15/04/2016 10:21

L'AFP va réassigner en justice la ville de Béziers et son maire Robert Ménard, pour avoir détourné une photo

L’AFP, qui avait assigné en justice la ville de Béziers et son maire Robert Ménard pour publication d’un photomontage réalisé à partir d’un de ses clichés, a été déboutée jeudi pour vice de forme, mais a décidé de les assigner de nouveau, a annoncé la direction de l’AFP.

En septembre, l’Agence France-Presse et son photographe Robert Atanasovski, auteur de la photo, avaient assigné pour «contrefaçon» la ville et son maire, proche du FN, après la publication par le journal municipal d’un photomontage réalisé à partir d’un cliché du photographe, qui laissait croire que des réfugiés allaient envahir la commune.

Jeudi, le Tribunal de grande instance de Paris a prononcé la nullité de l’assignation, estimant qu’elle n’était pas «suffisamment claire et complète» pour «permettre à la ville et à Robert Ménard d’organiser utilement leur défense».

L’AFP et son photographe ont été condamnés à verser à la ville de Béziers et à Robert Ménard 1.000 euros chacun. L’Agence et son photographe demandaient initialement 30.000 euros de dommages et intérêts chacun.

Le cliché original, pris en juin en Macédoine par le photographe de l’AFP, montre des hommes, femmes et enfants s’apprêtant à monter dans un train.

Mais le journal municipal a ajouté deux affichettes sur deux fenêtres du wagon: «Béziers 3.865 km» et «Scolarité gratuite, hébergement et allocation pour tous!». Avec ce titre : «Ils arrivent, le dossier des demandeurs d’asile à Béziers».

La direction de l’AFP avait déploré «un détournement et une falsification d’une de ses photos».

Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontière (RSF), avait de son côté argué que les photos étaient régulièrement retravaillées. 

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Vos réactions

Portrait de claud34
16/avril/2016 - 10h48

Depuis quarante ans nos gouvernants successifs, de droite comme de gauche, ferment les yeux pour ne rien voir. Ils se bouchent les oreilles pour ne pas entendre ceux qui, comme Ménard ou d'autres, leur disent ATTENTION DANGER. Ceux-là sont d'ailleurs traités de sales racistes et c'est tout juste si on ne les met pas en prison. Aujourd'hui, malheureusement, nous récoltons ce qu'ils ont semé.