14/03/2007 09:59

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Portrait de manu chabat
14/mars/2007 - 10h52

...j'aimerais qu'elle fasse le premier pas....
Ah nos premiers rapports....
La première fois que j’ai embrassé une fille sur la bouche, j’avais 14 ans, un soir d’été au camping . Bizarement comme souvenir j’ai cette chanson deNicolas Peyrac : « et mon père » . Après je ne sais plus quelles étaient les chansons qui ont pu passer pendant la soirée. C’était à l’époque ou il y avait des séries de slow qui permettait d’avoir une drague soutenue quand on sentait que ça voulait bien marcher avec une fille.
Donc j’étais dans la salle des fetes du camping. Bizarement ce soir là j’y étais seul, je veux dire sans mes frères et soeurs , et encore plus sans mes parents qui étaient restés dans la caravane pliante. Ha , la caravanne pliante, sujet de toutes les discordes et toutes les engueulades de la part de mon père, puisque si ouvrir la caravane et plier la caravane ne donnait aucun soucis, c’était toujours d’installer et de démonter l’auvent qui entrainait les pires moments des vacances. C’était une caravanne d’occasion ,et mon père n’a jamais eu je crois, le mode d’emploi pour monter ce bon sang d’auvent. Bien que je soupçonne que si il l’avait eu , il ne l’aurait pas lu, je ne crois pas qu’il ait lu un mode d’emploi une seule fois dans sa vie. Il travaillait toujours au feeling. Le problème c’est que du feeling, il n’en n’avait pas... Ces moments d’installation étaient donc un véritable moment de terreur pour nous les enfants , car nous savions ce qui allait se passer. Nous regardions avec envie, ces pères de familles qui montaient leurs tentes, auvents et tout matériel de camping en sifflotant, en echangeant des plaisantere et des sourires avec leurs femmes et enfants.
Nous c’était d’abord réunion des pièces, piquets , montant, toile, etc. Il manquait toujours quelque chose. Et mon père avait cette faculté de mémoire, croyait il , de toujours se rappeler qui avait rangé quoi. « Manu, la dernière fois c’est toi qui a rangé les montants !
Mon sang se glaçait. Pinaise cette fois c’est moi
- Ah non p’pa c’est pas moi tu trompes.
-Tu me prends pour un con ?
Certainement c’est lui qui les avait rangé. Mais si il ne savait plus où, il savait bien qu’après cette accusation , j’allais me dépécher de tout retrouver
Souvent les frères et soeurs ainés se sauvaient à ce moment là ( ou bien ils avaient préféré ne pas venir du tout ..) et il ne restait mon frère et moi, deux derniers de la fratrie.
Et le montage commençait . « Non de D... de P.... de M.... crait mon père, sauf que lui ne mettait pas de point de suspension. Mais y en a pas un qui va m’aider correctement. ?? »
Nous a ce moment on se marrait, parcequ’il etait sous la toile, qui elle était étalée par terre. Et on aurait dit un fantome qui cherchait la sortie. Et quand enfin il retrouvait la lumiere du jour, il hurlait « ca vous fait marrer bande de petits salopards ?? » , et ça durait ainsi durant environ une heure et demi, sous le regard mi amusé mi inquiet des voisins qui se demandaient qui était ce fou furieux, et si ils allaient vraiment passer des vacances tranquiles en restant auprès de lui...

