Par Laurence BENHAMOU
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L'Élysée version Macron limite pour l'instant au maximum les contacts avec les médias, veut choisir les journalistes qui suivent le président et a tenu jeudi la presse à l'écart des nouveaux ministres, des pratiques aux antipodes de l'ère Hollande qui inquiètent les médias.
Après une campagne sur tous les plateaux et dans tous les journaux, à l'Élysée, c'est le silence radio.
Un "verrouillage" difficile à l'heure des réseaux sociaux et de l'information en continu.
Emmanuel Macron applique son credo d'un président à "la parole rare", pour re-sacraliser une fonction qu'il jugeait galvaudée sous Nicolas Sarkozy et François Hollande, omniprésents dans les médias et friands de "off" avec les journalistes.
Depuis dimanche, les journalistes n'ont que très peu de contacts avec ses communicants, placés sous la houlette de Sylvain Fort et Sibeth Ndiaye. D'abord mise sur le compte du flottement des premiers jours d'installation, cette volonté de secret s'est manifestée de manière flagrante jeudi lors du premier Conseil des ministres: journalistes et photographes ont été priés de quitter la cour d'honneur de l'Élysée, sans pouvoir, comme c'est l'usage, interroger et filmer les ministres à la sortie.
De plus, lors de son premier point de presse après le Conseil, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a longuement souligné que le président exigeait de ses ministres "confidentialité" et "discrétion" envers la presse.
"Les journalistes ne manqueront pas de continuer à poser des questions, mais il appartiendra à chacun des ministres de veiller au respect de ce qui se discute au sein du Conseil des ministres", a-t-il averti.
Décision encore plus inhabituelle: pour le déplacement d'Emmanuel Macron au Mali vendredi, les responsables presse de l'Élysée ont contacté directement les journalistes qu'ils veulent inviter, sans laisser ce choix aux rédactions, une entorse sans précédent aux relations entre pouvoir et médias.
"Le président souhaite pouvoir emmener des spécialistes, plutôt que la presse politique", a fait valoir son entourage.
Ce choix délibéré est très mal passé dans les rédactions.
Christophe Castaner s'est vu accusé de vouloir "verrouiller la communication'", ce qu'il a nié, et a dû faire face à une rafale de questions critiques.
"Le fait que la cour d'honneur ait été fermée, qu'il n'y ait pas de caméra de pool pour filmer la photo de famille, que l'Élysée choisisse quelle rédaction, et pire quels journalistes au sein des rédactions, est amenée à suivre les déplacement du président.. Rassurez-moi M. Castaner, ça va bien se passer entre vous et la presse?" lui a lancé un journaliste de l'émission "Quotidien".
Des questions éludées par le porte-parole, qui s'est contenté d'invoquer des problèmes de sécurité et de délai d'organisation.
"J'entends bien vos inquiétudes, je les relaierai", a-t-il cependant répondu, en promettant de respecter les conditions de travail des médias.
Il a aussi promis que, "dès la semaine prochaine", les journalistes pourront de nouveau interroger les ministres à la sortie du Conseil, expliquant que l'interdiction de jeudi était liée à la prise de la photo du gouvernement, sur le perron de l'Élysée.
Pour mieux se faire entendre, jeudi après-midi, dans une lettre ouverte au président, les sociétés des journalistes d'une vingtaine de grands médias (AFP, BFMTV, Europe 1, Le Figaro, France Info, France Inter, Libération, Mediapart, Le Parisien, Le Point, RFI, RTL, RMC, TF1, Télérama, Le Monde...) et Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, ont fait part à Emmanuel Macron de leurs "inquiétudes quant à l'organisation de la communication présidentielle en train de se mettre en place".
"Il n'appartient en AUCUN CAS à l'Élysée de choisir ceux d'entre nous qui ont le droit ou non de couvrir un déplacement, quel qu'en soit le thème. Ce n'est pas au président de la République, ou à ses services, de décider du fonctionnement interne des rédactions, du choix de leurs traitements et de leurs regards", préviennent-ils.
