15/08/2017 16:07

Emmanuel Macron exprime à Erdogan sa "préoccupation" au sujet de la détention en Turquie du journaliste Loup Bureau

Emmanuel Macron a fait part, mardi lors d'un entretien téléphonique, à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de sa "préoccupation" au sujet de la détention en Turquie du journaliste français Loup Bureau, selon un communiqué de l'Elysée. Le président de la République a "exprimé sa préoccupation sur la situation de Loup Bureau, étudiant en journalisme détenu en Turquie et son souhait que notre compatriote puisse être de retour en France le plus vite possible", indique l'Elysée dans un communiqué.

"Sur ce dernier sujet, les deux dirigeants ont convenu de se reparler la semaine prochaine", précise la présidence. Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde et Arte, et le site Slate, a été interpellé fin juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.

Dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP, les avocats du journaliste, Martin Pradel et Rusen Aytac, ont précisé qu'il avait été mis en examen par un juge qui l'a considéré comme suspect d'appartenance à "une organisation terroriste armée", et ce malgré ses dénégations.

Le père du journaliste français avait dénoncé le 11 août l'"acharnement" des autorités turques et regretté le "silence général" de la classe politique française depuis l'interpellation de son fils le 26 juillet. MM. Macron et Erdogan ont par ailleurs, lors de leur entretien téléphonique, évoqué la situation en Syrie.

"Le chef de l'Etat a rappelé son souhait de poursuivre le dialogue très étroit mis en place avec la Turquie sur la lutte contre le terrorisme et la recherche d'une solution politique inclusive pour la paix, la stabilité et l'unité du pays", selon l'Elysée.

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Vos réactions

Portrait de Martino
15/août/2017 - 22h13

Une fois c'est un étudiant, une autre fois un journaliste... il faut savoir... Comment voulez-vous que la justice turque croit un seul mot de la défense qui ne sait pas elle même de quoi elle parle ?Et il est notoire que donner une tribune aux opposants du régime du néo-califat turc constitue une prise de risque ... Cette prise de risque est librement consentie.Inutile de gaspiller l'argent du contribuable pour une tête brûlée.