15/01/2018 19:02

Le PDG de Radio France, Mathieu Gallet, confirme qu'il ne démissionnera pas après sa condamnation à un an de prison avec sursis dans l'affaire de favoritisme à l'INA - Il a fait appel

Le patron de Radio France Mathieu Gallet a été condamné lundi à un an de prison avec sursis pour "favoritisme" lorsqu'il dirigeait l'Institut national de l'audiovisuel (INA), une décision dont il va faire "immédiatement appel", ont annoncé ses avocats. M. Gallet, qui a présidé l'INA entre 2010 et 2014, a également écopé d'une amende de 20.000 euros.

Le tribunal correctionnel de Créteil s'est montré plus clément que le parquet, qui réclamait 18 mois de prison avec sursis et 40.000 euros d'amende. "Compte-tenu des conditions dans lesquelles l'enquête et l'audience se sont déroulées, la décision du tribunal n'est pas une surprise", ont réagi Christophe Ingrain et Rémi Lorrain, à la sortie du tribunal correctionnel de Créteil.

"Nous faisons immédiatement appel pour que la Cour examine ce dossier avec sérénité et dans le respect des droits de la défense", ont-ils ajouté.

"Evidemment, M. Gallet ne démissionnera pas de Radio France", ont ajouté les avocats, Christophe Ingrain et Rémi Lorrain. Le PDG de la maison ronde avait déjà annoncé qu'il comptait aller au terme de son mandat, prévu en mai 2019, même en cas de condamnation.
Le haut fonctionnaire de 41 ans est soupçonné d'avoir "favorisé" deux sociétés de conseil, auxquelles l'établissement public a commandé plus de 400.000 euros de prestations.

Le premier volet de l'affaire concernait l'entreprise Balises de son consultant Denis Pingaud. Ce professionnel de l'audiovisuel était utilisé par l'INA comme "conseiller externe". Rémunéré 5.000 euros par mois, il a perçu 130.000 euros hors taxes. Un total qui aurait dû forcer l'établissement de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) à mettre sa société en concurrence, pour respecter la réglementation des marchés publics. Lors de son procès, M. Gallet avait avoué n'avoir "jamais été confronté à ces questions de marchés publics", un domaine qui lui "était totalement inconnu". Il avait rejeté la faute sur "les équipes en place à l'INA", qui ne lui ont pas transmis de "signaux d'alerte" sur la nécessité d'un appel d'offres.

La procureure, Amélie Cladière, avait estimé que M. Pingaud servait de "coach personnel" à M. Gallet, financé "avec de l'argent public", notamment pour lancer sa candidature à la direction de Radio France. Un scénario "au minimum insultant, au pire diffamatoire", avait rétorqué M. Gallet, en détaillant les missions de son conseiller: écrire des discours, accompagner plusieurs projets de l'INA, dont la refonte du site internet, conseiller l'établissement sur sa stratégie. Second volet de l'affaire, un contrat de 2013 entre l'INA et la société de conseil Roland Berger Strategy, pour 289.000 euros hors taxes.

L'entreprise avait été choisie après un appel d'offres "trop court" et M. Gallet avait faussé la concurrence en prévenant ce prestataire dès 2010 que l'INA aurait besoin de fusionner deux directions, selon la procureure. Ses avocats défendent, eux, la régularité de cette procédure: les sociétés avaient cinq jours pour envoyer leur "fiche d'identité" à l'INA, mais disposaient de plusieurs semaines pour formuler une véritable offre commerciale.

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Vos réactions

Portrait de Wanted
16/janvier/2018 - 07h15

V O L E U R

WANTED

Portrait de Députéhonnête-mdr
15/janvier/2018 - 21h18

racailles d'en haut ou racailles des banlieues ...

aucune sanction !!!!

Portrait de Députéhonnête-mdr
15/janvier/2018 - 17h53

Quelle sanction !!!! un an avec sursis !!!!!

#galletrendtoutlepognondelinaetderadiofrance

 

Portrait de J.Purdey
15/janvier/2018 - 14h26

Il fait appel.  Très bien. A souhaiter qu'en appel il va prendre du ferme.