01/10/2010 10:18

Italie: Tentative d'agression contre un directeur de journal

Le directeur du journal conservateur italien Libero, Maurizio Belpietro, qui a fait carrière dans des journaux proches de la droite de Silvio Berlusconi, a annoncé avoir échappé jeudi soir à une agression armée, le tireur ayant été contraint à fuir par son garde du corps.

"J'ai reçu des menaces par le passé mais là c'était bien plus qu'une menace", a raconté M. Belpietro, 52 ans, vendredi matin, au journal télévisé de la chaîne publique Rai Uno, à propos de l'attaque manquée. Belpietro, sous escorte depuis 8 ans, a été raccompagné à son domicile de Milan (nord) par un policier qui, en redescendant, s'est retrouvé face à un individu armé, portant un dossard de la police financière (guardia di finanza).

Alors qu'il s'apprêtait à fermer la porte de son appartement à Milan, Belpietro a raconté dans un entretien au journal Repubblica, avoir "entendu un premier coup de feu suivi tout de suite de deux autres".

"J'ai compris tout de suite qu'il se passait quelque chose de grave. J'ai vu le policier (de l'escorte) d'abord se mettre à l'abri puis courir à la poursuite du délinquant", a ajouté Belpietro.

Belpietro a estimé dans l'interview à Repubblica, avoir eu notamment la chance que le policier décide de ne pas prendre l'ascenseur et tombe par hasard sur l'agresseur, trois marches en-dessous de son palier. "Je ne ferme jamais la porte à clefs", si l'homme avait sonné "en voyant le dossard de la police financière, j'aurais ouvert tranquillement la porte", a expliqué Belpietro.

Selon la description de Belpietro, l'agresseur est un homme d'environ 1,80 m, "corpulent mais agile parce qu'il est parvenu à descendre à toute vitesse les escaliers suivi par un policier armé, sans se faire attraper".

Le climat politique a été tendu ces dernières semaines en Italie, avec une virulente campagne des médias proches du chef du gouvernement Berlusconi à l'encontre de son ex-allié Gianfranco Fini.

Les tensions sont retombées depuis que M. Berlusconi a obtenu mercredi et jeudi la confiance des deux chambres du parlement pour poursuivre son mandat jusqu'en 2013, éloignant la perspective de législatives anticipées.

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