17/12/2018 12:38

EN DIRECT - Gilets Jaunes: Emmanuel Macron organise demain une réunion à l'Elysée sur la grande concertation nationale

12h35: Emmanuel Macron organise demain une réunion à l'Elysée sur la grande concertation nationale. Le Président de la République - qui a annulé son déplacement prévu à Biarritz - a convié des ministres et des acteurs économiques afin d'évoquer cette concertation.

La réunion est organisée alors que les modalités, encore floues, de la tenue de la "grande concertation nationale" doivent être connues dans la semaine. 

Ce débat, prévu jusqu'au 1er mars, doit s'appuyer fortement sur les maires et aborder quatre grands thèmes (transition écologique, fiscalité, organisation de l'État, et démocratie et citoyenneté - dans lequel a été insérée l'immigration).

11h48: Le député LFI Alexis Corbière a estimé lundi que la «course de vitesse avec l’extrême droite pour être l’instrument politique de la colère populaire» exprimée par les «gilets jaunes» n’était pas perdue malgré des sondages qui donnent LFI loin derrière le Rassemblement national pour les européennes.

«Le paysage politique n’est pas aussi figé que certains voudraient le dire pour expliquer à la fin que c’est soit Marine Le Pen soit Emmanuel Macron. Je crois que les choses ne sont pas réglées comme ça», a déclaré le député de Seine-Saint-Denis sur Radio Classique.

«Bien sûr qu’il y a une course de vitesse avec l’extrême droite pour capter, pour être l’instrument politique de cette colère populaire», a reconnu M. Corbière, pour qui la mobilisation des «gilets jaunes» «crée un climat plutôt favorable (aux) idées» de La France insoumise.

Interrogé sur des sondages défavorables pour LFI avant les élections européennes de mai 2019, il a rappelé que Jean-Luc Mélenchon «a gagné près de 10 points au cours de la campagne électorale» de 2017.

«On peut aussi imaginer que ce mouvement des gilets jaunes s’auto-organise; j’entends dire qu'(ils) veulent présenter des listes», a-t-il relevé, en invitant à manier ces sondages avec précaution.

10h30: Le point ce matin sur la situation

Le Premier ministre Édouard Philippe a donné le coup d’envoi d’une semaine décisive pour tenter de remettre la Macronie à flot, en détaillant, dans un entretien aux Échos, les gestes annoncés six jours auparavant par le chef de l’État.
Pendant ce temps, sur les ronds-points, plusieurs «gilets jaunes» craignent d’être délogés de force dans les prochaines heures. Ainsi en Saône-et-Loire, une cinquantaine de manifestants, rassemblés devant le commissariat de Montceau-les-Mines, ont affirmé que l’ordre avait été donné de «raser» toutes leurs installations d’ici mercredi.
Le pouvoir a envoyé plusieurs signaux en ce sens. Le président de l’Assemblée Richard Ferrand a évoqué l’envoi de «CRS ou de gendarmes» pour «libérer l’espace public». «Si le gouvernement fait ça, c’est vraiment qu’il n’a rien compris», a déclaré à l’AFP un porte-parole des «gilets jaunes» de Saône-et-Loire, Pierre-Gaël Laveder.
Édouard Philippe a dit avoir «reçu le message des Français: ils veulent que nous allions plus vite sur le pouvoir d’achat tout en les associant davantage à la décision». Dans un entretien aux Échos, il a dessiné les contours des mesures censées mettre fin à une crise d’un genre inédit qui secoue la France depuis un mois.
Principale mise au point du Premier ministre, le gain de 100 euros net pour les salariés proches du Smic passera «par une hausse massive de la prime d’activité» qui sera versée «dès le 5 février pour compléter le salaire de janvier». «On va beaucoup plus loin que le Smic», a affirmé lundi la ministre du Travail Muriel Pénicaud. «Aujourd’hui, on a 3,5 millions de personnes qui peuvent bénéficier de la prime d’activité (...), demain il y en aura 5 millions», a-t-elle indiqué, jugeant que la promesse d’Emmanuel Macron «est plus que tenue».
Matignon dit assumer le fait que 1,2 million de smicards ne bénéficient pas de la mesure, car ils se trouvent grâce à d’autres revenus dans les 30% des foyers Français les plus aisés. «Mais nous en débattrons naturellement au Parlement», a souligné M. Philippe. «Ca va sans doute créer beaucoup de frustration et d’incompréhension», a estimé Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Au total, ces mesures, parmi lesquelles figurent aussi les heures supplémentaires défiscalisées ou l’exemption de hausse de CSG pour certains retraités, vont coûter selon Matignon 10,3 milliards d’euros, gel de la taxe carbone compris, et creuser le déficit, qui devrait atteindre 3,2% du PIB en 2019.
Elles doivent désormais être présentées en projet de loi mercredi en Conseil des ministres, avant de passer à l’Assemblée nationale jeudi et au Sénat vendredi. Le timing est serré. Richard Ferrand en a appelé à «la responsabilité des parlementaires» pour valider les mesures dès vendredi, afin qu’elles soient applicables au 1er  janvier. Cela éviterait aussi aux parlementaires de siéger pendant les vacances de Noël.

