20/05/2016 11:17

Attentats de Paris: Face aux juges, Salah Abdeslam a exercé son droit au silence

Six mois après les attentats de Paris, Salah Abdeslam peut-il dissiper des zones d’ombre? Le seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre devait être entendu vendredi par les juges d’instruction à Paris, un premier interrogatoire très attendu pour la suite de l’enquête.

Le petit caïd radicalisé devenu le fugitif le plus recherché d’Europe jusqu’à son arrestation le 18 mars à Bruxelles a été extrait au petit matin de sa cellule de Fleury-Mérogis, au sud de Paris, où il est incarcéré à l’isolement. Son convoi, escorté par le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, et suivi notamment par un hélicoptère, est arrivé au palais de justice, au cœur de la capitale, peu avant 07H15.

Il doit être entendu toute la journée par les magistrats antiterroristes qui l’avaient mis en examen, notamment pour assassinats terroristes, le 27 avril, lors de sa remise par la Belgique à la France. D’autres auditions suivront ultérieurement.

Face aux juges, Salah Abdeslam a exercé son droit au silence.. 

Me Berton, l'un de ses avocats, a indiqué que son client parlerait "plus tard"

Arrêté à Molenbeek, son quartier, après plus de quatre mois de cavale, Salah Abdeslam est le seul protagoniste direct des attentats entre les mains de la justice française.

Au cœur de la cellule, au soir des tueries et bien avant, il apparaît comme un acteur central de l’expédition meurtrière du 13 novembre qui a fait 130 morts et des centaines de blessés.

Abdeslam est celui qui a déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d’être exfiltré vers la Belgique. Avant les attentats, c’est lui qui a loué des véhicules et des planques en région parisienne.

Dans les mois qui précèdent, il a multiplié les voyages pour convoyer des membres du réseau à travers l’Europe, notamment Najim Laachraoui, possible artificier du 13 novembre mort en kamikaze lors des attentats du 22 mars qui ont fait 32 morts à Bruxelles.

Dans cette enquête tentaculaire, plus d’une vingtaine de personnes ont été mises en examen ou inculpées, principalement en Belgique. La justice française a d’ailleurs demandé la remise de quatre autres suspects inculpés à Bruxelles, dont trois soupçonnés d’avoir aidé Abdeslam dans sa fuite.

Dans l’enquête parallèle sur les attentats de Bruxelles, le parquet fédéral belge a annoncé que deux reconstitutions avaient été effectuées jeudi dans la capitale belge en présence du suspect-clé Mohamed Abrini.

Malgré ces avancées, les zones d’ombres persistent. Coordination, choix des cibles, failles du renseignement: les centaines de parties civiles attendent des réponses des magistrats français qui les réuniront pour la première fois du 24 au 26 mai à Paris.

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Vos réactions

Portrait de Kylen_chan
21/mai/2016 - 07h35

Si j'en crois un article du Parisien, ce type n'était même pas placé en réel isolement en Belgique, il était dans le même couloir que Mehdi Nemouche. Et celui-ci lui aurait conseillé de se taire... On se fout de notre gueule, franchement, et surtout on se fout des familles des victimes!!!.

Portrait de leyla6
20/mai/2016 - 18h01

il faut le pendre ce mec , l envoyer  tous droit vers le peloton d execution y apas de mot pr avoir unmoment a la peine capitale...

Portrait de Branque62
20/mai/2016 - 11h23 - depuis l'application mobile

Et voilà on va encore garder une chose qui ne sert à rien dans nos prisons. Et bien sûr il vas nous coûter des millions, une balle dans la tête c'est tous ce qu'il mérite et sa coûte pas cher.

Portrait de Caramella
20/mai/2016 - 10h32
Il ne dira rien ! Il n'y aura pas de miracle
Portrait de Lapin
20/mai/2016 - 10h18

Ce monsieur ne va pas passer un bon week-end.

 

Portrait de rteyd
20/mai/2016 - 09h48

On le fait parler, on lui fait dire tout ce qu'il doit dire, puis on lui mets une balle smiley