Donc ce soir là j’étais seul à la soirée dansante. Une jeune fille mignone m’a souri . Je l’ai trouvée belle. J’ai fait celui qui ne la voyait pas, tout en m’arrangeant pour qu’elle, elle puisse me voir sans arret. Longtemps j’ai agit de la sorte, ce qui fait que le plus souvent je restais seul, les filles sont gentilles, mais faut pas trop compter sur elles pour vous draguer. Elle , elle avait surement du me trouver très beau ou très attirant, parcequ’elle s’est approché de moi au premier slow et elle m’a dit « tu me fais danser ? » Je crois qu’à ce moment là, je suis devenu liquide. Terrorisé par cette proposition, je n’avais jamais dansé le slow qu’avec ma mère et ma soeur.. Je ne pouvais malgrés tout pas reculé et je lui ai pris la main et nous sommes allé nous perdre au millieu des couples sur la piste de danse. Quand pour la première fois, une fille se colle à vous pour danser le slow, crois moi Madame, je sais pas pour vous, mais pour les garçons ça ne s’oublie pas. Il y a des premières réactions chimiques qui se passent qui vous mettent dans un état d’énervement, pour ne pas dire exitation, dont on se souvient toute notre vie. Et c’est cette exitation qui au bout du troisième slow, alors que nous n’avions pas échangé une parole, m’a donné ce courage incommensurable de poser mes lèvres sur les siennes. C’est là qu’avec le recul, je me rends compte qu’elle devait ne pas en savoir baucoup plus que moi. Elle a aussi posé ses lèvres sur les miennes et nous sommes restés ainsi jusqu’au bout du morceau . Je savais qu’il manquait quelques chose, mais je ne savais pas quoi. Je n’imaginais pas un instant le role que devait jouer ma langue dans cette histoire. De toute façon ma langue ne permettait meme pas de parler , tant j’étais ému. Quand j’ai appris quelques jours plus tard (surement la loi des séries ) avec une autre fille plus expérimenté dans l’art du baiser, comment on s’embrassait pour de vrai, j’ai eu baucoup de remord de ne pas l’avoir fait à ce moment là .
Toujours sans un mot, mais d’un commun accord on est allé s’assoir sur une chaise, juste à coté de la porte d’entré de la salle . Je lui ai passé le bras autour du cou , et je l’ai serré contre moi. en faisant bien attention de ne pas trop toucher les parties de son corps qui m’attiraient le plus : ses seins. Ils m’obsédaient, mais je me disais qu’il était encore trop tot pour y mettre la main dessus . C’est chouette pour une première soirée , non ??
A ce moment là, la porte de la salle s’est ouverte, et mon père est apparu en pyjama (bleu, je me rappelle très très très très bien), il a regardé à droite, il a regardé à gauche, là il m’a vu , et il a crié « T’as vu l’heure qu’il est est ? Ta mère m’envoie te chercher petit salopard, tu crois pas que j’aimerai mieu etre encore à dormir qu’etre obligé de me lever à deux heures du matin pour toi ???Aller magne toi !!! » Si tu as été pétrifié une seule fois par la honte, alors tu sais de quoi je parle. J’ai enlevé mon bras du tour du cou de la jeune fille, dont je ne savais meme pas le prénom, je me suis sauvé derrière mon père qui avait déjà pris le chemin du retour à la caravane, sans osé lui dire ni bonsoir ni adieu . Certains danseurs souriaient en me regardant, suremant avec un peu de compassion, mais moi je les ai maudits, persuadés d’etre la risée de toute la salle.
Le lendemain , et la fin du séjour qui a suivi , j’ai tout fait pour éviter la jeune fille. Quand elle me voyait j’essayais de prendre un air désabusé, en espérant qu’elle pense que tout ça n’avait pas d’importance pour moi et qu’elle n’avait été qu’une aventure d’un soir , dont je ne voulais meme pas me rappeler. Et pourtant , pendant bien des soirs avant de m’endormir, dans mes pensées , j’ai revu son visage et son corps collé contre moi.
Mais je me rappelle surtout que tout l’été, j’ai entendu à la radio Nicolas Peyrac qui chantait « Et mon père venait de débarquer........... » Je crois qu’il ne pensait pas à ce sens en écrivant ces paroles. Pourtant , il m’a gaché l’été de mes 14 ans.
Trois ans plus tard, donc dans la moyenne , a 17 ans, , j’avais mon premier rapport sexuel. Enfin je crois, parceque j’étais bourré, et, comme disait Francis Lalalanne dans une de ses chanson « c’était avec une fille super,.....dont pas un seul mec ne voulait » Je me rappelle à peu près que c’était dans une cave à charbon, j’en suis sorti noir comme un mineur, et persuadé (au moins pendant quelques mois) de mon impuissance sexuelle.
Ca compte pour une première fois ???