12/01/2019 07:38

Voilà pourquoi l'enquête d'Envoyé Spécial sur le travail des enfants en Côte d'Ivoire n'a pas été diffusée en Afrique et le signal de France 2 coupé

La société de production a reconnu qu'une "erreur" était à l'origine de la non-diffusion jeudi en Afrique de l'émission française "Envoyé Spécial" qui comportait un documentaire sur le travail des enfants en Côte d'Ivoire et dont le remplacement a provoqué une polémique. "Pour protéger des sources, un excès de zèle a été commis. Il a été demandé de ne pas diffuser l'enquête en Afrique.

Ni Envoyé Spécial ni l'auteur Paul Moreira n'étaient au courant de cette erreur désormais corrigée", assure la société de production Premières Lignes qui "présente ses excuses aux téléspectateurs africains". L'émission de France 2 comportait le documentaire "Cacao: des enfants pris au piège" sur le travail des enfants dans le cacao en Côte d'Ivoire. "L'enquête sera bien visible en Afrique sur TV5 Monde le 28 janvier lors de la rediffusion prévue d'Envoyé Spécial", précise la société.

Jeudi, sans avertissement, Envoyé spécial a été brutalement remplacé par un vieux documentaire semblable à ceux qui sont diffusés quand les chaînes européennes proposent des manifestations sportives ou culturelles dont elles n'ont les droits pour l'Afrique.

Cette rupture a généré un buzz sur les réseaux sociaux et dans les conversations en Afrique et en France, certains accusaient à tort Canal Plus ou les autorités d'être à l'origine d'une censure. Canal Plus, qui gère le bouquet satellitaire sur lequel est diffusé France 2, a expliqué à l'AFP avoir obéi aux consignes de la production.

Joint par l'AFP, l'auteur Paul Moreira a confirmé : "c'est une erreur de la société de production chez nous qui a mal interprété une consigne sur la protection de sources et demandé la non-diffusion en Afrique". Sur Twitter, Elise Lucet, la présentatrice de l'émission a assuré: "Pas de censure sur le reportage concernant le cacao en Côte d'Ivoire dans @EnvoyeSpecial. C'est la société de production qui a réalisé l'enquête qui a demandé la non-diffusion en Afrique de ce sujet sans en informer @EnvoyeSpecial pour protéger localement certains intervenants".

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