24/10/2018 07:45

Des détenus passés à tabac à la prison de Metz-Queuleu accusent des surveillants de complicité - Une enquête préliminaire ouverte pour violences aggravées

Une enquête préliminaire a été ouverte pour violences aggravées après les plaintes de détenus de la prison de Metz-Queuleu, qui accusent des surveillants d'avoir ouvert la porte de leur cellule, entraînant leur passage à tabac par d'autres prisonniers, a indiqué le parquet de Metz.

Neuf plaintes ont été déposées, a précisé le procureur de la république de Metz, Christian Mercuri, confirmant une information de France Bleu Lorraine Nord. "À deux reprises, en février et en mai, mon client me raconte que des surveillants ont ouvert volontairement la porte de sa cellule avant que des détenus ne viennent le frapper", a expliqué Me Olivier Rondu, avocat d'un des plaignants, en détention pour des faits d'agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.

"Les cellules étaient ouvertes et ce ne sont pas des codétenus qui peuvent avoir les clés", a dit Me Thomas Hellenbrand, avocat d'un autre plaignant Les faits supposés se seraient déroulés dans le courant de 2018 et les plaignants ont "tous en commun d'être en détention pour des affaires de mœurs, viol ou agression sexuelle", selon France Bleu.

"Ce n'est pas nouveau : dans les maisons d'arrêt, les personnes poursuivies pour des affaires de mœurs sont souvent prises pour cibles par les autres détenus. Mais que cela soit toléré, voire encouragé par certains personnels de la maison d'arrêt, cela relève de l'inouï", a estimé Me Hellenbrand. Plusieurs plaignants ont dénoncé la présence de surveillants lors de leur passage à tabac.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions