Un journaliste espagnol a été condamné à 601 euros d'amende pour avoir diffusé "sans permission" sur Twitter des images d'une opération policière contre des activistes basques, a dénoncé vendredi son employeur.
En cause dans cette histoire, une photo d'une arrestation de la militante indépendantiste basque Naroa Ariznabarreta lors d'une manifestation début mars dans le nord de l'Espagne.
La revue Argia et son journaliste Axier Lopez ont couvert ces manifestations dans la ville de Eibar. Sur son compte Twitter personnel, le journaliste a ensuite publié une photo de cette arrestation musclée d'une activiste politique.
La photo a été diffusée "sans permission" préalable, selon la plainte des autorités espagnoles reproduite sur le site web de son média. "Les officiers de police qui ont participé à cette opération peuvent être identifiés sur ces images, ce qui pose une menace à leur sécurité", poursuit la plainte.
En Espagne la nouvelle loi de "sécurité citoyenne", initiée par les conservateurs au pouvoir et entrée en vigueur le 1er juillet dernier, prévoit des amendes pouvant atteindre 600.000 euros pour des manifestations non autorisées.
Un des volets cruciaux de ce texte, baptisé "loi bâillon" par ses détracteurs, condamne "l'usage non autorisé" d'images ou de données des forces de l'ordre pouvant les "mettre en danger".
Cette loi fait l'objet de nombreuses protestations de la part d'ONG comme Amnesty International ainsi que d'associations d'avocats ou de journalistes.
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