oublié si Dieudonné ne cultivait pas dans ses déclarations publiques tous les lieux communs de l’antisémitisme. Dans le Journal du Dimanche, en 2004, il accuse les Juifs d’être des « négriers reconvertis dans la banque ». En voyage à Alger, en février 2005, il traite la commémoration des 60 ans d’Auschwitz de « pornographie mémorielle ». En annonçant sa candidature à la présidence, en janvier dernier, il prend la défense du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui appelle à rayer Israël de la carte. Il défend la chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar qui diffuse un feuilleton antisémite inspiré du faux document intitulé Le Protocole des sages de Sion. En passant, Dieudonné traite le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d’« organisation sioniste d’extrême droite, qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route ». Le pouvoir, l’argent, la manipulation, le discours de Dieudonné sur les Juifs n’a finalement rien de neuf.

« Je ne sais pas ce que pense Dieudonné des Juifs sur le plan personnel, mais il a de toute évidence un discours antisémite », me confiait la journaliste de la chaîne culturelle Arte Anne-Sophie Mercier, auteure de La Vérité sur Dieudonné (Plon). « C’est le cas lorsque parlant de l’intellectuel Bernard-Henri Lévy, il dit "Plus ils ont de fric, plus ils en veulent." Chaque fois, Dieudonné associe les Juifs à l’obsession de l’argent, de la finance et du pouvoir. »

Sans qu’on comprenne toujours pourquoi, l’artiste en veut aux Juifs pour le silence que garde parfois la société française sur la souffrance passée des Noirs et des Algériens. Or ce silence est de plus en plus une chose du passé. Contrairement à ce que répète Dieudonné devant des intervieweurs qui brillent par leur ignorance, les manuels scolaires français ne craignent pas d’évoquer le colonialisme et la traite des noirs. La France est d’ailleurs depuis cette année un des rares pays au monde à avoir instauré une journée nationale pour commémorer la traite négrière.

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Pourquoi une telle tolérance face à l’intolérable ?

Une partie de la réponse réside peut-être dans le peu de cas que nous faisons parfois de l’Holocauste. L’Europe n’a évidemment pas le loisir d’oublier ce moment de son histoire dont elle n’a pas fini de tirer les leçons. Même les États-Unis, qui sont pourtant du même côté de l’Atlantique que nous, ont intégré dans leur conscience collective le caractère exceptionnel de cet événement « fondateur » du XXe siècle qu’on ne peut assimiler à un simple meurtre de masse comme il s’en est tant produit dans l’histoire. Ce n’est pas toujours le cas au Québec où il arrive que nous fassions preuve d’insouciance. J’en veux pour preuve le silence à peu près complet de certains manuels d’histoire du secondaire non seulement sur la Shoah, mais sur les Hébreux, pourtant à l’origine du monothéisme et de notre propre civilisation.

Mais peut-être cette adulation béate n’est-elle finalement que l’effet du « lobby » de l’humour. Un lobby qui envahit un peu plus le Québec chaque année et qui semble même capable d’enrégimenter quelques-uns de nos meilleurs journalistes. Non, Dieudonné n’a pas été l’objet d’un « lynchage » en France comme on se plaît à le laisser dire depuis deux semaines. Il s’est plutôt pendu lui-même comme le soulignait avec justesse le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch : « Il y a une jouissance de la chute chez ce comique, désormais incarnation du "nouvel antisémitisme", lâché par ses amis, conspué par la totalité de la presse et du monde politique. Un acharnement à dévoyer son talent, comme s’il fallait prouver l’existence de l’ennemi par son propre martyre. »

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Avouons qu’il faut une inconscience hors du commun pour caricaturer un colon israélien en faisant le salut nazi et en criant « Isra-Heil ! » comme l’a fait Dieudonné devant les caméras de France 3. Certains colons israéliens ont beau être des extrémistes, et la colonisation inacceptable, l’évocation d’un génocide qui causé la mort de six millions de Juifs est obscène.

Mais l’événement aurait été vite oublié si Dieudonné ne cultivait pas dans ses déclarations publiques tous les lieux communs de l’antisémitisme. Dans le Journal du Dimanche, en 2004, il accuse les Juifs d’être des « négriers reconvertis dans la banque ». En voyage à Alger, en février 2005, il traite la commémoration des 60 ans d’Auschwitz de « pornographie mémorielle ». En annonçant sa candidature à la présidence, en janvier dernier, il prend la défense du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui appelle à rayer Israël de la carte. Il défend la chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar qui diffuse un feuilleton antisémite inspiré du faux document intitulé Le Protocole des sages de Sion. En passant, Dieudonné traite le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d’« organisation sioniste d’extrême droite, qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route ». Le pouvoir, l’argent, la manipulation, le discours de Dieudonné sur les Juifs n’a finalement rien de neuf.

« Je ne sais pas ce que pense Dieudonné des Juifs sur le plan personnel, mais il a de toute évidence un discours antisémite », me confiait la journaliste de la chaîne culturelle Arte Anne-Sophie Mercier, auteure de La Vérité sur Dieudonné (Plon). « C’est le cas lorsque parlant de l’intellectuel Bernard-Henri Lévy, il dit "Plus ils ont de fric, plus ils en veulent." Chaque fois, Dieudonné associe les Juifs à l’obsession de l’argent, de la finance et du pouvoir. »

Sans qu’on comprenne toujours pourquoi, l’artiste en veut aux Juifs pour le silence que garde parfois la société française sur la souffrance passée des Noirs et des Algériens. Or ce silence est de plus en plus une chose du passé. Contrairement à ce que répète Dieudonné devant des intervieweurs qui brillent par leur ignorance, les manuels scolaires français ne craignent pas d’évoquer le colonialisme et la traite des noirs. La France est d’ailleurs depuis cette année un des rares pays au monde à avoir instauré une journée nationale pour commémorer la traite négrière.

