Libération critique la "mise en scène de Delarue" sur l'annonce de son cancer

Rares sont ceux qui, ce matin,  se permettent de critiquer la conférence de presse de Jean-Luc Delarue.

Pourtant, deux journalistes de Libération, Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, s'interrogent sur la nécessité de faire une conférence de presse pour annoncer un problème de santé.

Les journalistes publient sur le site de Libération un papier intitulé: "Où Jean-Luc Delarue a un cancer de l'estomac et nous la nausée".

Les journalistes écrivent:

"Voilà, Jean-Luc Delarue a un cancer. Il paraît que ça se savait, nous, on ne savait pas. Quand on a su, vendredi, qu'il organisait l'après-midi même une conférence de presse "pour parler précisément de son état de santé", on s'est taté: on y va, ou pas? Et puis bon, on y est allé, parce qu'on a rarement l'occasion de le voir en chair et en os, Delarue. (...)"

Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts font part de leur réaction, après l'annonce par l'animateur de son cancer:

"C'est difficile, un cancer, c'est personnel. Y en a qui ne disent rien, y en a qui, journaliste comme notre vieille copine Marido Arrighi, se mettent à enquêter sur leur cancer. Jean-Luc Delarue, lui, le met en scène, il en fait une actualité, une information et, bien sûr, un spectacle. C'est l'aboutissement de sa carrière. Juste, on aurait aimé ne pas être là.

Au moment où on est partis, Jean-Luc Delarue nous a alpagués. Nous a serré la main et nous a dit ceci: "Malgré tout ce que vous écrivez sur moi, je ne vous en veux pas. Je trouve vos papiers rigolos et bien sentis." On l'a regardé et on n'a rien trouvé d'autre à lui dire que "bon courage".