16/01/2019 18:19

Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron accuse Alexandre Benalla d'avoir falsifié un document pour obtenir un passeport de service

18h17: L'audition du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, est terminée.

17h15: Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, est auditionné à son tour. Avant de répondre aux questions, il a prêté serment.

"Nous avons été informés que le ministère de l'Intérieur est prévenu depuis le 8 novembre qu'il fallait des mesures afin que M.Benalla ne puisse plus sortir de France avec son passeport diplomatique", a déclaré Philippe Bas en préambule.

"Techniquement, le ministère de l'Intérieur n'est pas en mesure de pouvoir empêcher l'utilisation du passeport diplomatique, sauf en cas de procédure judiciaire", a indiqué le ministre. Des propos qui ont fait réagir Philippe Bas. "C'est intéressant d'apprendre que le ministère de l'Intérieur ne peut pas donner de consignes à la police de l'air ou des frontières d’empêcher l'utilisation d'un passeport diplomatique."

Christophe Castaner a été interrogé pour savoir pourquoi le passeport diplomatique d'Alexandre Benalla n'a pas été annulé : "Il faut une raison juridique pour un policier pour agir et qu'il ait l’information".

"Je me fiche un peu des opinions techniques de M.Benalla sur l'organisation de la sécurité du ministère de l'Intérieur et de la présidence de la République"

"Monsieur Benalla avait deux passeports de service : un délivré en 2016, un autre en juin 2018", a confié le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner en précisant que, via son avocat, "Alexandre Benalla a rendu l'un de ses deux passeports de service en janvier 2019". "Nous n'avions pas de soupçon de faux (sur le passeport de service) au ministère de l'Intérieur. Nous avons été informés par l'Elysée."

"Monsieur Benalla n'était pas sous surveillance. Il était libre de se déplacer". "Est-ce qu'il y a eu des messages entre M.Benalla et Emmanuel Macron ? Je n'en sais rien et je n'ai pas vocation à le savoir."

17h00: Le point à 17h00 sur le début des auditions

Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a révélé mercredi que l’ex-collaborateur de l’Elysée avait utilisé «presque une vingtaine de fois» ses passeports diplomatiques après son licenciement, et l’a soupçonné de faux.

«M. Benalla a utilisé presque une vingtaine de fois ses passeports entre le 1er août 2018 et le 31 décembre 2018», a déclaré M. Strzoda devant la commission, en précisant que la première utilisation de ces documents avait été faite du 1er au 7 août.

La presse avait révélé peu avant Noël que l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron disposait toujours de passeports diplomatiques et qu’il effectuait des voyages d’affaires auprès de dirigeants africains.

La déclaration du directeur de cabinet mercredi contredit directement l’affirmation, faite par Alexandre Benalla lors de sa propre audition le 19 septembre, selon laquelle il avait laissé dans son bureau de l’Elysée les passeports diplomatiques qu’il avait utilisés dans le cadre de ses fonctions de chargé de mission à la présidence de la République.

Patrick Strzoda a expliqué mercredi qu’un inventaire du bureau de M. Benalla avait été effectué le 2 août, au lendemain de son départ de l’Elysée, et que les passeports ne s’y trouvaient pas. Il a également affirmé que les affaires personnelles de l’ex-collaborateur avaient été déposées dans un carton fermé qu’il n’est jamais venu chercher, malgré plusieurs sollicitations.

«On est confrontés à un comportement fautif d’un individu qui a peut-être profité de failles du système», a-t-il dit.

M. Strzoda a également souligné que M. Benalla avait été en possession de deux passeports de service, le premier délivré en 2016 «bien avant» son arrivée à l’Elysée, le deuxième le 28 juin 2018.

Les démarches pour invalider ces passeports «ont été faites la veille de son départ» de l’Elysée et ils ont été invalidés le 31 juillet 2018, a ajouté M. Strzoda.

Il a affirmé au passage que la demande de l’un des deux passeports de service avait été faite par Alexandre Benalla le 28 juin au ministère de l’Intérieur par une lettre à en-tête du chef de cabinet de l’Elysée, mais «dactylographiée» et non signée. En clair, a-t-il dit, «nous soupçonnons une falsification faite par M. Benalla», et l’Elysée en a saisi la justice.

Face à des précisions selon lui insuffisantes, le sénateur PS Jean-Pierre Sueur, co-rapporteur de la commission a lancé «Vous ne savez pas grand chose» au directeur de cabinet, s’attirant une réplique cinglante: «Si vous retenez de mes interventions que la maison n’est pas tenue, je peux vous assurer que c’est faux».

