25/01/2008 12:21

Espionnage et parano dans les couloirs de TF1 ?

Alors que de nombreux médias affirment que l'affaire du livre "anonyme" Madame, monsieur, bonsoir est classée, nos confrères de Rue 89 décrivent une toute autre ambiance.

L'affaire serait loin d'être classée, et ce que décrit Rue 89 est proche du film d'espionnage !

Extraits

(...) Marc Grinsztajn, l'éditeur du livre, raconte qu'il a reçu plusieurs coups de fils de journalistes lui demandant de les dédouaner auprès de leur direction. "Dites-leur que ce n'est pas moi", supplient-ils. Ces personnes dont les noms circulent voient des portes se fermer, à TF1 et chez leurs contacts professionnels.

Grinsztajn, lui, subit en ce moment des "dérivations" sur son téléphone portable: les personnes qui l'appellent tombent sur un répondeur en anglais, ou sur une femme qui répond qu'il n'est pas là.

Son avocat, Me Thibault de Montbrial, lui aussi remercié par "Patrick Le Bel" au début du livre, décrit "un dispositif de surveillance sans aucune finesse destiné à savoir si les auteurs du livre cherchent à nous rencontrer, leur éditeur ou moi". Entrée de l'immeuble surveillée, voisins un peu curieux dans un café... (...)

L'éditeur ayant évoqué ces incidents dans la presse, la surveillance a apparemment cessé. (...)

L'ambiance est plus que jamais tendue dans l'orgueilleuse tour TF1, qui borde le périphérique parisien.(...)

La réticence des journalistes à parler s'explique facilement: la maison Bouygues, qui possède l'opérateur des téléphones portables utilisés par la rédaction, est connue pour son goût de la surveillance.

Le dispositif de sécurité de TF1 a été conçu par un ancien des services secrets français. Ainsi que l'écrivaient Pierre Péan et Christophe Nick dans "TF1, un pouvoir" (Fayard, 1997):

"Le numéro un mondial du BTP possède ses propres services de renseignement, son système d'écoutes, contrôlant aussi bien ses propres cadres au contact avec l'ennemi (la concurrence) que ceux qui appellent des numéros 'sensibles'."

Un soir de la semaine dernière, six ordinateurs du service économie sont embarqués par la sécurité. En arrivant le matin, les journalistes trouvent sur leur bureau une note leur demandant d'aller les récupérer au PC sécurité. Emoi chez certains. Les agents leur expliquent simplement que ces portables n'étant pas vérouillés, ils les ont emportés pour éviter qu'ils ne soient volés...

 "De toute façon, on n'imagine pas les Patrick Le Bel assez débiles pour écrire sur leurs ordinateurs de TF1", remarque un journaliste que cette histoire amuse. Un autre assure que ce genre de précautions des vigiles est rare.

Revue de presse /

Source: http://www.rue89.com/2008/01/23/la-parution-dun-nouveau-brulot-met-la-citadelle-tf1-sous-pression

 

 

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Vos réactions

Portrait de m1ckael
25/janvier/2008 - 12h40

Des têtes vont tomber ! :mrgreen: