26/10/2018 10:46

Twitter bondit à Wall Street, entraîné par des résultats trimestriels solides qui compensent la nouvelle baisse du nombre de ses abonnés

Le réseau social américain Twitter bondissait à Wall Street jeudi, entraîné par des résultats trimestriels solides qui compensaient la nouvelle baisse du nombre de ses abonnés, due entre autres au grand ménage engagé par la plateforme pour se débarrasser des utilisateurs douteux.

Le titre gagnait près de 15% à l'ouverture de la Bourse de New York. Habitué aux brusques et larges revirements, il avait perdu 36% depuis les précédents résultats.

Le groupe a, grâce à un important abattement fiscal, dégagé un bénéfice net de 789 millions de dollars. Il confirme ainsi, après avoir perdu de l'argent pendant plus de dix ans, sa capacité à engranger des profits pour le quatrième trimestre d'affilée.

Surtout, point important aux yeux des observateurs, son chiffre d'affaires a encore progressé, de 29% sur un an, à 758 millions de dollars, grâce notamment à des revenus publicitaires en forte hausse.

L'un des critères scrutés par les analystes était pourtant décevant: le nombre d'utilisateurs actifs mensuels s'est élevé sur la période à 326 millions, contre 335 millions au trimestre précédent, et 330 millions il y a un an.

Mais le groupe assure que ce repli est lié à ses efforts pour rendre la plateforme plus "saine".

Le réseau social tente en particulier de se défaire des utilisateurs qui tenteraient de se servir du site de microblog à des fins de propagande. Il a ainsi bloqué au cours des derniers mois des centaines de comptes manipulés depuis la Russie ou l'Iran pour mener des campagnes d'influence ou de désinformation.

"Nous parvenons à mieux détecter et retirer les comptes qui relèvent de spams ou sont suspicieux dès l'inscription", a indiqué le patron du groupe Jack Dorsey lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

Comme Google et Facebook, Twitter a été accusé ces derniers mois d'inaction face à l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016 ou aux tentatives de manipulation de l'opinion publique à l'approche des élections législatives américaines du 6 novembre.

Le groupe avait prévenu que ces efforts allaient avoir un impact négatif sur le nombre d'utilisateurs mensuels à court terme, mais c'est "à long terme un facteur de croissance", a assuré M. Dorsey.

Twitter impute aussi la baisse des abonnés à l'entrée en vigueur en mai de la directive européenne sur la protection des données (GDPR).

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