05/07/2018 16:30

Violences à Nantes: Le policier qui a tiré sur le jeune de 22 ans mardi soir a été placé en garde à vue «du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner»

16h30: Ce que l'on sait

Le policier auteur du tir qui a causé la mort d’un jeune homme de 22 ans mardi soir lors d’un contrôle de police a été placé en garde à vue jeudi à 12h40 par l’IGPN, a annoncé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès dans un communiqué.

Il a été placé en garde à vue «du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé la mort sans intention de la donner», a-t-il annoncé. «Ce n’est qu’à l’issue de cette mesure de garde à vue que le procureur de la République de Nantes sera en mesure de faire connaître sa décision sur les suites à réserver à cette affaire», a-t-il précisé.

Le Premier ministre Édouard Philippe, en déplacement à Nantes jeudi, a exigé «la plus grande transparence» sur les circonstances de la mort du jeune de 22 ans.

Ce décès a engendré une vague de violences urbaines dans les quartiers de Nantes dès mardi soir puis à nouveau dans la nuit de mercredi à jeudi.

M. Philippe a exprimé sa «condamnation la plus ferme» des violences, en précisant que 19 interpellations avaient eu lieu la nuit dernière et que 11 gardes à vue étaient en cours.

Quatre mineurs figurent parmi les personnes interpellées. La plupart ont été arrêtées dans le quartier du Breil, à Nantes, où a été tué le jeune homme originaire de Garges-lès-Gonesse (Val d’Oise).

15h51: Le policier auteur du tir qui a tué un jeune à Nantes mardi soir a été placé en garde à vue, selon le procureur de Nantes. Un conducteur de 22 ans, refusant d'obtempérer lors d'un contrôle de police, est en effet mort mardi soir après avoir été blessé par balle.
Le procureur de Nantes avait annoncé avoir lancé une enquête hier afin de connaître les circonstances exactes de la mort de ce jeune homme. Depuis plusieurs jours, les violences n'ont de cesse dans ce quartier du Breil où le jeune homme est mort, mais également dans les zones alentours.

09h53: Alors que des véhicules ont été à nouveau incendiés dans les quartiers dits «sensibles» du Breil, de Bellevue, des Dervallières et de Malakoff, le Premier ministre a apporté son «soutien le plus ferme pour l’ensemble des forces de l’ordre, des pompiers et des médecins qui sont intervenus parfois dans des conditions très difficiles».

«Nous allons continuer à adapter le niveau de forces présentes pour garantir le respect de l’ordre. Ce niveau de force ira croissant si les circonstances l’exigent», a-t-il précisé. A ses côtés, la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland a elle aussi évoqué l’exigence de «transparence» sur l’enquête.

Les renforts supplémentaires «dans l’urgence» sont une «nouvelle positive», «mais dans la durée, la question est quels moyens on donne à la police d’investigation» pour lutter contre «le trafic d’armes, la grande délinquance», a pointé Mme Rolland en évoquant une question «structurelle». «Il faut qu’une forme de confiance se renoue entre l’État, les institutions et la jeunesse de ce pays», a-t-elle insisté.

«On peut condamner de la manière la plus ferme toute dégradation, toute violence», mais les habitants des quartiers disent «leur détermination à être entendus dans la suite des discussions de fond qui doivent être posées», a-t-elle fait valoir en s’adressant à M. Philippe.

«Pour la suite, nous devrions encore plus travailler ensemble pour faire en sorte que ce soit un futur confiant que nous construisons dans les quartiers», lui a répondu en écho le Premier ministre.

09h50: Edouard Philippe a condamné fermement jeudi les violences qui ont secoué plusieurs quartiers à Nantes après le décès d’un jeune homme tué par un policier, et promis «la plus grande transparence sur les circonstances» de cette mort, à l’issue de l’enquête en cours.

«J’exprime ma condamnation la plus ferme sur ces agissements et cette violence», a déclaré le Premier ministre lors d’une allocution à la mairie de Nantes, en précisant que 19 interpellations avaient eu lieu «la nuit dernière» et que 11 gardes à vue étaient «en cours».

«Détruire des équipements publics, s’en prendre à des forces de l’ordre, détruire des équipements privés, c’est d’abord obscurcir les perspectives des habitants de ces quartiers et nuire au développement de ces quartiers», a-t-il insisté.

«Nous serons évidemment exigeants (...) pour que toute la lumière soit faite dans la plus grande transparence sur les circonstances» dans lesquelles le jeune homme de 22 ans est mort à l’issue d’un contrôle policier, a-t-il ajouté.

09h13: Le président des Républicains Laurent Wauquiez a demandé jeudi que soit respectée une «présomption de défense» des forces de l’ordre, après la mort d’un jeune homme tué par un policier à Nantes, souhaitant «qu’au moins on laisse l’enquête se dérouler».

«Moi, entre d’un côté un malfaiteur, poursuivi pour trafic de stupéfiant, et de l’autre côté les forces de police, je demande que la présomption d’innocence soit du côté des forces de l’ordre», a-t-il déclaré sur Cnews.