Outre M. Strzoda, la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla entend mercredi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, ainsi que pour la première fois le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, après de nouvelles révélations sur l’utilisation par Alexandre Benalla de passeports diplomatiques.

La commission des lois du Sénat s’est vu attribuer les prérogatives de commission d’enquête pour six mois le 23 juillet dernier, soit jusqu’au 24 janvier. Après 28 auditions entre juillet et octobre, elle était en veilleuse depuis deux mois.

Christophe Castaner, à l’époque délégué général du parti présidentiel LREM, et Patrick Strzoda avaient déjà été auditionnés en juillet. M. Castaner sera cette fois entendu en sa qualité de ministre de l’Intérieur.

16h58: L'ancien chargé de mission de l'Élysée, Alexandre Benalla, a obtenu un passeport de service qu'il avait sollicité par "une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet" de l'Elysée non signée, a affirmé aujourd'hui devant le Sénat le directeur de cabinet de la présidence de la République, Patrick Strzoda.

"Pour obtenir ce passeport, M. Benalla a adressé au ministère de l'Intérieur une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet, une note non signée de façon manuscrite", a indiqué M. Strzoda devant la commission d'enquête du Sénat, en indiquant qu'il "soupçonnait une falsification" et que la justice avait été saisie.

16h25: Sont également programmées pour lundi prochain de nouvelles auditions de M. Benalla, l’ex-chargé de mission de l’Elysée, et de son acolyte Vincent Crase, ex-employé de LREM et chef d’escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie.

Les deux hommes avaient été mis en examen pour violence en réunion après des images montrant M. Benalla frapper un manifestant en marge des défilés du 1er-Mai à Paris. Très vite, M. Benalla était apparu comme un élément central du dispositif sécuritaire autour du couple présidentiel et l’affaire avait empoisonné l’été d’Emmanuel Macron.

L’affaire se poursuit aussi sur le terrain judiciaire. Outre l’enquête ouverte cet été sur les violences du 1er mai, le parquet a ouvert le 29 décembre une seconde enquête, cette fois sur les passeports diplomatiques, pour «abus de confiance», et «usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle». M. Strzoda a été interrogé la semaine dernière par la police judiciaire dans le cadre de cette nouvelle enquête.

16h18: Patrick Strzoda a expliqué mercredi qu’un inventaire du bureau de M. Benalla avait été effectué le 2 août, au lendemain de son départ de l’Elysée, et que les passeports ne s’y trouvaient pas. Il a également affirmé que les affaires personnelles de l’ex-collaborateur avaient été déposées dans un carton fermé qu’il n’est jamais venu chercher, malgré plusieurs sollicitations.

«On est confrontés à un comportement fautif d’un individu qui a peut-être profité de failles du système», a-t-il dit.

M. Strzoda a également souligné que M. Benalla avait été en possession de deux passeports de service, le premier délivré en 2016 «bien avant» son arrivée à l’Elysée, le deuxième le 28 juin 2018.

Les démarches pour invalider ces passeports «ont été faites la veille de son départ» de l’Elysée et ils ont été invalidés le 31 juillet 2018, a ajouté M. Strzoda.

16h15: La presse avait révélé peu avant Noël que l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron disposait toujours de passeports diplomatiques et qu’il effectuait des voyages d’affaires auprès de dirigeants africains.

La déclaration du directeur de cabinet mercredi contredit directement l’affirmation, faite par Alexandre Benalla lors de sa propre audition le 19 septembre, selon laquelle il avait laissé dans son bureau de l’Elysée les passeports diplomatiques qu’il avait utilisés dans le cadre de ses fonctions de chargé de mission à la présidence de la République.

16h12: L'ancien chargé de mission de l'Élysée Alexandre Benalla a utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques depuis son licenciement le 1er août 2018, a affirmé cet après-midi devant le Sénat Patrick Strzoda, directeur de cabinet de la présidence de la République.

"M. Benalla a utilisé presque une vingtaine de fois ses passeports entre le 1er août 2018 et le 31 décembre 2018", a déclaré M. Strzoda devant la commission des Lois du Sénat constituée en commission d'enquête, en précisant que la première utilisation de ces documents remontait au 7 août.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
16/janvier/2019 - 18h39
sergioplaya2 a écrit :

Et lui c’est quand qu’il va en tôle. Rejoindre gueant

Vous ne pensez quand même pas sérieusement qu'il y ait la moindre chance pour que Guéant aille physiquement en taule, non ?

Portrait de mestoutou
16/janvier/2019 - 18h03

Et que fait cet individu en liberté???????????

Mais voilà, la france comme nous le savons fait le tri qui doit ou qui doit pas....!