Les onze candidats ont bien l'intention de débattre sur BFMTV et CNews le 4 avril, mais l'organisation du débat du 20 avril s'annonce délicate pour France 2, plusieurs candidats ayant émis des doutes quant à sa date jugée trop proche du premier tour.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), notamment sollicité par Emmanuel Macron, a fait part de sa "préoccupation" quant à la date du 20 avril, soit "24 heures avant la période de réserve précédant le premier tour de l'élection présidentielle", ce qui empêcherait à un candidat de se défendre si une nouvelle polémique électorale devait émerger.
Le régulateur rappelle "la nécessité de s'enquérir de l'accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités" et se propose de mettre en oeuvre un dialogue entre les candidats et les radios et télévisions qui veulent organiser des débats.
Mardi, le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a été le premier à s'inquiéter ouvertement de la date du débat, indiquant sur son blog:
"Je ne crois pas possible de participer à une émission de cette nature au-delà du lundi 17 avril, compte tenu de mon programme d'activité et de la construction de ma campagne".
"On aurait pu nous demander notre avis pour la date", a-t-il regretté sur LCI, précisant avoir proposé à la chaîne la date du 17 avril.
La date retenue par France Télévisions, trois jours avant le premier tour, pose également un problème au candidat d'En Marche ! Emmanuel Macron, qui a parlé de "débat de dernière minute" et estimé sur Europe 1 avoir "autre chose à faire que de courir de chaîne en chaîne pour multiplier les débats à onze".
"Un candidat à la présidence de la République n'est là ni pour coordonner le travail entre les chaînes qui ne savent pas se mettre d'accord, ni pour s'adapter à leur agenda", a-t-il dit mercredi.
D'autres voix se sont élevées contre cette date: le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a estimé sur Radio Classique/Paris Première que le délai était "trop court entre le débat et le premier tour pour pouvoir pallier à tel ou tel incident ou telle ou telle nouvelle polémique".
"Le CSA doit délibérer sur cette situation parce que si deux candidats majeurs qui faisaient partie du débat à cinq, disent +je ne peux pas être au débat+, ça pose un souci" a jugé Luc Chatel, porte-parole de François Fillon, sur "Questions d'info" (LCP-France Info-Le Monde-AFP).
"Pour que nous nous rendions à ce débat il faudra que les conditions de la loyauté, de la neutralité soient réunies", a commenté de son côté le directeur de campagne du FN David Rachline, critiquant l'entretien de David Pujadas avec Marine Le Pen.
"Si ces conditions sont réunies, sans doute que nous participerons à ce débat; aujourd'hui il y a un vrai point d'interrogation; on s'interroge, franchement", a-t-il ajouté sur Sud Radio/Public Sénat.
A contre-courant, le candidat PS Benoît Hamon a confirmé sa participation au débat sur France 2, estimant que "dans la dernière semaine, le vote se cristallise à la fin. Il y aura beaucoup de citoyens dont l'avis ne sera pas fait".
France Télévisions n'a pas souhaité faire de commentaires sur ces nouvelles réserves.
Le groupe organise vendredi une conférence de presse pour détailler son dispositif présidentiel, notamment le débat du 20 avril.
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Vos réactions
Trop de débats ne servent à rien !
C'est vrai que ça pourrait être drôle si l'avenir de notre pays n'était pas en jeu
Forcement Macron ne veut pas y aller vu la réussite au 1er débat (sauf pour BFM tiens donc ....) il ne veut pas qu'on s'appercoive qu'il ne sait pas ce qu'il dit et de quoi il parle.
Trop de débats ne servent à rien !
France2 devrait virer pujadas le faiseur de "buzz" avec ses questions idiotes et souvent hors sujets !
R.I.P
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