Par Nicolas Detail (Bruxelles)
Le directeur des antennes de la RTBF, Yves Bigot avait prévenu lors de son entrée en fonction: il n'a rien de l'homme providentiel.
Et, 2 mois après la rentrée de septembre et donc des premières touches « Bigot », le bilan est plus que mitigé.
Quelques chiffres sauvent certes l'honneur des deux chaînes de service public, mais le travail est encore immense pour les équipes de l'ancien directeur de France 2 et de France 4.
Parmi les échecs de la rentrée, on signalera le flop du débat programmé le lundi en seconde partie de soirée, sur le principe des Dossiers de l'écran, et qui avait disparu de l'antenne il y a plusieurs mois... faute d'audience.
Le journal de 19h30 ne parvient pas à stopper l'hémorragie face à celui de la concurrence privée, RTL-TVI, diffusé à 19heures et son prolongement magazine quotidien. Enfin, Yves Bigot avait décidé de transférer de nombreuses séries américaines de La Une vers La Deux. Nouvel échec puisque les téléspectateurs n'ont pas suivi le mouvement et que La Une a accusé le coup en terme d'audience.
Mais tout ne pas si mal à la RTBF. S'il faut évidemment laisser le temps à Yves Bigot de trouver ses marques et de faire ses preuves, quelques chiffres sont là pour témoigner d'un léger regain d'intérêt pour les programmes de la télé publique. Ainsi, la part de marché globalisée de La Une et La Deux est en très légère croissance (+0,5 pc) en octobre par rapport à la même période de 2005.
Si on fait la comparaison sur le mois de septembre (2006/2005), la progression atteint même 1,8 pc. Une évolution positive qui s'explique exclusivement par les gains engrangés par La Deux, dont Bigot a fait une priorité après des années de léthargie. Ainsi, la part de marché moyenne de la deux serait passée de 2,6 pc en octobre 2005 à 4,7 pc en septembre 2006. Dans le même temps, la part de la une aurait très légèrement régressé (de 13,5 à 13,2 pc).
Vos réactions
La gangraine qui ronge la télé belge
Le problême de la télé publique belge grancophone se caractérisent par plusieurs problêmes :
- la diffusion des prgrammes de TF 1, France 2, France 3, M6 sur le cable et en réception par émeteur hertzien. (En france, personne ne reçoit RTBF1 et 2 sur le câble partout en France), ce qui contribut déjà à une fuite du téléspectateur belge
- le nombre très élevé de redifusions de programmes propres à la RTBF (une émission de cinéma peut être diffusé 6 fois au minimum sur l'ensemble des télés de la RTBF)
- Pas de prgramme spécifique le matin
- LA DEUX n'est pas diffusée sur tout le territoire wallon
- les programmes ressemblent trop à ceux de la télé française
- La télé belge n'a pas les moyens malgré une redevance plus élévé qu'en France
- Pour finir la RTBF a un ENORME train de retard sur sa conccurente RTL TVI comme France 2 l'a avec TF 1 en France, et à force de faire du papier-coller ou de courir après son éternel conccurent et ben on s'essoufle !
Providentiel non, compétent oui !
Quand on sait que le doc de Chirac est une commande de l'ancienne direction des programmes, on est en droit de s'interroger sur l'intérêt d'un bilan au bout de quelques semaines... Pour ma part, j'apprécie ce professionnel qui a mis à l'antenne de F2 de bons programmes...
La télé publique belge à le même problème que la TV publique française, on change trop vite ses dirigeants, sans véritables raisons. On nous parle chaque fois de l'audience, du mieux disant culturel, des missions de service public... Tout cela c'est des mots, rien que des mots. Tessier/Carrolis quelle vraie différence ?
Quoi qu'on pense de TF1, un des élément de sa stabilité est aussi celle de son staff. Mougeotte n'a pas eu 3 ou 5 ans pour casser la concurrence, c'est une stratégie à long terme - pour le meilleur comme pour le pire -
c'est tout à fait normal
entièrement d'accord avec zorba.
Il n'y a pas de secret: pour faire un programme regardé par une majorité, il faut faire un programme populaire, avec une bonne dose de voyeurisme. C'est exactement ce que propose le journal d'RTL-TVI, qui se veut faussement informatif, pas objectif pour un sou.
Mais le belge moyen (comparable au francais moyen, d'ailleurs) s'affale devant et pense avoir eu sa dose d'informations. En fait, il n'est que manipulé et au final, il ne sait rien...
Belgo
Les belges ont été chercher un français pour diriger leurs chaînes nationales. Et il faut bien reconnaître que c'est un flop. En fait la télévision publique fait face à un succès béton d'RTL-Tvi en Belgique Francophone. Comment expliquer cela ? Je pense que la RTBF n'a pas su évoluer et s'est coupée de son public de différentes façons. Elle est trop institutionnelle, se CROIT trop élitiste. Beaucoup trop politisée aussi. Trop syndiquée. Elle n'a pas réagit assez vite à l'urgence de l'info (ex: 11/09/01 il a fallu un temps incroyable avant d'être sur antenne). Bref le public a compris que cette télé n'était plus très efficace et la confiance est partie. C'est en tout les cas mon humble avis.
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?