«Le compte n’y est pas du tout», a dénoncé Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, qui a appelé les «gilets jaunes» à «garder la pression». Les détails de la «grande concertation nationale» doivent également être connus dans la semaine. Le débat, prévu jusqu’au 1er mars, doit s’appuyer fortement sur les maires et aborder quatre grands thèmes (transition écologique, fiscalité, organisation de l’État, et démocratie et citoyenneté – dans lequel a été insérée l’immigration).
Dans le cadre de ce débat, le Premier ministre s’est déclaré favorable sur le principe à un référendum d’initiative citoyenne (RIC), une des principales revendications des «gilets jaunes», mais «pas dans n’importe quelles conditions». «Je ne veux pas que demain on puisse se réveiller avec la peine de mort dans notre pays», a mis en garde Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche. Le chef des file des députés LREM, Gilles Le Gendre, a lui appelé à «garder le bien le plus précieux: la stabilité des institutions» qui «va de pair avec une certaine verticalité du pouvoir».
La concertation nationale, que le président Macron veut exhaustive, bouleverse le calendrier de la majorité et a déjà repoussé la réforme constitutionnelle. Mais l’exécutif réfute l’idée que sa capacité à réformer est désormais entamée. «Je crois que la mobilisation des gilets jaunes ne traduit pas une aspiration pour le statu quo, au contraire. Notre objectif est de continuer à transformer, à moderniser le pays», a assuré Édouard Philippe.

09h43: Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, a estimé lundi que les «gilets jaunes doivent garder la pression» parce que «le compte n’y est pas du tout».

«Je ne crois pas (que ce soit la fin de la crise), parce que le compte n’y est pas du tout», a déclaré M. Dupont-Aignan sur France 2, en dénonçant «beaucoup de critiques très injustes sur les gilets jaunes».

«Je crois que les Français aspirent à une trêve. Pour autant, je pense que les gilets jaunes doivent garder la pression, notamment pour obtenir ce qui n’a pas été obtenu, et qui est mon obsession, la fin du gel des pensions de retraite, des prestations familiales», qui «condamne nos retraités, les familles françaises, à voir leur pouvoir d’achat réduit année après année», a-t-il dénoncé.

Le gouvernement a décidé de revenir sur la hausse de la CSG pour une partie des retraités mais pas sur la désindexation des pensions de retraite et allocations familiales sur l’inflation.

Nicolas Dupont-Aignan a aussi dénoncé les modalités de la hausse du Smic, estimant que le président de la République et le gouvernement «ont fait croire aux Français que tous les smicards vont voir augmenter de 100 euros leur salaire». «C’est faux et je regrette qu’on n’ait pas une augmentation générale des salaires», a-t-il ajouté.

09h40: Le groupe français de BTP et de concessions Vinci a estimé dimanche à «plusieurs dizaines de millions d’euros» le montant des dégâts commis sur l’ensemble de son réseau lors des manifestations des «gilets jaunes» depuis un mois. «Près de 250 sites ont ainsi été impactés quotidiennement par les actions des manifestants», ajoute Vinci Autoroutes dans un communiqué, dénonçant «des dégâts considérables causés aux équipements et infrastructures».
Les mises à feu volontaires ont notamment détruit six bâtiments d’exploitation, dont la direction régionale de Narbonne, 33 véhicules d’intervention, 15 échangeurs et plateformes de péage, et dégradé de nombreuses chaussées, détaille l’exploitant.
Vinci Autoroutes dénonce également «des dizaines d’actes de vandalisme» dont des dégradations commises sur des caméras de sécurité, des glissières et des panneaux de signalisation, et «des centaines de tonnes de détritus enlevés» autour des «campements» construits par les manifestants.
Les dernières dégradations datent de la nuit de samedi à dimanche, avec des incendies volontaires dans plusieurs zones de péages du sud, de Perpignan à Orange. L’entreprise avait également dénoncé en novembre les dégâts commis au péage de Virsac (Gironde) sur l’A10, incendié par des «gilets jaunes».
«Que les réparations soient prises en charge par les assurances, par l’Etat ou par Vinci Autoroutes, c’est dans tous les cas la collectivité qui est pénalisée par ces atteintes répétées portées aux biens publics, qui ne profitent à personne», souligne Vinci.
La mobilisation des «gilets jaunes», lancée le 17 novembre contre la hausse des taxes sur les carburants avant de s’élargir à la question plus globale du pouvoir d’achat, a connu un net recul samedi, à l’occasion d’une cinquième journée de manifestation nationale, avec 66.000 manifestants comptabilisés par le ministère de l’Intérieur, contre 136.000 lors des deux week-ends précédents.

08h28: Une trentaine de chauffeurs VTC ont décidé de rejoindre le mouvement des Gilets jaunes. Ils manifestent depuis 05h30 ce lundi matin à l'entrée du MIN, Marché d’Intérêt National de Rungis (Val-de-Marne). Ils filtrent les accès de ce marché qui comptent 1200 entreprises. Ils ne laissent passer que les camions français à la porte de Thiais, au niveau du centre commercial de Belle Epine.

L'idée c'est de bloquer l'économie, expliquent les manifestants. Des routiers et des agents des services publics hospitaliers pourraient rejoindre le mouvement qui, selon les organisateurs, devrait durer jusqu'au 26 décembre 2018.

Les manifestants ont aussi annoncé que ce mouvement était reconductible.

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Vos réactions

Portrait de B612
17/décembre/2018 - 21h36

Ca commence bien déjà sa grande concertation. Hier son Premier Ministre a évoqué dans la presse le Référendum d'Initiative Citoyenne qui va y être abordé. Déjà il a dit : "Je ne vois pas comment on peut être contre son principe" (sous-entendu "ça nous emballe pas") et a ajouté qu'il "ne devrait pas être utilisé sur n'importe quel sujet ni dans n'importe quelles conditions". A ce moment là s'ils savent déjà ce qu'ils veulent ou pas, autant ne pas concerter les gens.

Portrait de cbor33
17/décembre/2018 - 15h23

Il devait aller à Biarritz, mais comme il était très attendu, il envoie un sous fifre !!!!!

 

 

 

Portrait de elisabeth 14
17/décembre/2018 - 08h55

ils commencent sérieusement a nous gonfler

Portrait de nina83
17/décembre/2018 - 08h36

En fait les GJ dirigent le pays actuellement !