Une barre de sécurité d'une attraction à la Foire du Trône à Paris lâche en plein vol - Une enquête a été ouverte

Jeudi dernier, une étudiante âgée de 19 ans a dû avoir la peur de sa vie. Alors qu'elle était dans le manège "La Boule" à la Foire du Trône avec son ami, Neda a eu une grosse frayeur. En plein vol, une barre de sécurité de l'attraction a lâché et a frappé sa jambe.

"J'ai cru mourir. Je hurlais", confie-t-elle au Parisien. Le cogérant de "La Boule" explique qu'il s'agissait d'une "barre de confort qui maintient les mains". "Ce n'est pas obligatoire pour faire fonctionner la machine", précise-t-il.

Plus tard dans la soirée, le couple a retrouvé le placier du manège qui leur a dit qu'il "s'était trompé de clé USB". Achetée à la sortie du manège, l'objet contient un petit film de leur prestation. Le Parisien explique que Jessy, le copain de Neda, avait copié et visionné le film - qui était le bon - sur son ordinateur. Face à la pression de "six forains", les deux jeunes ont dû échanger les clés USB. De son côté, le cogérant déclare "ne pas vouloir que le film se retrouve sur les réseaux sociaux et cause un préjudice publicitaire pour son exploitation".

Alerté par le couple, les policiers ont constaté que "dès la propulsion de la catapulte, la barre se séparait et que l’arceau n’était plus fixe". Une enquête pour "blessure involontaire par manquement d’une obligation de sécurité ou de prudence" a été ouverte. Le manège a été fermé jusqu'au passage d'un ingénieur.

Les forains de la Foire du Trône ont fait parvenir un droit de réponse que voici :

Suite à la parution de l’article dans le PARISIEN « Grosse frayeur à la Foire du Trône » l’ingénieur Daniel COURCY expert en matériel forain a été en charge de l’expertise de l’attraction LA BOULE. Il déclare « Celui-ci est en bon état de fonctionnement et toutes les sécurités obligatoires sont conformes à la législation actuelle ».

Il apporte les précisions suivantes : « L’attraction LA BOULE est un métier composé de 2 nacelles projetées en hauteur par des tendeurs-propulseurs. Ces nacelles accueillent chacune 2 passagers qui eux-mêmes sont sécurisés par un harnais composé de ceintures de sécurité reliées en 3 points sur la nacelle, mais également en double sécurité d’un harnais rabattable lui-même fixé au dossier de la nacelle permettant une maitrise du corps du passager lors de la propulsion. Pour plus de confort, une barre en inox est positionnée de part et d’autre sur la partie ossature métallique de la nacelle et sur le harnais rabattable, celle-ci permet au passager de positionner ses mains.

Dans le cas précis et après expertise, j’en ai déduit que l’employé, qui accueille les passagers, a serré un peu trop fort la barre de confort ce qui explique que le dernier cliquet de sécurité a été dépassé et lors de la propulsion, les 2 barres inox se sont désolidarisées de la nacelle.

Ceci ne remet absolument pas en cause la sécurité fondamentale du passager car cette barre de confort sert uniquement à positionner les mains. Appelé par les propriétaires de l’attraction jeudi 05 avril au soir, je suis intervenu sur le site vendredi matin à 8h30 pour établir ce constat et vérifier tous les organes vitaux qui sont en parfait état sur ce manège. J’ai alors démontré mon analyse et rendu mon rapport à l’Officier de Police Judiciaire sur place, ce qui permit la réouverture du manège à 17h00 le vendredi 06 avril après autorisation du Procureur. »

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