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Vos réactions
Je trouve que c est tres bien les journalistes font beaucoup de mal
OUI tu a raison bravo Gerard Phillipe
Quand ont regarde france info et tous cette pseudos redaction de tricoteurs ca fait peur pouquoi autant de monde pour rien des rumeurs ou des infos qu ont peu trouvr nous meme c est lamentable c est avec notre argent quand meme
Parce qu ils se sont fait avoir peu etre lol quel nazes quand meme
les journalistes sont souvent malfaisants. On les a trop laissé raconter n'importe quoi. D'un autre coté je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec le génie que nous avons élu
Un peu moins d'infos aux journalistes ne fera pas de mal. Au contraire !
C'est l'ère de Gaulle qui revient. Ce n'est peut-être pas plus mal.
Je trouve que c est tres bien les journalistes font beaucoup de mal
il a parfaitement raison de les écarter, quand j'entends certains propos de journalistes, je me demande où est e professionnalisme, toujours prêts à sortir un scoop, au lieu de protéger quelquefois ils mettent les personnes en danger
dès qu'un journal a sorti une histoire tous les autres s'en accaparent pour dire la même chose sinon en rajouter, mais des fausses
les Français on votés, maintenant tant pis pour vous !!! ne venaient pas pleurés !!! et ce n'est que le début des surprises.... La France va souffrir ....
Parce qu'ils n'ont pas la main mise sur les faits et gestes du président et de ses ministres !! Fini d'écouter aux portes ..
HAHA sa me fait bien rire le temps ou on critiqué LePen pour la liberté de la presse.
Mais c'est que le début vous allez tous regretter d'avoir voté pour un banquier
Ils sont où les défenseurs de la liberté de la presse qui criait au fascisme quand Fillon ou Le Pen refusaient certains journalistes à leur meetings ? Encore la liberté d'expression à géométrie variable de certains. Quant à la presse, elle a tout fait pour le faire élire, alors qu'elle assume maintenant.
On est là. On attendant juste que l'infâme conservateur ripou Fion perde lamentablement pour commencer à réagir et à attaquer l' imposture de Macron.
Bon maintenant que on a dégagé la blonde fasciste et Fion on peut se lâcher sur le banquier.
Si seulement les journalistes pouvaient "enfin" se préoccuper des autres problèmes de notre société, de ce qu'il se passe de grave dans le monde, il n'y a pas QUE le gouvernement ou les législatives dans la vie du peuple français, on dirait des charognards, les journaux tous confondus font le buzz comme les Voici ou Gala, c'est un grand n'importe quoi le journalisme en France (sans parler de leur manque total de neutralité.....).
Ils sont où les défenseurs de la liberté de la presse qui criait au fascisme quand Fillon ou Le Pen refusaient certains journalistes à leur meetings ? Encore la liberté d'expression à géométrie variable de certains. Quant à la presse, elle a tout fait pour le faire élire, alors qu'elle assume maintenant.
Peut être ainsi les médias diront moins de sottises, feront moins de suppositions... Ils devront attendre et répercuter une info vraie ! Ah que ça ferait du bien au lieu de ts leur blabla conditionnés et au conditionnel !
Normal. La fonction de président de la République a vraiment été galvaudée durant 10 ans par un N. SARKOZY qui lançait des rumeurs ou des infos( souvent aux détriments de ses ministres) et on ne parle même plus de F. HOLLANDE qui consacrait 30 % de son temps aux journalistes (on a vu et surtout lu le résultat ) : tout et n'importe quoi.
le quinquennat commence bien!! bientôt la presse sera muselée?? remarquez valls choisissait bien le ou les journalistes qui devaiet être à ses côtés pour aller en afrique!!
Peut être est ce pour faire une moyenne avec " le ravi de la crèche " qui " racontait sa vie" et bien d' autres choses qu' il n' avait pas le droit de divulguer.......
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