Il a également reproché au gouvernement de «ne rien avoir fait depuis un an» pour donner aux policiers les moyens supplémentaires dont ils auraient besoin, malgré leur «cri d’alerte», et a estimé qu'«on assiste à une déliquescence de l’autorité et de l’ordre régalien, parce qu’on ne défend pas suffisamment nos forces de l’ordre».

Interrogé pour savoir si les policiers devaient être autorisés à utiliser leur arme, M. Wauquiez a noté qu'«il y a des règles, elles existent, ce sont celles de la légitime défense». «Je ne suis pas procureur, je n’étais pas sur place, mais il y a une chose en revanche, c’est que je n’aime pas que dans le doute, on accable les policiers».

Soulignant qu’ils «interviennent dans des situations extrêmement difficiles», il a demandé «qu’au moins on laisse l’enquête se dérouler et que d’abord il y ait une présomption qui est une présomption de défense de nos forces de l’ordre».

«Ne comptez pas sur moi avant que l’enquête se déroule pour accabler la police», a-t-il insisté.

09h00: Le Premier ministre Édouard Philippe se déplace à Nantes aujourd'hui, où il va notamment s’entretenir avec la maire (PS) Johanna Rolland de la situation dans les quartiers de la ville.

07h30: Dans la matinée des carcasses de voitures encore fumantes étaient visibles, ont précisé les pompiers. Ces violences urbaines font suite au décès d'un jeune de 22 ans mardi soir vers 20H30 dans le quartier du Breil, lors d'un contrôle de police.

Originaire de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise), sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", il avait tenté de s'enfuir en effectuant une marche arrière, avait relaté mercredi le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.

Un policier avait suivi le véhicule avant de faire feu une seule fois sur le chauffeur, l'atteignant au cou. Selon des sources proches du dossier, le conducteur aurait tenté de "prendre la fuite en reculant sur un fonctionnaire de police", ce que n'a pas confirmé le procureur qui s'est refusé à répondre à toute question.

07h16: Onze personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi à Nantes au lendemain de la mort d'un jeune de 22 ans tué par un policier lors d'un contrôle, a-t-on appris de source proche du dossier. Parmi elles figurent quatre mineurs. La plupart ont été arrêtées dans le quartier du Breil où a été tué l'homme, originaire de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise).

"Ces personnes ont été arrêtées pour des affaires de violences, jets de projectiles et tentative d'incendie", explique une source proche du dossier. Après un calme relatif en début de soirée mercredi, des départs d'incendies ont repris dans les quartiers dit "sensibles" du Breil, Bellevue, Dervallières et Malakoff.

Toute la nuit, les forces de l'ordre ont fait face "à quelques petits groupes". Des bâtiments publics ont été dégradés, dont une bibliothèque, et des commerces ont été incendiés.

Une pharmacie a été détruite aux Dervallières et une quarantaines de véhicules ont été incendiés.

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Vos réactions

Portrait de Mark - USA
6/juillet/2018 - 07h32

Honte à l'Etat Français de céder à la vindicte populaire parce qu'un voyou récidiviste a été tué en tentant de s'échapper. On demande à la Police de faire régner l'ordre avec des pistolets à eau et on laisse des voyous détruire des bâtiments publics en toute impunité. Quant à ceux qui commentent sur les USA, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Ils répètent juste ce qu'ils lisent ou entendent. Moi, j'y vis aux USA.....

Portrait de ∮ Cobra
5/juillet/2018 - 21h43

Morte la bête...mort le venin !

Portrait de L'homme Sirêne
5/juillet/2018 - 18h45

Achetez des cartes !

Libérez notre policier,il est innocent .

Portrait de atlantique07
5/juillet/2018 - 17h53

Il faut juste calmer la populace..........

Portrait de brems
5/juillet/2018 - 17h49

Ce policier n'a fait que son travail. La police représente la loi et quand on a un contrôle on s'arrête et on présente les papiers demandés. Si on n'a rien à se reprocher ça ne doit pas poser de problème !

Portrait de kapitan
5/juillet/2018 - 17h46
Mosquitox. a écrit :

Une balle dans la tête d'une merde qui se prends pour un caïd, et qui était recherché pour vol en bande organisé, qui roule dans une bagnole surveillée pour trafic de drogues, qui donne une fausse identité aux policiers qui le contrôle, et qui tente de se barrer:

 

Dans tous les cas, pour moi, c'est juste un acte de salubrité publique !

Une bonne claque aux mauvaises odeurs ! smiley

Donc, aucune chance de mea-culpa pour ce qui me concerne, et je t'emmerde pour la qualification de facho ! smiley

+1000!

Fort bien dit !

Portrait de MICMAH458
5/juillet/2018 - 10h38

D'après les médias, il s'agit d'un jeune bien connu des services de police.  Pourrait-on (ou oserait-on ?) utiliser un terme plus exact, comme délinquant par exemple, pour rester poli.

Portrait de france66
5/juillet/2018 - 08h30

Soutien aux forces de l'ordre !