25/10/2018 17:52

L'Association de la presse présidentielle déplore être "expulsée" de l'Elysée , et évoque une "décision inacceptable" qui "porte atteinte à la liberté de la presse"

La confirmation par l'Elysée de la fermeture prochaine de l'actuelle salle de presse du palais présidentiel est une "décision inacceptable" qui "porte atteinte à la liberté de la presse", a déploré jeudi l'Association de la presse présidentielle (APP). Après des mois de bras de fer avec les journalistes, la présidence de la République a répété mercredi qu'elle fermerait la salle de presse d'ici fin 2018 pour en ouvrir une nouvelle hors de l'hôtel d'Evreux, vantant "des conditions de travail améliorées". "La présence au coeur de l'Elysée de journalistes est une expression de la liberté de la presse. Les en expulser porte atteinte à la liberté de la presse", estime l'association regrettant "qu'aucune concertation n'ait eu lieu".

"L'enjeu de la présence de la salle de presse au coeur de l'institution n'est pas une question de mètres carrés ni de confort professionnel, mais une affaire de symbole", estime l'association, qui ne comprend pas "pourquoi ces 55 m2 sont indispensables au point de piétiner une tradition de transparence jamais démentie sous la Ve République". "En procédant à ces modifications, dont le coût n'est pas précisé, la présidence française adopte un comportement de propriétaire d'un lieu dont elle est locataire, et qui appartient aux Français", déplore l'APP.

Depuis 40 ans, les médias ont accès à une salle de presse donnant sur la cour de l'Élysée à certaines occasions (Conseils des ministres, réceptions de dirigeants étrangers...). Les agences de presse, dont l'AFP, y ont accès en permanence. Le cabinet de M. Macron a notamment fait valoir un besoin de salles de réunion. Il n'y a aujourd'hui dans l'enceinte historique "qu'une seule salle de réunion pour 822 agents. Cette salle, d'une capacité de 20 personnes, ne permet pas de couvrir les besoins actuels de la présidence au quotidien et impose de nombreuses délocalisations dans les annexes", selon la présidence.

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