Une grève de 24 heures à l'Agence France-Presse a été votée mercredi en assemblée générale à l'appel de plusieurs syndicats pour s'opposer à une proposition de loi visant à réformer la gouvernance de l'AFP.
Une mise à l'ordre du jour de cette proposition de loi doit être décidée mercredi soir par la Conférence des présidents du Sénat. Les présidents de groupe peuvent soit l'inscrire à l'ordre du jour de la session ordinaire qui s'achève fin juin, soit repousser cette décision à la rentrée parlementaire à l'automne.
L'appel à la grève de 24 heures, qui concerne la diffusion de la production de l'AFP sur la France, a été lancé par les syndicats CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, SAJ-UNSA et SUD. De leur cöté, le SNJ et la CFDT avaient appelé à deux heures d'arrêt de travail de 19H00 à 21H00 pendant la tenue de la Conférence des présidents du Sénat.
L'arrêt de travail, qui a débuté à 14H00, sera suspendu si la proposition de loi n'est pas mise à l'ordre du jour, ont indiqué les syndicats. L'ensemble des syndicats regrettent notamment que cette proposition de loi n'ait pas fait l'objet de débats internes à l'AFP et estiment que son contenu menace l'indépendance de l'Agence en renforçant le rôle de l'Etat, tant du côté de la gouvernance que du contrôle des finances de l'entreprise.
La proposition de loi relative à la gouvernance de l'Agence France-Presse a été déposée le 17 mai par le sénateur Jacques Legendre (UMP, Nord). Cette proposition amende la loi de 1957 portant création de l'AFP en prévoyant en particulier une modification de la composition du conseil d'administration de l'Agence et la mise en conformité de sa mission d'intérêt général avec les règles européennes en vigueur.
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