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Pourquoi une telle tolérance face à l’intolérable ?

Une partie de la réponse réside peut-être dans le peu de cas que nous faisons parfois de l’Holocauste. L’Europe n’a évidemment pas le loisir d’oublier ce moment de son histoire dont elle n’a pas fini de tirer les leçons. Même les États-Unis, qui sont pourtant du même côté de l’Atlantique que nous, ont intégré dans leur conscience collective le caractère exceptionnel de cet événement « fondateur » du XXe siècle qu’on ne peut assimiler à un simple meurtre de masse comme il s’en est tant produit dans l’histoire. Ce n’est pas toujours le cas au Québec où il arrive que nous fassions preuve d’insouciance. J’en veux pour preuve le silence à peu près complet de certains manuels d’histoire du secondaire non seulement sur la Shoah, mais sur les Hébreux, pourtant à l’origine du monothéisme et de notre propre civilisation.

Mais peut-être cette adulation béate n’est-elle finalement que l’effet du « lobby » de l’humour. Un lobby qui envahit un peu plus le Québec chaque année et qui semble même capable d’enrégimenter quelques-uns de nos meilleurs journalistes. Non, Dieudonné n’a pas été l’objet d’un « lynchage » en France comme on se plaît à le laisser dire depuis deux semaines. Il s’est plutôt pendu lui-même comme le soulignait avec justesse le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch : « Il y a une jouissance de la chute chez ce comique, désormais incarnation du "nouvel antisémitisme", lâché par ses amis, conspué par la totalité de la presse et du monde politique. Un acharnement à dévoyer son talent, comme s’il fallait prouver l’existence de l’ennemi par son propre martyre. »

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Avouons qu’il faut une inconscience hors du commun pour caricaturer un colon israélien en faisant le salut nazi et en criant « Isra-Heil ! » comme l’a fait Dieudonné devant les caméras de France 3. Certains colons israéliens ont beau être des extrémistes, et la colonisation inacceptable, l’évocation d’un génocide qui causé la mort de six millions de Juifs est obscène.

Mais l’événement aurait été vite oublié si Dieudonné ne cultivait pas dans ses déclarations publiques tous les lieux communs de l’antisémitisme. Dans le Journal du Dimanche, en 2004, il accuse les Juifs d’être des « négriers reconvertis dans la banque ». En voyage à Alger, en février 2005, il traite la commémoration des 60 ans d’Auschwitz de « pornographie mémorielle ». En annonçant sa candidature à la présidence, en janvier dernier, il prend la défense du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui appelle à rayer Israël de la carte. Il défend la chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar qui diffuse un feuilleton antisémite inspiré du faux document intitulé Le Protocole des sages de Sion. En passant, Dieudonné traite le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d’« organisation sioniste d’extrême droite, qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route ». Le pouvoir, l’argent, la manipulation, le discours de Dieudonné sur les Juifs n’a finalement rien de neuf.

« Je ne sais pas ce que pense Dieudonné des Juifs sur le plan personnel, mais il a de toute évidence un discours antisémite », me confiait la journaliste de la chaîne culturelle Arte Anne-Sophie Mercier, auteure de La Vérité sur Dieudonné (Plon). « C’est le cas lorsque parlant de l’intellectuel Bernard-Henri Lévy, il dit "Plus ils ont de fric, plus ils en veulent." Chaque fois, Dieudonné associe les Juifs à l’obsession de l’argent, de la finance et du pouvoir. »

Sans qu’on comprenne toujours pourquoi, l’artiste en veut aux Juifs pour le silence que garde parfois la société française sur la souffrance passée des Noirs et des Algériens. Or ce silence est de plus en plus une chose du passé. Contrairement à ce que répète Dieudonné devant des intervieweurs qui brillent par leur ignorance, les manuels scolaires français ne craignent pas d’évoquer le colonialisme et la traite des noirs. La France est d’ailleurs depuis cette année un des rares pays au monde à avoir instauré une journée nationale pour commémorer la traite négrière.

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Pourquoi une telle tolérance face à l’intolérable ?

Une partie de la réponse réside peut-être dans le peu de cas que nous faisons parfois de l’Holocauste. L’Europe n’a évidemment pas le loisir d’oublier ce moment de son histoire dont elle n’a pas fini de tirer les leçons. Même les États-Unis, qui sont pourtant du même côté de l’Atlantique que nous, ont intégré dans leur conscience collective le caractère exceptionnel de cet événement « fondateur » du XXe siècle qu’on ne peut assimiler à un simple meurtre de masse comme il s’en est tant produit dans l’histoire. Ce n’est pas toujours le cas au Québec où il arrive que nous fassions preuve d’insouciance. J’en veux pour preuve le silence à peu près complet de certains manuels d’histoire du secondaire non seulement sur la Shoah, mais sur les Hébreux, pourtant à l’origine du monothéisme et de notre propre civilisation.

Mais peut-être cette adulation béate n’est-elle finalement que l’effet du « lobby » de l’humour. Un lobby qui envahit un peu plus le Québec chaque année et qui semble même capable d’enrégimenter quelques-uns de nos meilleurs journalistes. Non, Dieudonné n’a pas été l’objet d’un « lynchage » en France comme on se plaît à le laisser dire depuis deux semaines. Il s’est plutôt pendu lui-même comme le soulignait avec justesse le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch : « Il y a une jouissance de la chute chez ce comique, désormais incarnation du "nouvel antisémitisme", lâché par ses amis, conspué par la totalité de la presse et du monde politique. Un acharnement à dévoyer son talent, comme s’il fallait prouver l’existence de l’ennemi par son propre martyre. »

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très juste ! ;)