27/02/2016 17:31

Remise d'un rapport lundi sur les interdictions de films aux mineurs

Un rapport proposant des pistes de réforme sur les interdictions de films aux mineurs, demandé après de récentes victoires en justice de l'association Promouvoir, proche des catholiques traditionalistes, sera remis lundi à la ministre de la Culture Audrey Azoulay, a annoncé le ministère.

Ce rapport, rédigé par Jean-François Mary, président de la commission de classification des oeuvres du Centre national du cinéma (CNC), doit faire des propositions pour faire évoluer la réglementation en matière de "classification" des films pour les "mineurs de 16 à 18 ans".

Il avait été demandé en septembre par l'ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin, après l'interdiction pendant l'été par la justice --saisie par l'association Promouvoir-- du film "Love" de Gaspar Noé aux moins de 18 ans, contre 16 ans auparavant.

Fleur Pellerin avait alors promis de "changer" la réglementation qui interdit aux mineurs tous les films comportant des scènes de "sexe non simulé".

Les textes stipulent en effet que tout film qui "comporte des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence" doit être interdit aux moins de 18 ans, sans classement "X" si "la manière dont elles sont filmées" et "la nature du thème traité" ne justifient pas un classement "X".

Actuellement, outre la classification "X" pour les films pornographiques, un film peut être interdit aux moins de 18 ans, aux moins de 16 ans ou aux moins de 12 ans, ces interdictions pouvant être assorties d'un avertissement.

Avant "Love", la justice avait tranché en juin en faveur d'une interdiction aux moins de 18 ans pour le film d'horreur "Saw 3 D: Chapitre final", au lieu de 16 ans.

Depuis, Promouvoir a également obtenu en décembre le réexamen de l'interdiction aux moins de 12 ans de "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche.

Elle est parvenue aussi début février à faire annuler le visa d'exploitation du film "Antichrist" de Lars von Trier, dont l'interdiction aux moins de 16 ans devra être réexaminée.

Fleur Pellerin avait encore martelé début février qu'elle n'entendait pas "se laisser dicter" la classification des films, et voulait faire évoluer les textes "afin que les juges ne donnent pas systématiquement raison à des associations qui entendent en réalité censurer la création".

Lors d'une rencontre avec des cinéastes à Dijon en octobre, Jean-François Mary avait notamment évoqué la possibilité de "rétablir l'assimilation entre le +X+ et l'interdiction aux moins de 18 ans", ou de trouver "une formulation qui fasse disparaître la notion de +sexe non simulé+".

Il avait également évoqué une possible suppression des critères qui motivent l'interdiction aux moins de 18 ans.

La ministre de la Culture pourrait annoncer des mesures dans la foulée de la remise de ce rapport.

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Vos réactions

Portrait de jo-lie
27/février/2016 - 21h43 - depuis l'application mobile

la vie d adele moins de 12 ans non il devrait mettre -18 quand il est sortie ce film césar sur césar je me suis dit il doit pas être mal ce film je les regarder ta juste envie de vomir y'a que scènes de sexe juste baaa